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Nobody expects the Spanish inquisition
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Nobody expects the Spanish inquisition
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26 juin 2011

L'accouchement

J'ai perdu les eaux dans mon lit, à minuit...

Impressionnant comme le « pop » a été sonore : même mon belge l'a entendu ! Je suis contente, il l'avait raté pour le demi-belge, il était justement sorti dix minutes se chercher un café.
Je me suis redressée comme un ressort : « il s'est passé quelque chose, là ! Soit elle est descendue d'un coup, soit j'ai percé la poche des eaux ! » Je me tâte l'entrejambe : rien. 15 secondes après, j'inondais le lit. « Bon, ben faut y aller là. »


J'ai pas fini ma valise... Mon belge court dans tous les sens en suivant mes instructions pour rassembler l'essentiel; on verra pour la suite ce que j'ai oublié. Je suis paradoxalement sereine, je sais que les affaires de naissance pour la puce sont déjà dedans, et c'est l'essentiel. On réveille le demi-belge pour le prévenir, il arrive dans les bras de son père tout endormi pour me faire un bisou, on le recolle dans les bras de sa grand-mère, arrivée la veille (quel timing, mes amis !) et nous voilà partis. La maternité n'est qu'à 15 minutes de voiture.
On a emporté des tonnes de serviettes parce que je me vide par à-coups, c'est très désagréable comme sensation, je ne me rappelle pas avoir eu ça pour le premier.

Les contractions commencent, elles ne sont pas très violentes, et sont parfaitement gérables avec la maitrise de la respiration.

On arrive à l'hôpital, mon belge me dépose devant la porte, et je passe, cahin-caha devant l'accueil de nuit. Il me rejoint en courant alors que j'ai à peine franchi la porte de la salle d'accouchement. J'aime le voir courir. J'aime le voir stressé. Tout se passe bien, et je l'aime.

La salle d'accouchement est géniale : spacieuse, confortable, avec baignoire personnelle et ballon déjà là. La classe. Les contractions augmentent en puissance, et je gère toujours. Je me pose la question de la péridurale. J'y ai droit, mon injection matinale est loin. Est-ce vraiment utile de souffrir pour faire comme nos mères ? Moi qui avait dit que j'essaierai de faire sans, maintenant que je suis au pied du mur, j'hésite.

La sage-femme vient m'ausculter. De son avis, l'accouchement sera moins long, je suis déjà à 3 cm, col court et mou. Chouette !! Monitoring, les contractions sont bien là (sans blagues). Elles deviennent d'ailleurs de plus en plus fortes et de plus en plus rapprochées.
Une heure de ballon plus tard, avec des contractions toutes les 2 minutes, je demande la péridurale dès qu'on me la propose. C'est ok, je suis à 4 cm, le travail avance bien.

Mais il en met du temps cet anesthésiste. « Laissez-lui le temps de venir madame, il habite Wepion (15 bornes) » Ha. Ha. Ha. Note mentale : anesthésiste de garde ne veut pas dire sur place. Ouch. J'ai mal.
Quand il arrive, débraillé et pas coiffé, je n'ai plus envie de le maudire, j'ai envie de l'embrasser. Mais bor**el COMMENT ont fait nos mères pour survivre à ça ???

Et la péridurale-miracle remplit une fois de plus son office...

Sauf que j'ai encore des contractions douloureuses. Oh, rien à voir avec la demi-heure avant, mais quand même, faut que je me concentre pour ne pas me tordre. Quand j'en parle à la sage-femme, elle me répond que ce n'est pas normal, et que je peux me faire un shot supplémentaire. J'ai beau lui dire que c'est gérable, si ça n'augmente pas, elle me répond que justement ça va encore augmenter et qu'il faut que je me fasse ce shot avant que la douleur ne me rattrape. Ok. Shot.

Je ne sens plus rien. Du tout. Par curiosité, je me tâte l'entrejambe : c'est énorme. J'ai l'impression que ça pousse de l'intérieur, mais fort. Par curiosité, je risque un doigt, j'ai vraiment l'impression de sentir la tête. Heureusement la sage-femme se pointe à ce moment. Verdict : je suis à dilatation complète.
Elle appelle le gynéco.

Je lui dis que je peux pousser, mais elle me répond : « surtout pas, sinon vous allez accoucher avant que le médecin arrive et il ne sera pas content ». Bon. Moi je m'en fiche, de toutes façons, je n'ai pas mal. Mais la petite n'en fait qu'à sa tête et pousse toute seule. Je n'ai pas poussé une seule fois que sa tête est déjà là quand le gynéco se pointe.
« Et là, maintenant, je pousse ? »
« Non madame, pas nécessaire, elle vient toute seule »

Forte de mon premier accouchement, dès que le cordon est déroulé (deux tours autour du cou, pas mal) et que les bras sont dégagés, je la prend d'office, sans demander rien à personne, pour me la coller en peau à peau. Elle est toute pleine de vernix, elle est toute violette, elle est magnifique. En trois minutes, elle devient rose, elle est encore plus belle.

Il est 5h23, j'ai accouché comme une fusée.

Capucine, bienvenue.

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25 juin 2011

Echéances

Mon premier accouchement a été long. Très long. Ce grand moment de souffrance, je l'ai déjà raconté ici. Le post-partum a été le moment de la découverte des hémorroïdes et de la conscience aigüe d'avoir un coccyx (déplacé). Je n'ai pas pu m'assoir pendant un mois.

J'étais donc en droit d'avoir quelques angoisses, à mesure que le terme se rapprochait, le 27 juin.

Déjà, j'avais des échéances.

Je voulais travailler jusqu'à la fin, 17 juin, parce que je voulais terminer mes dossiers en cours, et qu'une réunion indéplaçable se tenait ce jour-là. Bon, bien sûr, personne n'est irremplaçable, mais bon, c'était mieux que ce soit moi.
Et j'ai réussi à me trainer...

Le dimanche suivant, 19 juin, c'était la kermesse (- fancy-fair pour les belges) de mon fils. 3 semaines qu'il me bassinait avec sa danse, impossible de rater ça.
Je suis arrivée, énorme, sous une pluie battante, à essayer de nous caser, moi et mon gros bide, sous une tente prévue pour la moitié des personnes présentes. J'ai eu ma chaise, je vous prie de le croire (Quoi, je suis SI énorme que ça ?) (Ben oui).

A partir de là, je suis en congé maternité imposé, elle peut arriver quand elle veut.
J'ai perdu les eaux quelques heures à peine après : à minuit, dans mon lit.

 

La suite demain...

13 juin 2011

Ben voilà...

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Non contente de ne plus voir mes pieds, je ne vois plus mon fils.

11 juin 2011

En attendant Capucine...

capucine

Quand la 'tite soeur elle sera là, moi je la lancera en l'air pour la faire rire
(mwwwwwii)

Quand la 'tite soeur elle est née, moi je jouerai avec, et je la porterai partout. Et je lui donnerai le biberon.
Mais au début, mon coeur, elle ne prendra pas le biberon, mais elle têtera au sein... Par contre, tu m'aideras à lui donner le bain ?
Oui ! Et on mettra du bazar partout !
(Mwwwwii)

Moi je ne prêterai pas ma poupée ! C'est la mienne ! Il faudra que tu lui en achèteras une autre !

Maman, moi j'aime ton gros ventre...

Qui sera la maman de Capucine ?
Moi.
Ben non alors, ce sera moi. Il faudra partager.
Non. Toi tu es MA maman, et Papa c'est MON papa, un chacun, c'est comme ça qu'il faut faire.
(Mwwwwi)

10 juin 2011

Préparation à l'accouchement

Hier, j'avais préparation à l'accouchement : la poussée. Juste le cours que je n'avais jamais eu, et que j'étais super contente d'avoir. Même si j'ai déjà fait ça une fois, avoir des techniques de respiration est déjà un énorme pas en avant pour moi, et j'étais impatiente de savoir ce que la sage-femme disait de la gestion des contractions. On refait les différentes techniques de respiration déjà vues aux précédents cours : l'abdominale, la pulmonaire et la complète. C'est vraiment tout bête, mais je suis sure que ça va m'aider. Je suis contente de partir au combat avec de nouvelles armes. Puis elle explique les respirations de poussée. Bon, ça, ok, c'était presque naturel pour moi la première fois, je n'ai rien appris. Et puis ? C'est tout ? Et les contractions, la douleur, toussa toussa, on en fait quoi ? Ben rien. A part respirer, pas de remède miracle. Quand j'ai posé franchement la question, elle a répondu qu'on pouvait mettre de la musique, essayer l'homéopatie avant, les huiles essentielles, les fleurs de Bach... Bref, je ne dirais pas "des conneries" pour ne pas choquer les gens qui y croient dur comme fer, mais justement, à mon avis, il faut y croire pour que ça marche. Et moi je suis plus que sceptique. Et si la musique adoucit la douleur, le pourcentage de réduction doit se situer vers 0,5%. Quand on est à une douleur de 250%, le gain est pas terrible.
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8 juin 2011

Ca va mieux

Petite frayeur la semaine dernière... Mercredi, l'écho de contrôle a montré que le coeur de Cacahuète battait vraiement trop vite. Du coup, la gynéco m'a fait passer un monitoring après la consultation. Il était très clair qu'elle n'aimait pas les contractions : d'un rythme normal (130-160), elle passait à 180 voire 190 à chaque spasme, avec force coups de pieds. Pas excessivement grave donc, puisque c'est uniquement pendant les contractions, mais du coup, il faudrait que j'en ai moins. Plus facile à dire qu'à faire... Déjà, j'arrête le café. Je colle mon fils à l'école alors que j'ai congé. Je me repose tout le week-end. Je bannis ce pantalon de grossesse qui me serre trop. Et qui de toutes façons descendait tout le temps. Vivent les jupes. Mardi suivant, monitoring à l'hôpital. TOUT VA BIEN. Même pendant les contractions, elle reste en dessous de 170, ce qui est acceptable. Encore une fois, merci la science et la surmédicalisation de faire flipper les mamans déjà angoissées pour rien. Du coup, je continue le boulot. C'est que je veux mon congé jusqu'à début octobre moi ! (Il est quand même temps que ça s'arrête bientôt, parce que j'ai rêvé cette nuit que j'étais à la maternité, et que je n'avais pas ma valise, c'était la grosse panique. En vrai, je l'ai toujours pas faite)
7 juin 2011

Je craque

Je n'ai pas encore arrêté de travailler, puisqu'en Belgique on peut aller jusqu'à une semaine avant terme et donc cumuler du congé maternité pour après. C'est tellement dans les moeurs que tout le monde le fait, à la différence de la France ou j'ai l'impression que tout le monde a droit à des congés pathologiques (moi la première). Je me ménage donc mon petit congé jusqu'en octobre, mais ça commence à devenir très dur. C'est que j'accouche dans 20 jours moi. Le soir, c'est dur. Après la fatigue de la journée, aller chercher mon Demi-belge à l'école, me farcir son irritabilité - et la mienne - et ses demandes incessantes (Maman viens voir, maman donne-moi ça, maman s'il te plaiiiiit...) subir des contractions qui se suivent en permanence, même si elles ne me font pas mal à proprement parler, je sais qu'elles ne sont pas agréables pour le bébé... Ben j'ai besoin d'aide. Hier soir, après avoir donné le bain, j'appelle mon Belge pour savoir quand il va rentrer pour préparer le diner. Il ne rentre pas. Il est au milieu d'une réunion capitale, il est désolé, mais il ne peut vraiment pas m'aider ce soir, il va rentrer tard. Les hormones ou la fatigue, je ne sais pas, mais je pleure doucement sur mon sort de femme très très enceinte abandonnée... "Maman, moi je veux papa" "Moi aussi mon coeur, mais papa travaille tard ce soir, tu ne le verras pas" "Hooo, mais je veux papa quand même !" "Je sais bien, tu sais, je suis sure qu'il aimerait être là, mais il a beaucoup de travail, il doit rester à l'entrepôt" "Bon. Alors c'est moi qui doit te faire un câlin ?" (Ouiiiiiiiiiiiiiii) J'ai un fils formidable. Mon Belge est rentré à 22h, en se confondant en excuses. J'ai aussi un mari formidable.
6 juin 2011

Antidote

Hier soir, comme tous les soirs, bain pour mon demi-belge. Il joue à faire la cuisine, touille, fouette, transvase, et au bout d'un moment, il me tend une petite fiole. "Tiens maman, j'ai fait un médicament pour toi" "ha bon ? et il guérit quoi ?" "c'est pour que tu meurs jamais" Chouette ! Un médicament comme ça se doit d'être partagé, et du coup, toute la famille a eu droit au flacon, qu'il fallait (faire semblant d') avaler intégralement. Papa a même dû s'y reprendre à plusieurs fois, parce qu'il faisait TROP semblant : il fallait quand même avoir de l'eau plein la bouche pour que ça marche. On a bien rigolé. On vous tient au courant si on meurt, du coup. Et si ça marche, et qu'on ne meure jamais, n'oubliez pas l'ingrédient principal, essentiel (et unique) : eau du bain.
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