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Nobody expects the Spanish inquisition
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Nobody expects the Spanish inquisition
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29 février 2008

Ce que je faisais quand j'étais élève, que mes élèves font devant moi, et que les suivants feront sans doute encore...

C'est toujours un peu perturbant quand on passe vraiment de l'autre côté du bureau. Vraiment, hein, pas juste pour un oral devant la classe. Parce que, là, même si vos potes ne vous écoutent pas et vous font tourner en bourrique, vous retournerez sagement à votre place votre exposé fini.

Non, quand vous passez de l'autre côté, quand vous devenez prof (ou sa version édulcorée, c'est-à-dire l'assistant), vous vous rendez compte de plein de choses, rigolotes, surprenantes, et parfois désagréables. Oui, désagréables, pas parce que vous savez bien que vos élèves sont des petits salopiauds, ça, c'est un fait établi, mais parce que vous savez bien qu'ils vous ressemblent comme deux gouttes d'eau quand vous étiez à leur place. Et vous vous rappelez vos professeurs, et vous vous demandez s'ils pensaient la même chose de vous, de votre classe. Force est de répondre « oui, bien sûr, qu'est ce que tu croyais?! »

Alors, voilà quelques petites choses que les élèves font, sans pour autant vraiment prendre pour les profs pour des cons, mais en pensant qu'on ne remarquera pas leur petit manège, pourtant aussi discret que John McClane en mission.

 

Ils font semblant de réfléchir quand je pose une question. Alors ça, ça me fait beaucoup rire, et je ne me lasse pas de le répéter à Eoghan: « no need for you to pretend that you're thinking, you're obviously not a good actor ». Parce que la pose Florence Foresti avec un doigt sur le menton, franchement, j'ai du mal à ne pas rire.

Ils croient que je vois rien quand ils bouffent en classe. Ça, ça me fait rire aussi, mais surtout je ne comprends pas qu'ils ne comprennent pas: quand je suis avec leur prof, ça fait QUATRE yeux qui les regardent, et ils croient encore pouvoir échapper à l'ennemi. Il paraît que l'espoir fait vivre.

Ils posent des tas de questions stupides pour éviter de faire cours.

Ils pensent pouvoir écrire des textos sans qu'on s'en rende compte. Sauf que regarder sous la table au lieu de regarder le prof, c'est pas discret.

Ils ont le réflexe international de cacher le dessin qu'ils étaient en train de faire quand on les prend en flag. En plus, ils le cachent rapidement, le dessin; comme s'ils pouvaient encore faire croire qu'ils suivaient. :D

Y a aussi le « j'ai rien fait, madame! ». Mea culpa, Maman, maintenant je comprends à quel point c'est énervant. (mais ça marche bien de leur demander s'ils nous prennent pour des menteurs: « j'ai rien fait! » « donc, tu dis que je mens?! » « hein? » « si je t'engueule pour un truc que t'as pas fait, je mens. Donc, là, je mens? » « ... » « Ou c'est toi qui mens? »)

Le moindre truc lié à la vie privée du prof est une information qui, apparemment, peut se revendre cher. Prénom, mari, enfants, maison, animaux de compagnie, tout, TOUT les intéresse. Ils ont manifestement du mal à se rendre compte que oui, nous avons une vie en dehors de l'école, et que, non, on se débranche pas dans un coin de la classe en attendant leur retour le lendemain matin.

 

Et vous qu'est ce que vous faisiez en cours? Que je vous dise si mes élèves le font, et qu'est ce qu'on en pense de l'autre côté de la Force...

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Commentaires
M
Moi aussi ! Magali pourra en témoigner ! J'ai perfectionné ma technique de dessin de clowns pendant ces cours-là !
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A
Vue, vue et revue!<br /> C'est fou tout ce qu'on voit quand on est au bureau... et tout ce qu'on laisse passer, parce que sinon on fait pas cours!<br /> <br /> Et, juste pour info, Maritxu: en littéraire aussi on s'en gratte le sourcil de la philo. J'ai développé mes qualités artistiques de façon incroyable en trois ans de philo. Et j'ai progressé en sudoku. :D
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M
Je dessinais ou j'écrivais à mes copines !
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M
Haha ! Excellent !<br /> Bon, moi, à part des trucs hyper classiques, j'ai jamais foutu de vrai brol en classe. je lisais les journaux gratuits en fac, pour faire les mots croisés. En philo, en terminale, on faisait nos devoirs de maths (évidemment). On dessinait sur les tables les cartes de géo pour l'interro l'heure suivante. <br /> On n'envoyait pas de texto, parce qu'à l'époque les portables étaient pas encore la norme. Par contre, je faisais circuler mon tam-tam (qui se rappelle de ça ?) pour que les copains lisent les infos. Un jour, un copain s'est endormi avec un tube de colle dans la bouche. Ca a tellement fait marrer la prof qu'elle n'a pas osé le reveiller, et on a continué le cours sans trop de bruit... <br /> En philo, on jouait à la bataille navale, à la bataille de stylos (il y avait des stylos qui volaient régulièrement à travers la classe), on bouffait... On n'en avait rien à secouer de la philo en fait.<br /> Ha si, en thermonynamique géochimique (le pourquoi du glandage est dans l'énoncé), j'ai passé un an à analyser les peines de coeur d'un pote. Presque à haute voix. <br /> Voilà. En fait, j'ai été assez sage moi. M'étonne pas que j'ai fait autant d'études, je devais être faite pour ça !
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