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Nobody expects the Spanish inquisition
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18 juillet 2012

Et si ?

par Maritxu

Souvent, quand ma vie part en cacahuète, je me pose la question. Et si j’avais choisi cette option-là, que ce serait-il passé ? Sachant ce que je sais, aurais-je fait la même chose ? Je suis globalement contente de ma vie et de mes choix professionnels. Je pense honnêtement que je n’aurais eu aucun débouché en lettres par exemple, mon esprit est résolument scientifique. C’est plutôt dans la sphère amoureuse que ces questions se posent. Je me suis investie dans certaines relations (une en particulier) qui ont été un échec au final. Aurais-je seulement débuté ces relations le sachant ? Je ne crois pas. Pas toutes en tous cas. Mais du coup, me voilà célibataire à une époque où je ne l’étais pas. Que pouvait-il se passer ? Aurais-je pu rencontrer quelqu’un ? Je me dis que si je devais être à nouveau célibataire, avec mon corps de mes 20 ans et ma mentalité d’aujourd’hui, j’aurais fait des ravages. J’étais très complexée à l’époque. Je me trouvais grosse (j’en hurle de rire rétrospectivement), j’étais peu sûre de moi, je faisais beaucoup de bruit pour cacher le fait que j’étais mal à l’aise, très attentive à ce que les autres pouvaient penser de moi. Je n’osais jamais faire le premier pas. Limite, je fuyais quand on me draguait, ou je ne le voyais carrément pas. Je me rappelle notamment un steward dans un avion (beau gosse en plus) qui avait très lourdement insisté pour que je remplisse le papier pour s’abonner aux vols fréquents, et à qui j’ai expliqué deux fois poliment que je ne prenais pas assez souvent l’avion pour que ça valle le coup. Deux heures après être sortie de l’aéroport, je percute que je suis la seule de toute l’allée à qui il a proposé ça. Quelle conne. J’aurais dû tiquer quand il a demandé « juste le nom et le numéro de téléphone ça ira ». Quelle conne, vraiment. Bref, revenons à nos digressions. Par exemple, que ce serait-il passé si j’avais seulement osé aborder « les yeux verts » à cette si mémorable soirée à l’ENPC ? Il aurait peut-être été en couple, mais au moins, je ne me serais pas trainé le regret de ne pas le savoir encore aujourd’hui. On s’est croisés au moins 5 fois tout au long de la nuit, en se regardant de loin, de façon insistante, chacun dans son groupe de potes, sans que jamais l’un fasse un pas vers l’autre. On m’enterrera avec mes regrets ! Et puis, Charles ? Charles était à la fac avec moi. Mais Charles n’était pas dans mon amphi, et on ne se croisait que très rarement. Mais à chaque fois qu’on se voyait, on quittait tout pour venir bavarder ensemble, 5 à 10 minutes avant que nos cours respectifs commencent. Avec lui, il y avait moyen, je le savais. Et comme il n’a jamais rien tenté, je suis restée dans mon coin. Et pourtant… Le genre de garçon que tu présentes à tes parents, beau, intelligent, solide. Et si ça se trouve un nul au lit, et un connard dans l’intimité, mais je ne le saurais jamais. Et franchement, Charles est un grand regret. Mais, dans tous ces peut-être, aurais-je eu les magnifiques enfants que mon Belge m’a fait ? Dès que cette pensée atteint mon cerveau, je m’arrête de divaguer. Ho. Stop. Mes enfants sont la prunelle de mes yeux, et l’idée seulement qu’ils puissent ne pas exister me hérisse. Finalement, on ne change rien à ma vie. Rendez-moi mes enfants !
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