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Nobody expects the Spanish inquisition
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17 juillet 2009

Les étrangers à l'étranger

Par Amaia

Il y a plusieurs façons de voyager. Et oui, il ne suffit pas de faire sa valise, prendre l’avion ou le train. En voyageant, on emmène ses habitudes, ses stéréotypes, ses envies.

J’ai un peu voyagé, surtout en Europe. J’aime bien passer les frontières, traverser les cultures, entendre des langues différentes. Il y a des gens que ça ennuie d’avance, moi, vous l’avez compris, j’adore ça. Je recherche le dépaysement.

Et plus je voyage, et moins j’aime les touristes. Vous allez me dire que moi aussi je suis une touriste, et c’est vrai. Mais je donne au mot « touriste » une connotation hautement négative, à opposer au terme  « voyageur » (qui peut faire un peu 18ème siècle, mais moi j’aime bien).

En effet, pour moi, un touriste ne sait pas voyager, apprécier, regarder et profiter. La durée du séjour importe peu, c’est l’attitude qui compte.

Quelqu’un qui ne prend pas la peine d’apprendre un peu la langue, c’est un touriste. Et attention, je vous parle pas de mois d’apprentissage, non, je demande simplement que les gens sachent dire les cinq termes nécessaires : bonjour, au revoir, merci, s’il vous plait, pardon. Si vous ne restez pas longtemps, vous n’aurez pas besoin de plus. Mais on se rend pas toujours compte de l’effet que cela peut avoir ; peu importe si on le dit avec un accent terrible, l’important est d’essayer, à plus forte raison si vous êtes dans un pays dont la langue n’est pas très répandue. Bonjour dans la langue, le reste en anglais, déjà, ça fait la différence.

Honnêtement, quand même, je me suis retrouvée derrière des Français, dans le quartier de la Sagrada Familia, qui ne savaient même pas dire « gracias ». Et bien moi, je trouve ça triste.

En fait, ce qui m’énerve profondément chez les touristes, c’est leur apparente incapacité de se mettre à la place de l’autre. C’est leur faculté à transposer leurs habitudes de leur pays d’origine au pays qu’ils visitent.

Ils n’ont pas l’air de comprendre que le fait de venir ne suffit pas, il leur faut encore faire l’effort d’essayer, de « s’intégrer » (même si le terme est un peu fort, surtout pour des vacances) au pays où ils sont.

De plus, nous sommes tellement rapides pour juger les natifs selon nos propres standards. Il faudrait comprendre que ce n’est pas parce qu’on est en Europe qu’on vit tous sur la même longueur d’onde ! Pas besoin d’aller au Japon pour subir un choc culturel. (et parfois, même pas besoin de quitter son propre pays). On ne dit pas « pardon » aussi souvent en Espagne qu’en Irlande, on peut s’habiller très court en Angleterre sans pour autant faire vulgaire, etc.

Enfin, voilà. Cet article m’a été inspiré par la publication récente d’un résultat de sondage sur les touristes européens, classés selon les plus « malpolis, bien habillés, gentils » (que je ne cautionne pas, mais alors pas du tout. Il véhicule plus de stéréotypes qu'autre chose!). Et sur quelques expériences en Irlande, et en Catalogne. Des rencontres avec d’autres Français qui font que maintenant j’ai envie de me cacher dès que j’entends parler français à l'étranger.

En fait, ce qu’il ne faudrait pas oublier, c’est que quand on va à l’étranger, on devient un mini ambassadeur de son pays. Pensez, à chaque fois que vous rencontrez quelqu’un, que vous êtes le premier Français, la première Française qu’il rencontre.

Quelle impression voulez-vous lui laisser ?

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Commentaires
M
Mon Belge, lui, s'intègre parfaitement : il a appris à dire "bière" dans toutes langues des pays qu'on a visités ...
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