J’aime bien les énigmes sur internet. J’ai découvert ce type d’activité quand j’étais enceinte de mon demi-Belge. J’ai fait plusieurs sites, comme Ouverture facile, la Grande Enigme, le Panda malicieux, 99 énigmes… ce dernier était le plus rigolo pour moi, parce que j’y ai joué alors qu’il venait à peine de se créer, et c’est tellement plus amusant de chercher avec plusieurs personnes en même temps, au lieu d’arriver après la bataille et de chercher tout seul dans son coin ! C'est dommage, il n'existe plus...
J’aime le challenge de la question posée. J’aime quand l’humour s’en mêle. J’aime apprendre des choses en cherchant les réponses sur internet. J’aime chercher, chercher, chercher à m’en arracher les cheveux, et puis, enfin, trouver la bonne réponse. A l’occasion d’une énigme logique, j’avais fait un petit programme Excel qui était censé m’afficher « oui » quand j’aurai aligné la bonne combinaison. Ca faisait 3 jours que je moulinais ; j’ai hurlé de joie en plein bureau quand c’est arrivé !
Voilà en ce moment, je joue sur un site qui s’appelle "prise 2 tête". Il porte bien son nom. Il se différencie des autres sites par des modérateurs très efficaces qui fliquent le net et on ne trouve donc AUCUNE indication quand on est bloqué. J’en suis à la 45f, et ma logique part en lambeaux…
Récemment, j’ai publié un top 100 des meilleurs BD. Comme je dispose d’une bibliothèque municipale très bien fournie, je comble peu à peu mes lacunes, et m’aperçoit qu’il existe finalement très peu de bandes dessinées que je n’ai pas et que j’aimerais avoir.
J’ai été déçue par plusieurs titres pourtant bien classés comme, par exemple :
De Cape et de crocs de Ayroles et Masbou, où je n’accroche vraiment toujours pas au dessin… L’histoire est de plus assez tarabiscotée et je ne vois pas l’intérêt de donner une apparence animale aux protagonistes.
Le Triangle secret de Convard et plusieurs dessinateurs, dans laquelle une intrigue franc-maçonnique s’enlise. Je n’ai pas grand-chose à redire au dessin, si ce n’est qu’il est très académique, mais l’histoire ! Quand tous les personnages meurent autour du héros, pas une seule fois il ne se doute que son téléphone est sur écoute et il continue, imperturbable, à téléphoner de son salon, avec son téléphone fixe. Ce genre de chose a le don de m’énerver.
Le prince de la nuit de Swolfs, pourtant vanté par mon bibliothécaire comme étant sa série culte, s’est en fait avéré être une histoire de vampires sans imagination. Une querelle séculaire entre une famille de chevaliers-vengeurs et un vampire sans cœur… Un cliché développé de trop nombreuses fois.
Le pouvoir des innocents de Brunschwig et Hirn. En théorie, rien à redire de cette BD, qui a un solide scénario servi par un chouette graphisme. Par contre, l’histoire est tellement violente et déprimante que je suis arrivée au bout en réprimant mes hauts-le-cœurs. Si c’est vraiment le monde actuel, autant se tirer une balle tout de suite. Moi, je veux qu’on me fasse rêver, ou qu’on me conscientise, à la rigueur. Mais là, c’est trop pour moi. Sans façons.
Par contre, j’ai fait de très belles découvertes, avec Gibrat notamment, que je connaissais de nom sans avoir jamais ouvert un album (une belle erreur, donc).
Le sursis et sa suite, le vol du corbeau, sont absolument sublimes graphiquement, avec une histoire toute en simplicité et pourtant si poignante.
Les Maitres de l’orge, de Van Hamme et Vallès. Si le dessin est tout à fait classique, l’intrigue est fabuleuse. Sur plusieurs générations on suit une famille qui brasse de la bière. Ce qui fait à mon sens l’originalité de la série, c’est que les protagonistes sont de vrais pourris, capitalistes dans l’âme et sans scrupules. C’est tellement excellent qu’on arrive quand même à les aimer !
Et puis, pas dans la liste, je trouve dans ma bibliothèque des perles qui mériteraient la première place du classement…
Algernon Woodcock, de Gallié et Sorel. C’est MON coup de cœur de ces dernières années. Le dessin est absolument somptueux, et l’intrigue nous emmène dans un monde faé où tout n’est pas volontairement révélé. Le héros n’en sait pas plus que nous, et ces omissions font beaucoup dans la magie de l’histoire. C’est merveilleux, dans les deux sens du terme ! Avis aux bonnes œuvres : je VEUX les 5 tomes parus pour Noël ! Ce qui me fait penser qu’une autre œuvre de Sorel, la Mens Magna, ne figure pas non plus au palmarès. Amateurs de magie noire et blanche, précipitez-vous sur ces 3 tomes !
Le voyage en Italie, de Cosey. En ce moment, je me fais une orgie de Cosey, en complétant ma collection des Jonathan, et en lisant plusieurs de ses histoires courtes. Moi, j’adore. Le dessin est très simple, mais très efficace, et les histoires sont de petits bijoux de poésie…
Voilà, j’ai bien avancé, et si vous êtes sages, vous aurez un autre état des lieux, un jour.
La découverte de la montagne se
fait avec plaisir. La maison est assez grande pour un petit garçon de presque
trois ans, nous avons emporté un petit camion Fisher Price avec lequel sa mère,
sa tante, son oncle et tous les cousins ont joué étant petit et qui reprend du
service avec l’arrière-petit-fils. Il y a derrière la bâtisse un petit ruisseau
et surtout un enclos avec une jument bien malade (couverte de verrues sur les
pattes et le ventre, la pauvre), qui mange nos carottes avec un plaisir non
dissimulé.
Arthur apprend à dire
« montagne », « tracteur », « a-rri-vé » (et pas
aviré) correctement, et il se reprend parfois de lui-même.
Puisque c’est un moulin à parole,
c’est le temps des perles qui nous font hurler de rire….
Par exemple, sur la montagne, on
trouve des animaux, qu’Arthur voit très bien de la voiture, au milieu des
arbres sur l’autre versant… mais on y trouve aussi selon lui des cow-boys et
des indiens ! Les Pyrénées sont la « new frontier » ?
De la maison on a vue sur toute
la vallée, et parfois Arthur montre la montagne en face de son petit doigt en
disant : « ooh ! Un ours !! ». Il en a compté pas
moins de cinq, et en plus ils étaient bleus. Je crois qu’il faut qu’on fasse
attention.
Et la montagne est composée de
deux types d’arbres : les sapins et les arbres. La faute un peu aux
adultes, incapables de reconnaître les types d’arbres…
Dès qu’on croise un tracteur, un
camion ou une voiture, ou n’importe quoi, on a droit à une description très
fidèle de la ou les couleurs de l’objet ou l’animal… Un peu de vert, beaucoup
de rouge, et beaucoup de bleu aussi, le tracatateur ! (« le quoi ? »
« le traaaat… teur ! »)
Et puis, la conversation
mythique… En deux jours nous avons : cassé la poubelle de la salle de
bains et fait pipi au lit, alors on se demandait ce qui allait arriver le
troisième jour ! Je défends à Arthur de vomir dans son lit (je dors dans
la même chambre), et puis je lui demande :
(moi) Arthur, tu sais ce que ça
veut dire « vomir » ?
(Arthur) Aaaah, oui ! Vomir
la soupe ! (il en a mangé la veille et a moyennement apprécié)
(Madie, qui s’insurge) Ah
non ! La soupe, c’est très bon, on ne la vomit pas. En revanche, on vomit
la bière…
(Grand-Pa) Oui, la bière, oui.
D’ailleurs, j’en connais un, qui a dû souvent vomir à cause de la bière…
(moi) Un qui boit beaucoup de
bière, et oui, ça peut faire vomir, en effet… Mais on ne dira pas qui c’est, ah
non… Dis, Arthur, la bière, c’est pour qui ?
(Arthur, grand sourire) C’est
pour Papa !
Et puis une autre… c’est le soir,
et le lendemain on accueille un frère de Madie et sa femme, qui font étape dans
les Pyrénées. On explique donc au demi-belge que c’est aussi sa famille, et il
répond sans sourciller :
- Oui, comme mon copain Youf ! (le chien des
grands-parents côté Belge…)
Arthur est un
petit garçon comme beaucoup d’autres : entre maman (et éventuellement
papa) et quelqu’un d’autre, il choisira toujours la première option. Même quand
on n’avait pas franchement l’intention de lui donner le choix.
Lorsque
Maritxu est dans le coin, donc, si vous tentez de vous occuper d’Arthur, vous
risquez fort de vous heurter à l’affirmation suivante : "ze veux ma maman". Notez l’accent mis sur
le possessif, comme si on allait lui refiler par erreur la maman de quelqu'un
d’autre.
Jusque-là,
tout est plutôt normal : qui mieux que maman pourrait s’occuper de
lui ? Je pense qu’on s’accorde tous là-dessus, et si on regrette de ne
pouvoir soulager la maman en vacances, on s’amuse bien à regarder le
neveu/fillot gesticuler et faire n’importe quoi.
Mais Madie,
Grand-Pa et moi-même étions quand même (presque) contents de laisser Maritxu à
Pau (direct vers la Belgique, merci RyanAir), pour qu’on puisse "enfin" profiter du demi-Belge, là-bas, dans les montagnes
pyrénéennes. Pour pallier à la détresse de voir maman partir en avion, Madie
avait prévu le coup : la boite de cinq tracteurs, reçue à l’aéroport. Ce
fut un franc succès, il ne les a pas quittés du séjour.
L’autre succès
de cette histoire, c’est qu’en une petite demi-heure en voiture, on est passé
du dialecte arthurien "tracatateur" à un français plus correct "traaat… teur !!". On l’a repris pendant quelques jours, mais
ouf, enfin, on a pu arrêter de chercher l’horodateur quand Arthur nous parlait
d’un tracteur.
On lui répète
donc pendant tout le voyage, qu’on va voir les montagnes ("matongn"
- il parle subitement vietnamien), et vingt minutes avant d’arriver, il
s’endort dans la voiture. Il se réveille dans un apéro avec beaucoup trop de
gens pour un petit garçon fatigué, mais grâce à Tool, "le sien marron et
avegue botou de blanc", Arthur devient plus agréable, à force de faire des "doudouces" ("Non, Arthur, on dit des calins") au chien, qui
heureusement ne s’en lasse pas.
S’ensuit une
après-midi où, entouré de cinq filles à ses pieds, Arthur nous a fichu une paix
royale. Tellement royale qu’on l’a récupéré la figure couverte de rouge à
lèvre ! Les filles (plus agées, de cinq à huit ans) jurent qu’il a fait ça
tout seul sans qu’elles s’en aperçoivent, et l’intéressé prétend que "c’est était pour fairrre un clown, moi". Mouais. L’accusation
n’est que moyennement convaincue par la défense, mais tant pis, on s’en
contentera.
La journée se
termine un peu moins bien, car après la sieste, le demi-Belge est tout perdu et
désemparé, et réclame sa maman à chaudes larmes. Après négociations, menaces,
tentatives de calins et tentative de fuite, il finit par se réfugier dans mes
bras, m’appelle brièvement "maman", ce que je refuse de
suite ! Je lui propose d’être sa maman d’adoption jusqu’au retour en
Belgerie, et il accepte d’un petit oui. Ça m’ira pour ce soir, demain est un
autre jour !
J'ai remarqué un truc rigolo sur les autoroutes belges : lorsque la route est rendue glissante par la pluie, les panneaux de danger sont assortis de la mention
" par temps de pluies "
Amusant d'utiliser le pluriel plutôt que le singulier comme en France. Est-ce à dire qu'il pleut plus en Belgique ? Quand je vous disais que les différences tenaient à peu de choses. En y réfléchissant, à l'inverse, il est possible en Belgique de commander "une" frite sans passer pour un débile, et en recevant un cornet entier !
Interrogé sur le sujet, la réponse de mon Belge a été sans équivoque : "Tu sais, en Belgique, quand on dit qu'on va boire une bière, il y en a rarement qu'une..."