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Nobody expects the Spanish inquisition
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27 mai 2014

Foot

Par maritxu (Amaia existe-t-elle toujours ? Ce ne serait pas ma soeur que je skype régulièrement, j'en douterai)

C'est bientôt la coupe du monde.

Les belges sont qualifiés vous vous imaginez ? Non ? Moi non plus.
Mais à l'école, tout le monde est supporter. Au bureau, je connais au moins 3 collègues adultes qui remplissent leurs albums panini. C'est de la folie.

Au milieu de tout ça, mon Demi-Belge d'amour m'a annoncé l'autre jour :

"Tu sais maman, moi, je ne suis pas un vrai garçon parce que je n'aime pas le foot".

Bien, lobbying social oblige, il a quand même en permanence un tatouage des Diables Rouges au bras, il recompte religieusement ses stickers carrefour, et s'est fait une raison : non, maman n'achètera pas l'album pour les coller.

Non mais sans blagues.

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24 mai 2014

Mes.enfants.

par Maritxu

 

Oui, avec un point : mes.enfants.
C'est pour se rappeler qu'il ne faut pas faire la liaison.

Pucine nous parle souvent de "mes.enfants". Au début, on a cru que c'étaient ses poupées.

- Mes.enfants ils veulent pas faire caca dans les toilettes, alors moi dit non (index péremptoire levé) et moi punis mes.enfants.
- Mes.enfants y font co'ça (comme ça).
etc...

A force, on a eu un doute. Puis on s'est rendus compte que c'étaient peut-être ses copains de l'école.
Et la lumière fut : la maitresse les appelle forcément "les enfants" et la Puce, avec sa façon à elle de tout s'approprier, le ressort comme "mes enfants".

23 mai 2014

Peux t'aider ?

Par Maritxu

 

Je traverse en ce moment une période bénie.

Dès que je m'apprête à vider une machine, la remplir, ranger la vaisselle, éplucher n'importe quoi, passer l'aspirateur, faire la cuisine, j'ai une petite voix qui arrive comme par magie derrière moi :

- Peux t'aider, maman, oui ?

Et elle m'aide. Jusqu'au bout. Ce n'est pas une lubie qui lui passe au bout de quelques secondes, elle tient vraiment à enlever elle-même tous les germes des patates pour ensuite m'en donner une ("Non ! Moi tout seule !"), me regarder religieusement l'éplucher, et enfin l'apporter, triomphante, dans l'évier de la cuisine pour revenir en courant chercher la suivante.
Evidemment, je triple mon temps de tâches ménagères, mais elle est tellement déçue quand je lui réponds non que j'essaie au maximum de l'associer.

Le second effet kiss-cool, c'est que le grand est jaloux de cette complicité, et vient au minimum nous tenir compagnie quand ça arrive.

Je suis une mère comblée (à défaut d'une épouse, je vois de moins en moins le Belge ces temps-ci).

19 mai 2014

Comment énerver un belge ?

En avant-propos, précisons qu’il y a 3 communautés linguistiques en Belgique, 3 régions (mais pas avec exactement les mêmes frontières), que les Flamands et les Wallons pourraient presque être considérés comme appartenant à deux pays différents pendant que les germanophones observent tout ça avec indifférence, et sans jamais hausser le ton.

Etant francophone, je parlerai donc pour les Wallons.

Alors, comment énerver un belge ? Il faut tout d’abord annoncer que c’est une entreprise plutôt difficile. Le belge est d’un naturel flegmatique. On ne rappellera jamais assez que la Belgique est le pays du surréalisme et donc le belge ne s’étonne pas de grand-chose, et comme il est naturellement et culturellement doté d’une autodérision hors du commun, il s’offusque encore moins.

Cependant, en grattant un peu, on peut trouver certaines choses…

1- Le belge est sympathique.

C’est un cliché. Prenez n’importe quel étranger qui rencontre un belge, sa réaction sera toujours la même : « Ha, vous êtes belge ? J’adore les belges ! Vous êtes tellement sympathiques ! ».   Non. Le belge n’est pas plus sympathique qu’une autre nationalité, j’imagine qu’il y a un pourcentage d’imbéciles égal à celui du reste du monde. C’est juste que le belge a une limite de tolérance plus élevée, peut-être.

2- Demander qu’on explique la scission de la Belgique (différence Wallons/Flamands)

C’est la seconde question qu’un étranger pose à un belge. Même si le sujet ne l’intéresse pas, parce que la Belgique est championne du monde en termes de nombre de jours sans gouvernement et que tous les journaux du monde en ont parlé, le non-belge pense devoir absolument se renseigner sur ce sujet. C’est gonflant.

3- Parler politique.

Un peu dans la même veine que le point précédent, mais là il s’agit de la politique en général. Entre eux, les belges parlent peu de politique. Ce n’est pas vraiment parce que ça les énerve, c’est plutôt parce qu’ils s’en fichent. D’ailleurs, quand on leur demande comment ils ont fait pour s’en sortir sans gouvernement, la réponse-type est que le pays n’a jamais mieux tourné que pendant cette période-là.

4- Attaquer la monarchie.

Quand on vient d’un pays républicain, on a un peu de mal à se faire à la monarchie belge. Les intitulés « royaux » pullulent (Ecole royale, Cercle royal, etc…). Les humoristes belges épargnent très peu la monarchie d’ailleurs, mais il est curieusement mal venu de critiquer ouvertement la monarchie dans la vie de tous les jours. Tout le monde est d’accord pour dire qu’elle ne sert à rien, mais beaucoup veulent la garder et la respecter quand même.

5- Les reprendre dans leurs tournures de phrases.

Si on insiste un peu, cela les énerve, mais d’une façon générale, comme tout le reste, cela les amuse. Il faut dire qu’ils donnent un peu le bâton pour se faire battre : outre les tournures vieillies (bourgmestre, échevin, « nenni » pour renforcer un « non », « gai » pour « sympa »), on se demande bien pourquoi ils emploient « clignoteur » à la place de « clignotant », ou « sens horloger » pour « horaire ». Quant à leurs expressions, elles sont tellement imagées que c’en est un bonheur (« tu peux danser sur ta tête, tu n’y arriveras pas », « la bande des pneus crevés » sur autoroute…) Des dictionnaires entiers sont dédiés à ce français de Belgique, si savoureux.

6- Dire que la frite est française.

Un soupçon d’énervement dans celle-ci. Ce qui est curieux, c’est que les principaux concernés – les français – à qui on attribue la paternité de la frite dans le reste du monde, savent bien, eux, que ce sont les belges les champions. Il suffit de rentrer dans n’importe laquelle des innombrables friteries belges pour s’en convaincre.

7- Critiquer les bières belges.

C’est une question de fierté. La meilleure bière du monde, élue chaque année, est régulièrement une bière belge. La Belgique compte un nombre record de bières différentes, toutes plus savoureuses les unes que les autres. On a coutume de dire qu’il suffit de rassembler trois personnes pour qu’elles se mettent à brasser de la bière. Alors quand on vient dire à un belge qu’on ne connait pas les bières belges ou pire, qu’on préfère les lagers allemandes, on est d’office catalogué comme ignorant, voire inculte. Mais le belge n’est pas rancunier, et la suite probable est qu’il vous offrira un Orval.

8- Exploiter le stéréotype wallon

Le wallon est fainéant. Le wallon coûte de l’argent à la Belgique. Les chômeurs wallons sont tous des tire-au-flanc. Faut-il vraiment préciser que toutes les affirmations précédentes sont fausses ? Et qu’elles agacent prodigieusement le wallon précité ?

9- Penser que tel ou tel star / film / livre est français.

Non, ce n’est pas parce qu’ils sont de renommée mondiale et qu’ils parlent français que la France est autorisée à s’approprier certaines œuvre ou certains artistes. S’il est à peu près acquis que Magritte et les frères Dardenne sont belges, il faut rappeler que Cécile de France, Amélie Nothomb, Stromae, Benoît Poelvoorde, Philippe Geluck et bien d’autres aussi sont bel et bien belges.

Oui, le compte s’arrête à neuf. Et alors ? Ça vous énerve ?

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