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Nobody expects the Spanish inquisition
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19 février 2015

Pourquoi je suis allée consulter un psy

Parce qu'un jour, au détour d'une conversation avec une amie, j'ai pensé que LeBelge pouvait avoir un comportement de pervers narcissique. Je m'étais déjà renseignée sur le profil du manipulateur, mais il ne rentrait pas vraiment dans les cases. En revanche, lorsque je suis allée voir celui du pervers narcissique, je l'ai reconnu. Et ça m'a fait peur. Vraiment peur. La seule solution, de tous les avis que j'ai pu lire, c'est la fuite. La particularité de cette tendance, c'est que le malade l'ignore, et pire, qu'il ne voudra jamais l'admettre.

Avec le recul, aujourd'hui, je nuancerai mon propos. Pervers est un mot extrêmement fort, et je pense qu'il ne s'applique pas réellement au Belge. Il y a dans ce mot une intention de nuire qui à mon avis n'existe pas chez lui. Il le fait inconsciemment, en pensant être dans son bon droit. Et puis je ne suis pas psychiatre pour lui coller une étiquette.
Le seul point positif, c'est que j'ai eu suffisament peur pour aller consulter, afin de me protéger, protéger mes enfants, et me faire mettre les points sur les "i". Non, ces comportements ne sont pas acceptables.

Puisque c'est mon blog, voyons donc pourquoi j'ai paniqué :

Voici quelques pistes pour reconnaître ces prédateurs, inspirées des travaux de spécialistes tels que Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste (1) : (Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20120315.OBS3872/pervers-narcissiques-20-pistes-pour-les-reconnaitre.html)

1. Il ou elle vampirise l'énergie de l'autre : l'expression "se faire bouffer" prend tout son sens.
Oui, toute mon énergie, toutes mes ressources, tout mon argent. Oui, je me suis fait bouffer.

2. Il ou elle est dénué(e) d'empathie, fait preuve de froideur émotionnelle.
C'est exactement ça. Quand je suis en train de pleurer, il me regarde avec ce que j'interprète comme de la haine et part en claquant la porte.

3. Il ou elle souffre d'insatisfaction chronique, il y a toujours une bonne raison pour que ça n'aille pas.
Il est incapable de se satisfaire de ce que j'ai pu lui donner. C'est toujours trop ou trop peu, que je dise oui ou non ce ne sera jamais la réponse qu'il attendait.

4. Il ou elle use de dénigrement insidieux, sous couvert d'humour au début, puis de plus en plus directement.
Tout lui ! Il ne sait pas communiquer autrement que par sarcasme. J'ai eu le sentiment d'être nulle et de ne rien savoir pendant trop longtemps.

5. Il ou elle est indifférent aux désirs de l'autre.
Comment dire... Oui ? Parfaitement !

6. Il ou elle s'inscrit dans une stratégie d'isolement de sa proie.
En y réfléchissant, c'est ça qui s'est passé dans mon couple. Il a ouvert sa société en Belgique, loin de ma famille et de mes amis. Comme on avait de moins en moins d'argent, on ne voyait que de plus en plus rarement mes amis, et ces derniers temps, plus du tout. J'ai même réussi à me couper de ma meilleure amie, tellement il m'a bourré le mou à son mariage, comme quoi c'étaient tous des fils à papa. Dieu que je regrette ça. C'est promis, j'essaierai d'arranger les choses, maintenant que j'ai pris conscience de tout ça.

7. Il ou elle fait preuve d'égocentrisme forcené.
Evidemment. Il sait tout, mieux que tout le monde. Voir mon post précédent.

8. Il ou elle vous fait culpabiliser.
Tout était de ma faute, toujours. Si notre couple allait mal, c'était de ma faute. Si la maison était en retard, ma faute, parce que je disais oui ou non sans savoir, sans prendre le temps de réfléchir. Le but c'était pas d'avancer pourtant ?

9. Il ou elle est incapable de se remettre en cause ou de demander pardon (sauf par stratégie).
Ma principale récrimination.

10. Il ou elle s'inscrit dans un déni de réalité.
Ca aussi ! Un exemple parmi des milliers d'autres : lors de la rupture, il m'a accusé d'avoir tout comploté dans mon coin et que ça lui tombait dessus sans prévenir, qu'il n'avait rien vu venir. En niant le fait que notre couple battait de l'aile depuis des années, que ça faisait 2 ans que je réclamais une thérapie de couple, que je l'avais quitté l'année dernière, que j'avais annoncé vouloir divorcer 6 mois auparavant et que la thérapie que nous avions effectivement entamée s'annonçait être un échec cuisant. Rien vu venir, vraiment ??

11. Il ou elle joue un double jeu : le pervers narcissique se montre charmant, séducteur, brillant - voire altruiste - pour la vitrine ; tyrannique, sombre et destructeur en privé. 
Oui, mais celle-ci, il n'y avait que moi pour le voir. C'est d'ailleurs pour ça qu'un des conseils donnés pour ce profil est d'en parler aux proches, qui ignorent totalement ce qui se passe. La chance que j'ai eue, c'est qu'il s'est lâché à peine un jour, mais devant ma mère et mon frère. Pour moi, ça a été le déclic.

12. Il ou elle est obsédé(e) par l'image sociale.
Ha tiens, ça, non. Bon, on ne peut pas remplir TOUTES les cases.

13. Il ou elle manie redoutablement la rhétorique : le dialogue pour dépasser le conflit tourne à vide.
Ouiiiii, j'ai toujours eu l'impression de perdre quand je discutais avec lui. il était impossible d'avoir raison, et même si j'étais tellement sûre de moi qu'il sentait qu'il perdait, il rebondissait sur autre chose, et s'en tirait tout le temps par une pirouette. J'ai mis un temps fou à m'en rendre compte.

14. Il ou elle alterne le chaud et le froid, maîtrise l'art de savoir jusqu'où aller trop loin.
Vrai. Sauf cette dernière année justement, où je lui ai opposé un mur blanc.

15. Il ou elle est psychorigide.
*va chercher la définition exacte de psychorigide* *Qui se trouve psychiquement dans l'incapacité à se mettre à la place de l'autre*
Ben oui. Mais c'est un peu la même chose que le manque d'empathie, non ?

16. Il ou elle souffre d'anxiété profonde, ne supporte par le bien-être de son partenaire. 
L'anxiété profonde, oui, mais qu'il ne supporte pas mon bien-être, j'en suis moins sûre. C'est dès que je montrais des signes de faiblesse qu'il m'enfonçait encore plus. Et en y repensant, il est possible qu'il ait cherché à faire ça. Heureusement que je suis d'un naturel optimiste, et que quand j'allais bien, je ne le laissais pas me miner.

17. Il ou elle ressent le besoin compulsif de gâcher toute joie autour de lui.
A chaque fois qu'on raconte une histoire, il a toujours fait/dit quelque chose de mieux, ou de pire. Il ramène toujours tout à lui. Il a le don de me gâcher mes vacances par ses remarques, sa façon d'être blasé de tout, de faire la gueule parce qu'il fait trop chaud / trop froid / pas assez de bières.

18. Il ou elle inverse les rôles et se fait passer pour la victime.
Bien, sûr, évidemment qu'il fait ça !! Vous pensez que c'est la faute de qui s'il se retrouve dans la merde aujourd'hui ? Moi, moi, moi, toujours moi ! Aucune remise en question ! Franchement, 35 ans, un boulot à plus que plein temps, et pas être foutu de se payer à manger, il n'y a pas comme un problème quelque part ?

19. Il ou elle use d'injonctions paradoxales et contradictoires : la cible perd ses repères, son esprit devient confus, même quand il est des plus brillants. Paul-Claude Racamier, inventeur de la notion de pervers narcissique, parle d'un véritable "détournement de l'intelligence". 
Oui, et à mon sens, LeBelge est très intelligent. Supérieurement intelligent. Il est dommage qu'il n'ait pas eu l'intelligence de bien traiter sa famille. Quant aux injonctions paradoxales et contradictoire, oui, plusieurs de mes amis l'ont relevé : il se contredit dans la même conversation, l'air de rien, pour arriver à ses fins : avoir raison, à l'encontre de tous.

20. Il ou elle éprouve un soulagement morbide quand l'autre est au plus bas.
Alors là, je n'en sais rien, je ne suis pas dans sa tête. Mettons non, parce que quand j'étais au plus bas, il n'était pas là /pour le voir, mais ailleurs, avec ses copains, pendant que je gardais les enfants à la maison.

18/20.
PUTAIN, 18 SUR 20.

Vous comprenez pourquoi j'ai eu peur ?

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