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Nobody expects the Spanish inquisition
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Nobody expects the Spanish inquisition
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16 juin 2010

Nouveau job

Par Maritxu

Comme mon demi-belge va à l’école, il était temps que je retrouve un job ; maîtresse de maison n’étant pas exactement le style de vie auquel je rêve. J’aimerai vous dire que j’ai pris les choses en main à cet instant, et que les résultats ont été rapides, et à la hauteur de mes espérances.
Il n’en est rien.

Tout est dû à une coïncidence… Il se trouve que l’été dernier, j’avais répondu à 2 offres d’emploi, dans un élan de motivation qui ne s’est pas renouvelé avant le déménagement. L’une m’a répondu que c’était trop tard, l’autre n’a pas donné de nouvelles avant septembre (pas pressés les gens). Pour me dire que mon diplôme français était bien beau, mais qu’ils voulaient une équivalence belge. J’ai gentiment répondu que c’était écrit dessus Master Européen, nenni, ils n’ont rien voulu savoir.
Je me renseigne donc. 270€. Ok, vu le marasme financier dans lequel je suis, ils peuvent aller se brosser. J’ai laissé courir.

Finalement, en décembre, ils me recontactent pour passer une épreuve écrite, même s’ils n’ont pas reçu mon équivalence. Bon, moi, on me demande de venir, j’y vais, hein. Même si c’est le lendemain de mon IMG !
Je réussis. Je suis sélectionnée pour passer l’oral, fin mars. Là je me retrouve en face de 7 vieux messieurs, qui me bombardent de questions. Comme j’y suis allée très décontractée (je n’ai rien à perdre), je la joue naturelle. Je la joue honnête. « Ça je sais faire, ça non. J’ai fait ci et ça, mais pas ça » etc. J’ai même réussi à caser que j’avais un enfant. Ils ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été prévenus.

Deux jours après, ils me rappellent : je suis embauchée.
Voilà, je reprends le boulot 15 jours après que mon demi-belge soit rentré à l’école. Timing parfait.

-   Qu’est-ce qu’il fait comme travail Papa ?
-   Construit des maisons en bottes paille !
-   Et maman ?
-   Maman construit routes pour les voitures !

Elle est pas belle la vie ?

code_belge

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2 juin 2010

L'école

Par Maritxu

Comme il n’a pas été dit dans ce blog, nous venons (encore) de déménager. Ce déménagement est infiniment préférable au précédent, puisqu’ici il s’agit vraiment d’une amélioration. Bref, là n’est pas le sujet, si vous avez lu avec attention le titre de cet article. Le sujet, c’est qu’en Belgique, les enfants peuvent aller à l’école à partir de 2 ans et demi. Il se trouve que notre changement de ville a coïncidé à peu de chose près à cette date anniversaire. Donc, une semaine après notre arrivée, et après avoir vidé tous les cartons, je m’en vais visiter l’école communale, à 5 minutes à pied de notre nouveau chez-nous. Entendons-nous bien, j’y allais vraiment par curiosité, j’étais tellement sûre de me heurter à un mur à la française (Mais madâââme, les inscriptions sont clôturées jusqu’en septembre / Mais madâââme, comment se fait-il que votre enfant ne se soit pas inscrit il y a 7 ans ? / Mais madâââme, enfin, vous pensiez vraiment inscrire votre enfant dans l’école la plus proche de chez vous ?).

Ben la Belgique, pour une fois, c’est cool.

Comme on était jeudi matin, on tombe en plein cours. La maitresse des petits est hyper accueillante, charmante, prévenante (que des –ante). Elle me consacre un temps fou, elle m’explique tout, me fait visiter toutes les classes, et me pose finalement la question :

- Mais il a quel âge votre demi-belge ?
- Ben il vient d’avoir 2 ans et demi…
- Ha bon ! Il peut commencer demain si vous voulez !
- Heing ? Mais il n’est pas propre !
- Aucune importance, on en a déjà 3 qui portent encore des couches, on s’en sort très bien.
- Ha ? Heuuu… Lundi, ça irait ? Le temps que ce soit MOI qui m’habitue à l’idée…

Et voilà. Il est à l'école, ravi d'y être, et ça m'est tombé dessus comme ça. Du coup, il est temps pour moi de re-travailler :)

DSC06825

Sur le chemin de l'école, super pressé, avec son sac à dos

24 février 2010

Comment perdre son temps

Par Maritxu

Ou comment penser à autre chose...

Dernièrement, j'avais besoin de ne penser à rien. Moi qui adore lire, j'ai dû abandonner cette activité parce que lire n'empêche pas le cerveau de tourner. Au contraire, l'esprit vagabonde, et revient en boucle sur le ou les sujets qu'on voudrait oublier. Qui n'a jamais fini une page, voire plusieurs, et avoir l'impression de n'avoir rien lu parce qu'il a pensé à autre chose ?
Bref, j'ai trouvé un moyen imparable pour m'empêcher de penser : le puzzle. J'ai acheté un 1000 pièces, et après quelques interruptions et un bon mois dessus, voilà le résultat :

DSC06780

Un mois pour le finir, et 1 seconde et demie pour le ranger ! J'ai retrouvé l'usage de ma table basse, youpi !

21 septembre 2009

Au boulot !

Par Maritxu

En ce moment, nous sommes pauvres, et j'ai donc accepté un job pour un mois, en France. Ca m'éloigne aussi de mon demi-belge pour un mois, mais voyez-vous, je préfère avoir un bébé nourri et pour ça, faut bien faire des sacrifices. *snirlllfff*

Pendant qu'Amaia s'éclate en Norvège (oui, elle ne vous a pas dit ? ouh, la coquine qui ne poste pas !), moi, en ce moment, je suis sur ce genre de trucs :

DSCF9349

Un barrage, mes petits amis.
C'est beau. Sans rire. J'apprends des tas de choses, comme la signification première du mot "débâcle". C'est la crue glaciaire de la rivière, et ça a été attribué par la suite à un changement qui amène du désordre. C'est pas merveilleux ?

Pendant toute la semaine, je vais me balader sur des barrages, et ça me console d'avoir lâchement abandonné mon bébé. Je profite des derniers jours de beau temps, et je suis payée. Classe...

7 septembre 2009

Enfin !

Par Maritxu

Enfin...

Après presqu'un an de travail acharné, de désillusions, de reports, de doutes, d'un déménagement, d'une installation en Belgique, d'un propriétaire inique, enfin, mon Belge va pouvoir créer son entreprise !

Sa société de construction en bottes de paille, en préfabrication, va pouvoir voir le jour !

Pas de nom, le but du blog n'est pas de faire de la publicité, mais je voulais juste partager avec vous notre joie immense...

Il fait beau, sur la Belgique, et dans nos coeurs ! Youhou !

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12 mai 2009

Haaaa, la Belgique...

Par Maritxu

d_belgiqueSi proche et pourtant si différent !

On se dit qu'on parle la même langue, et finalement, ce n'est pas si simple que ça... Déjà, ce n'est pas exactement la même langue, il y a des tas de différences (qui me font bien rire entre nous).

Pour commencer, comme toute personne déménageant en Belgique, et à plus forte raison parce que je suis une étrangère, j'ai dû m'inscrire à la commune. Oui, à la commune, pas à la mairie. D'ailleurs, dans cette commune, il n'y a pas de maire, mais un bourgmestre (!) et pas non plus de conseillers municipaux, mais des échevins (haha!). Bon, bref. Je vais donc à la commune pour m'inscrire, et la gentille dame me dit que comme j'ai inscrit toute ma famille en même temps, elle ne me fait payer qu'une fois. Payer ? Comment ça ? Ben oui, en Belgique, tout est payant. Pour s'inscrire, c'est 7€50, qu'en toute bonne française se baladant avec un porte-monnaie vide je n'ai pas ! La dame est sympa, elle me laisse aller au crache-fric pour que je tire de l'argent, parce que évidemment ils ne prennent pas la carte bleue mais uniquement la carte « proton » (mais qu'est ce C'EST ?)et que les chèques sont inconnus dans ce pays. Ça commence bien...

Comme on vient d'emménager et que le frigo est vide, je vais au ravitaillement, avec mon bébé sous le bras. Il y a une enseigne à côté de chez nous, qui est réputé pour ses prix bas, tant mieux. Dès que j'ai passé la porte du magasin, je comprends pourquoi les prix sont bas : ils font de sérieuses économies sur la présentation. Des rayonnages comme chez Bricodépôt, très hauts, tout est encore en caisses, je suis complètement perdue ! Je mets un temps fou à prendre mes marques, trouver ce qu'il me faut et arriver enfin aux caisses... Là, mon regard s'évade et tombe sur le panneau « cartes acceptées ». Damned, où est la carte bleue ? Où est la visa ? Bingo, ils ne la prennent pas. J'ai 130€ de courses dans mon chariot, un bébé qui en a plus que marre, pas de portable parce que j'ai eu l'excellente idée de l'oublier à la maison, et aucun moyen de paiement. Ravie, je suis ravie. Je suis rentrée comme une furie à la maison, j'ai arraché la carte bancontact de mon belge, je lui ai collé le braillard dans les pattes et je suis repartie aussi sec (encore heureux qu'il ait été à la maison...) Évidemment, pour couronner le tout, ma seconde sortie du magasin a été le top départ pour la pluie. Ça continue bien !

Puisque je vois bien que si je veux me nourrir dans ce pays, il va vite falloir que je m'équipe d'un moyen de paiement local, on prend un rendez-vous à la banque pour avoir un compte commun belge. On n'imaginait pas la galère dans laquelle on allait s'embarquer. 1h20 pour créer un compte, oui mesdames-messieurs, 1h20. Alors pourquoi ? C'est très simple, c'est relié au premier chapitre de mon épopée : en Belgique, tout le monde doit s'inscrire quand il déménage. Avec leurs nouvelles cartes d'identité à puce, le domicile est donc mentionné sur la carte en permanence. Sauf que voilà, en France, c'est pas obligatoire. Tellement pas que j'ai encore l'adresse de mes parents sur ma carte alors que j'ai déménagé trois fois depuis. Et que mon Belge, du fait de son statut d'expatrié en France, avait retrouvé une carte à l'ancienne avec RIEN AU VERSO, ce qui a occasionné d'autres situations cocasses (oui, une secrétaire a crû bon de ne pas transmettre une photocopie du verso de sa carte -ben oui, y avait rien- et du coup, on lui a fermé sans le prévenir son compte professionnel pour défaut d'identité). Je m'égare. Revenons à nos moutons. Nous avons donc deux personnes qui ne rentrent pas dans les cases pour ouvrir un compte. Un contrat de location ne compte pas comme preuve de domicile en Belgique. Ben non, ce serait trop simple. On s'en est sortis avec nos passeports que j'avais par miracle dans mon sac. Là, c'était l'inverse, j'avais une adresse, pas mon belge. Hilarant, non ? En fait je ne trouve pas.

Bref, j'ai de quoi m'occuper, si ça continue comme ça...

Et ce sont mes parents qui vont recevoir mon code de carte, évidemment !

19 avril 2009

Sur le départ

Par Maritxu

Nous sommes dimanche soir et c'est la déprime.

Depuis deux mois, nous n'avons plus de nounou pour Arthur, et dans l'attente de mon chômage imminent, il vadrouille entre Paris et la Belgique, chez ses grands-parents. Je ne le vois pas souvent, le week-end, ou le soir quand une mère ou belle-mère vient squatter la semaine à la maison. Les séparations sont toujours dures, mais celle-ci, peut-être parce que c'est la dernière, l'est encore plus. Je n'ai pas pu retenir mes larmes ce soir, quand son papa l'a emmené en Belgique...

Voilà, c'est notre dernière semaine lilloise, nous déménageons samedi prochain.

Je suis un peu désabusée... D'habitude, quand on déménage, c'est toujours une amélioration, mais là, l'appartement que nous avons trouvé en Belgique est moins bien que l'actuel. Je n'ai pas envie de faire mes paquets, je sais bien que c'est parce que je n'ai pas envie de déménager...Il faut dire que le nouvel appartement a été choisi en fonction du lieu de travail de mon belge : il fallait qu'il puisse y aller à vélo. Et l'entrepôt qu'il a trouvé pour son activité est dans un village un peu perdu : il n'y a pas grand chose à louer. On a pris ce qu'on a trouvé ! Moi qui ne voulais pas habiter à la campagne... et on n'a même pas de jardin en plus !

Bref, ce sera du provisoire, et c'est pas motivant.

Bon, la déprime, c'est fini !

Soyons positifs : jeudi prochain, fin du boulot qui me gonfle ! Vendredi prochain mon frère vient pour le déménagement et ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu ! Je vais avoir le temps de profiter de mon chômage pour aller à la bibliothèque, à la piscine... Ça fait un an que je n'ai pas mis les pieds dans une bibliothèque ! Mon chéri de mari belge va être plus disponible avec son nouveau boulot (qui va forcément marcher, soyons POSITIFS) Enfin, j'ai trouvé un rêve, un but à atteindre une fois que tout ça sera passé : trouver un job dans la BD, voire créer un magasin de BD. Sûrement pas pour tout de suite, mais c'est si agréable d'avoir un but ultime...

Allez, on y croit, on y croit !

Pour vous consoler du ton tristounet de cette note, voilà une bien belle photo d'Arthur à la soirée Hawaï d'hier !

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Le maillot de bain en chaussons, c'est pas la classe ?

10 juin 2008

Des nouvelles des dents

Ca y est "elle" est arrivée... cette fichue première dent

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Et c'est pas dommage

En cadeau bonus, aujourd'hui, il s'assoit tout seul, se met debout contre n'importe quel support, et refuse toujours de faire la sieste.
8 mois et demi.
Heureusement que c'est le mien, sinon, j'aurais peur pour la suite.
Non, puisque c'est le mien, je panique pour la suite !

29 mai 2008

Ya de ces jours je vous jure

Par Maritxu

Déjà, ce matin, ça avait mal commencé.

Depuis hier, j’avais mal à l’œil. Genre irritation énervante. Puisque je suis en congé pour quelques jours, j’en ai profité pour faire un ménage en grand, bouger des meubles qui croyaient leur place acquise définitivement, bref, le grand jeu à grand renfort de poussière. Donc, j’ai mal à l’œil.

Ce matin, je me suis réveillée borgne. Il a fallu l’aide des mes doigts pour ouvrir la paupière collée avec du jaune pas frais… berk. Je me regarde dans le miroir : on dirait une femme battue. J’ai l’œil gonflé, rouge, à demi-fermé. Moi qui voulait rendre des visites de courtoisie aujourd’hui, je repasserai ! Bon, pas de panique, c’est juste une conjonctivite carabinée, c’est pas si pire comme dirait l’autre.

A midi, Arthur, d’habitude si enthousiaste au moment des repas, mange du bout des lèvres. Quoi, il est pas bon mon petit pot haricots verts-saumon ? Ben non. Et celui carottes-riz-colin ? Pas plus. Une compote pomme-poire ? Nenni. Mais qu’est-ce qui se passe aujourd’hui ?

La sieste est écourtée : normal, il n’a rien mangé, il a la dalle.

Je l’installe sur la chaise haute : il vomit tout son déjeuner. Tout tout tout, je distingue les morceaux au milieu du liquide; facile : j’en ai plein sur moi. Je change mon bébé –don’t panic- je nettoie la chaise haute, je lave par terre (alors que je l’avais fait hier).

J’attends une demi-heure et je donne un gouter très très léger. On joue un moment sur mon lit et… il revomit le gouter. Même pas digéré. Erk. Ce coup-ci ont trinqués : l’intégralité de sa tenue, le matelas, deux oreillers et moi, encore une fois. A ce stade-là tout le monde à la douche.

J’appelle le médecin qui me conseille de lui donner du sucre pour qu’il colmate. Le miel, c’est top il a dit. Vous surprendrais-je si je vous confiait qu’Arthur n’est pas du même avis ? Bilan : sa tenue, un livre-mousse, le tapis.

Cerise sur le gâteau : dans l’histoire, j’ai cassé mes lunettes. Et comme de bien entendu, c’était ma dernière paire suite à un vol dans ma voiture l’année dernière. J’ai pris rendez-vous chez l’ophtalmo le 12 juin. Le 12 juin. 15 jours sans lunettes. Youpi.

Je retourne me coucher moi.

Arg : Je peux pas me coucher, Arthur a vomi dans le lit, il faut attende que mon nettoyage sèche.
Re-arg : je voulais mettre des photos pour illustrer tout ça, mais j'ai perdu le câble de transfert et mon ordinateur refuse de lire mes photos à partir de la carte, alors qu'il le fait sans problème d'habitude. Quand je vous dit que c'est une sale journée...

2 mars 2008

Mi chu d'Lille, et ti ?

Par Maritxu

J’ai reçu ça par mail et j’ai tellement ri que je l’ai diffusé à tous mes amis… avant de me rendre compte que c’était bel et bien bloggable !

Vous savez que vous êtes de Lille quand...:

- vous savez ce qu'est un welsh et ce qu'il y a dedans (pour les anglishes, non, on n’est pas cannibales on ne bouffe pas les gallois!)
- vous avez au moins une fois déjà comblé un p’tit creux à la chicorée à 6h du mat'
- petit vous aviez des crayons de bois et non pas des crayons à papier
- vous vous méfiez en voiture des '62'
- vous comprenez le mot babache (et tant pis pour les babaches autour qui comprennent pas)
- pour le LOSC vous iriez loin... (au moins jusqu'au grand stade de Villeneuve d'Ascq)
- en voiture on vous dit 'remonte le carreau', vous savez quoi faire!
- la ducasse n'est pas pour vous uniquement une bière
- prononcer le « t » à la fin du mot « vingt » ne vous paraît pas bizarre
- s’il ne pleut pas c'est qu'il fait beau !
- vous savez ce qu'est de la cassonade
- vous lavez par terre avec une raclette/un racleau et une wassingue
- vous allez acheter l'essence et la bière en Belgique
- vous dites « mettre la porte contre » et la plupart des gens comprennent
- vous dites « marcher à pied de chaussettes »
- vous jugez la convivialité d'une ville au nombre de ses cafés
- vous ne prenez pas les baraques à frites pour des gens du voyage.
- il drache... on sort couvert
- vous connaissez la recette secrète de la fricandelle
- Eurostar, Thalys et TGV sont des mots courants
- vous devez prétexter habiter dans un igloo et porter des peaux de bêtes pour plaire à vos connaissances parisiennes.
- vous connaissez la rue de la soif à Lille
- vous réalisez que Bruxelles est vachement mieux que Paris
- à chaque fois que vous partez en vacances vous trouvez qu'il fait bon
- vous réalisez que vous êtes vachement plus musique électro que vos amis des autres régions
- la chanson d'Alain Souchon 'le baiser' te rappelle tes aventures à Bray Dunes
- au tri postal vous n'apportez pas de courrier
- vous confondez pas la voix du Nord avec une ligne de train
- Vous n'avez jamais prétexté une grève des conducteurs de métro quand vous arrivez en retard au taf.
- la définition du mot froid vous semble vraiment différente dans le sud
- Vous regardez A s'barraque de Dany Boon sans les sous-titres
- vos doigts sentent la moule le premier week-end de septembre
- La pluie ne vous empêche pas de sortir
- Les frites avec de la mayo ça vous parait normal
- Vous vous offusquez des reportages dans le Nord sur les chaines nationales...mais ça vous fait quand même bien rire
- Dès le moindre rayon de soleil, vous squattez les terrasses (même en plein hiver).
- Vous dites 's'il vous plaît' en tendant la monnaie pour payer vos achats
- Pour vous, le gris est une couleur
- Vous rêvez de vivre au soleil mais l'idée de quitter Lille est difficile.
- Vous savez prononcer Pot'je vlees (mais vous savez peut-être pas l'écrire)
- Vous trouvez le clapotis de la pluie romantique
- Pour vous la métropole, c'est Lille et sa région.. pas la France entière
- Vous savez que Rijsel et Lille ne font qu'une
- Une semaine sans patate c'est impossible
- Vous connaissez vous aussi une Cathy Bigotte
- Pour vous, le carnaval à ne surtout pas manquer ce n'est ni Rio ni Nice mais celui de Dunkerque
- Gaston et Thérèse ne sont pas des prénoms mais des lycées
- la phrase 'je t'appelle et je te dirai quoi' n'est pas pour vous une bizarrerie mais un apport futur d'information
- vous "savez" faire plein de choses à la place de "pouvoir" les faire
- vous ignorez que la Grand Place a un autre nom (place du Général de Gaulle)
- pour vous, le furet n'est pas un petit animal, mais une librairie
- vous savez qu’il faut dire BruSSelles et pas BruXelles.

Si vous ne comprenez pas tout, n’hésitez pas à demander des précisions !

Quand je pense qu’en 2004, j’aurais pas compris la moitié de cette liste…

Vive le Ch’Nord !

8 février 2008

Comme une puce

par Maritxu

J’en ai ras-le-bol de mon boulot.
C’est dans l’air du temps, apparemment, Amaia n’est pas au top non plus…

Bon, faut dire aussi que je n’ai pas le feu sacré, et que pour perdurer dans le métier que je fais, faut toujours évoluer, et donc s’intéresser, se documenter… et moi au bout d’un moment, je suis gavée, ça me gonfle. La géotechnique, ça va cinq minutes. Et là, ça fait 4 ans.
Si je fais mon autocritique, je m’aperçois que ce n’est pas le travail en lui-même qui me pèse, c’est plutôt le management. Voilà, en un mot comme en cent, j’ai un mauvais chef. Niveau technique, c’est bon, niveau administratif, c’est un pro, niveau relationnel, c’est une merde un nul. Il n’a pas la manière, ni les formes, ni rien du tout d’ailleurs. Boulot boulot, et ta gueule, il s’en tape. Même pour parler boulot, à chaque fois, t’as l’impression qu’il t’engueule. Jamais un compliment ni une félicitation. Quand t’as tort, c’est de ta faute, quand t’as raison, c’est grâce à lui (j’te l’avais bien dit !).

Et puis, bosser comme une dingue de 8h à 19h, tous les jours, me voir faire les gros yeux parce que je pars la première (ben oui, j’ai un bébé que j’aimerai bien voir un peu plus d’une heure par jour), avoir des responsabilités de malade, tout ça pour un salaire inférieur à 1700€, moi je dis stop.
Il y a surement moyen d’être payé plus cher ou de faire moins d’heures, au choix, mais plus les deux.

Donc, j’ai commencé à regarder ailleurs depuis le début de l’année… Doucement, hein, en plus il s’agit de rester dans la région jusqu’en septembre, parce que Chéri et moi avons divers engagements.
J’ai regardé sans vraiment chercher, juste « pour voir ». J’ai répondu à une annonce. Une seule, en début de semaine, pour un poste à Lille.

.

.

Ils m’ont appelé ce matin, j’ai rendez-vous lundi !
OOOUUUUAAAAIIIIIIISSSSSSSSS

15 septembre 2007

Enfin des nouvelles!

Nous donnons enfin signe de vie, mais vous comprendrez bien que le blog n'a pas été dans nos principales préoccupations, comme le soulignait Melle C...

Donc, Maritxu va bien, le petit va bien... (vous dis-je le prénom, ou vous dis-je pas le prénom...?^^ Elle m'a donné son accord, alors....)

Arthur va bien! Il est né vendredi 14 septembre (donc j'ai perdu mon pari... mais le travail a commencé le 13, comme vous l'avez constaté), 3,8kg, 51 cm. Un très beau bébé, quoi! (et personne n'avait parié pour le 14... Sale petit malin!)

Je laisse Maritxu vous raconter toutes les péripéties de cette nuit infernale, qu'elle ne refera pas de sitôt! Elle récupère doucement mais sûrement à l'hôpital, et elle rentrera dans le courant de la semaine prochaine. Cela dit, un bébé change beaucoup de choses donc ne vous attendez pas forcément à un article tout de suite! (D'autant que bloguer ne l'aidera pas à perdre son bidou d'ex femme enceinte, qu'elle a bien l'intention de faire disparaître...^^)

Donc voilà, la maman, le papa, et le bébé vont bien, le reste de la famille est gaga devant le roi, qui est bien évidemment beau comme un dieu! Je ne mets pas de photo, l'heureuse maman choisira la plus belle elle-même!

Voilà les dernières nouvelles... et la prochaine fois qu'on vous écrira, Maritxu sera une maman débordée, et moi une Irlandaise paniquée... ^^

(et vos petits mots l'ont beaucoup touchée, elle était surprise que tant de monde se manifeste!)

27 août 2007

Auto satisfecit

Par Maritxu

Hier, on a bossé comme des chefs avec Chéri : on a ratrappé notre décoration en retard. Notre appartement est donc magnifique-merveilleux maintenant, avec des nouvelles étagères, un lit dans un autre sens, une nacelle bébé enfin dans la chambre des parents et un meuble bébé enfin dans la chambre de bébé. Ouf.
Le plus beau dans tout ça, c'est qu'on a ENFIN encadré et accroché notre tableau du Vietnam. Pour ceux qui suivent, ça faisait donc 10 mois qu'il était en haut de notre armoire, à prendre la poussière.
Et en plus, c'est exactement le même rouge que le canapé. Trop la classe.

  tableau tableaucanap

Z'avez vu comme je continue sur ma lancée je-suis-parfaite ? Sur le canapé traînent mes impôts...
(Oui, le mauvais point, c'est qu'on voit aussi le Nut***ella sur la table, mais je suis enceinte de 8mois passés, j'ai encore une ou deux semaines à avoir le droit de m'empiffrer)

8 août 2007

Cuisine

Par Maritxu

Bon, il est vraiment temps que j'accouche, moi, je ne fais que des conneries en ce moment...

cuisine

Il va sans dire que je n'ai absolument pas copié Syven, et que cet "accident" est un pur hasard !
Je vous dirai quand même si le gateau était bon, parce qu'au final, il donne ça :

cuisine2

Mwaissss... Faut goûter, moi je dis.

7 mai 2007

Ce week end du 6 mai... (Non, pas de présidentielles)

Mais où est Amaia ?

palogne1Allez, un article normal pour changer un peu de « Dans mon bidou ».

Ce weekend, nous sommes allés faire du kayak au domaine de Palogne, en Belgique. C’était vraiment super chouette, quoiqu’un peu calme, comme rivière. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, je suis une femme enceinte, faut pas que je l’oublie. Déjà que je me suis fait pourrir parce que j’avais la prétention de porter les kayaks jusqu’à l’eau… Bon, c’est vrai que c’était lourd, mais c’était faisable, zut !

(Et voilà, quoi que je fasse, je reparle de mon bidou. Qui a dit que les femmes enceintes ne pensaient qu’à leur bébé ? Il a raison.) Et on ne râle pas sur la mauvaise qualité de la photo, c'est fait exprès pour que vous ne puissiez pas nous voir, mais quand même nous voir suffisemment pour constater que les bretelles de débardeur mal ajustées pour cause de trop grande chaleur, ben c'est pas classe.

Il nous arrivés par contre une drôle d’histoire en allant en Belgique le matin-là.

Après avoir voté aux aurores (j’ai mis le 7ème bulletin dans l’urne !), nous avons donc pris l’autoroute. Après quelques kilomètres de trajet en Belgique, il y a des panneaux de travaux – rétrécissement comme il y en a trop si souvent dans ce plat pays… Oui, sauf que là, ça se rétrécit tellement qu’on sort de l’autoroute pour aller sur une aire de repos. L’autoroute est coupée. On se serait cru en temps de guerre. Il y avait un hélicoptère, des tentes, des dizaines et des dizaines de flics, et des files de bagnoles, toutes nationalités confondues, qui attendaient d’être fouillées dans des tentes militaires.

Arg.

Déjà qu’on était juste pour aller à la profession de foi du filleul de chéri… On est mal barrés.
Il y a des panneaux « Préparez documents véhicules et personnels ».
Devant nous, une bifurcation.
Le camion qui nous précède part à gauche après avoir discuté avec un policier.
Là, on arrête de rire, on baisse le live de Noir Dez qu’était à fond (oui, fallait bien qu’on se réveille à 8h30 du matin), et on baisse la vitre pour sortir un « bonjour » faussement enjoué au policier patibulaire qui me rend mon bonjour sans un sourire…
Le type me regarde vite fait, et ne dit rien. Il regarde mon Belge attentivement… Genre 5 secondes. C’est long, 5 secondes sans rien dire…

« Vous pouvez prendre la file de gauche »

Dieu que ça ressemble aux Monty Python’s : « File de droite, condamnés à mort, une croix par personne, file de gauche, libérés sur parole ». Nous sommes sur la voie de la libération… On passe les tentes, pas trop vite, histoire de ne pas se faire remarquer. Il y a une foule terrible.

Mais que cherchent-ils ?
Qu’est-ce qui se passe ?
Après un dernier « bonne journée » aux flics de la sortie d’aire d’autoroute, on reprend notre chemin.
On a rien compris, mais on a eu chaud, si on avait été pris dedans, il aurait fallu une heure avant qu’on s’en sorte !
La voiture derrière nous, pourtant conduite par une minette toute seule, a eu moins de chance…

Quelqu’un aurait-il la raison de ce déploiement de force ?
J’ai eu beau chercher dans les actualités toute la matinée, je n’ai vu qu’un contrôle massif sur Arlon, et nous c’était entre Tournai et Mons.

23 avril 2007

Fin du suspens (de courte durée)

Par Maritxu

.

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Comme ça m’embêtait un peu cette histoire de coup de fil anonyme, j’ai essayé de savoir à qui appartenait ce numéro… Les sites d’annuaires inversés gratuits pour les portables n’étant pas foison, j’ai vite vu qu’il allait falloir payer pour obtenir mon information sans appeler directement le numéro en question.

Donc, j’ai payé mes 1€34/appel + 0,34€/min, pour m’entendre dire qu’on allait me faire écouter le message du répondeur de mon correspondant. Là je me dis « c’est mort », mais je reste en ligne tout de même, on ne sait jamais, et puis c’est ma boîte qui paye après tout ! Et puis surprise : je connais cette voix, c’est celle d’une copine. Mais c’est son répondeur professionnel.

Du coup, je l’appelle sur son portable perso et elle me dit qu’on lui a fracturé sa voiture cette nuit et que le portable était dedans…

.

Et voilà !

Tout s’explique !

Ce type ne me connaissait pas du tout, la seule donnée qu’il avait, c’était mon prénom.

Et voilà pourquoi il ne pouvait pas me dire plus que ça dans nos conversations.

Et voilà pourquoi il était surpris que je ne connaisse pas ce numéro, puisqu’il était en mémoire dans le portable de ma copine !

Ouf. Ca soulage finalement. Parce qu’à moins qu’il ait recopié mon numéro sur un bout de papier, il ne l’a plus parce que ma copine a fait désactiver la puce.

Tout est bien qui finit bien.

On va bien dormir ce soir avec mon chéri !

23 avril 2007

Réveil beaucoup trop matinal

Par Maritxu

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J’ai été réveillée ce matin à 4h41 par un importun qui m’a appelée sur mon portable perso.

Ce type m’appelle par mon prénom (donc, on se connait ; c’est sûr) et ne s’excuse pas une seconde d’appeler à des heures aussi indues.

inconnuJ’étais tellement dans le pâté que j’ai même pas pensé à le pourrir, je cherchais qui il pouvait bien être. Et sa voix ne me dit rien du tout, mais rien du tout du tout. Finalement, au bout d’une minute de conversation décousue (je rappelle qu’il est beaucoup trop tôt pour moi), il me dit qu’il me rappelle demain. Et il raccroche. Sans lâcher son nom, et en cherchant à me le faire deviner.

Bien.

Maintenant, je suis réveillée, et je cherche désespérément qui cela peut-il bien être… Pas le moindre indice dans ce qu’il m’a dit, pas d’accent significatif, un numéro de portable que mon téléphone n’a pas en mémoire. Donc soit je n’ai jamais eu ce numéro, soit je l’ai effacé, parce que le type a eu l’air surpris que je ne le reconnaisse pas. Je tourne et retourne le problème dans ma tête en même temps que les couvertures.

5h36.

Il rappelle.

Sauf que ce coup-ci, c’est de trop, je suis un peu plus alerte. Je le pourris d’appeler à cette heure-là. Il me dit que ma voix est toujours aussi sexy… Sexy ? Que croit-il cet imbécile ? On aurait donc un passé sexuel ensemble ? La liste de mes partenaires est assez réduite et tient sur les deux mains, et je ne me rappelle pas avoir couché avec un type suffisamment con pour me pourrir ma nuit.

Surtout après plusieurs années sans nouvelles, puisque je ne me suis pas mariée en un jour, hein. Et là, je pense à une question piège : « d’après toi, qui est à côté de moi dans mon lit ? » Il hésite. « Ben, personne puisque tu me réponds ». Chéri, qui ne dort que d’un œil, fait « grmmmmff » pendant que je lui colle le portable à l’oreille : « dit un truc » « hein ? » « Dit-lui connard » « Connard ».

Je reprends le téléphone : « t’as compris ? Tu me rappelles si tu veux maintenant, mais demain ».

Et j’ai raccroché, et éteint mon téléphone.

On verra bien s’il y a une suite…

Mais pendant quelques temps, je vais éteindre mon téléphone la nuit et (pourquoi pas ?) appeler un certain numéro très tôt le matin… juste par vengeance !

29 mars 2007

Coup de gueule

par Maritxu

Et allez ! Encore une belle qui me mets hors de moi aujourd’hui.

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Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France, a décidé de la gratuité des transports en communs pour les RMIstes d’Ile de France. Oh la belle mesure bien démagogique après les émeutes Gare du Nord.

Remarquez, on se dit, c’est pas plus mal, c’est vrai qu’ils recherchent du boulot, il faut leur permettre de se rendre aux entretiens d’embauche. Oui, c’est vrai. Alors on se dit que le président de la Région a bien fait de mettre en place une telle mesure. Même si elle coûte cher.

Sauf que.

Oui, il y a un sauf.

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Sauf que ce genre d’aide existe déjà, et ça s’appelle la carte solidarité transport, qui donne droit à d’importantes réductions, voire même à la gratuité des transports en IdF pour les personnes en situation précaire. Quel est alors l’intérêt de mettre en place une mesure redondante et qui en plus coûte 87 millions d’euros ?

D’ailleurs comment peut-elle coûter aussi cher puisqu’en théorie, comme les aides sont déjà versées, cette mesure inutile devrait être gratuite !

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Vous avez remarqué que je laisse même de côté tout mon argumentaire sur l’assistanat des gens au chômage et sur le fait qu’aucun contrôle ne sera possible sur les trajets effectués, encourageant par là le travail au noir.

Vous avez bien noté que je n’ai rien dit là-dessus.

13 mars 2007

Extrait

«Regardez une femme enceinte : vous croyez qu’elle traverse la rue ou qu’elle travaille ou même qu’elle vous parle. C’est faux. Elle pense à son bébé.»


[ Anna Gavalda ] - Extrait de "Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part"

Quoi ?? Vous ne connaissez pas encore Anna Gavalda ?? Si vous avez deux doigts d'émotion, un coeur, des yeux pour lire et quelques euros, courez acheter "ensemble c'est tout" que j'offre à tout le monde depuis deux ans. Je précise que les gens à qui je l'offre sont contents.

28 février 2007

Un peu de vocabulaire ?

Par Maritxu

Je lis en ce moment sur pas mal de sites des gens qui se plaignent que le vocabulaire est de plus en plus limité, que les gens connaissent sur le bout des doigts les membres de la StarAc et ne connaissent pas Tolstoï, etc…
Tout ce ci est un peu vrai, mais il y a un juste milieu : je n’ai JAMAIS regardé la StarAC, mais je n’ai JAMAIS non plus ouvert un livre de Tolstoï. Mais je sais que les deux existent.

Pour le coup du vocabulaire, c’est vrai que c’est un peu dommage, on a une langue tellement riche, avec tellement de mots pour tout exprimer. Moi j’adore me prendre la tête sur un mot, savoir lequel est le plus juste.

Pas plus tard qu’il y a deux jours, avec mon Belge, on s’est disputés sur l’emploi de « regret » par rapport à « remords », à propos d’une phrase que je venais de lire : « il vaut mieux avoir des remords que des regrets ». Et je suis d’accord avec cette phrase. C’est l’occasion d’ouvrir un peu son dictionnaire ! (pour l’anecdote, c’est moi qui ai gagné (pour une fois)).

Et ça m’a rappelé une autre péripétie de ma vie palpitante, il y a bien longtemps…

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Campons le décor : je suis au lycée, en première, dans le train. Comme tout élève qui prépare le bac français, j’ai une liste impressionnante de bouquins à avaler et je profite de mes trajets en train pour le faire. En ce moment, je suis sur l’Education sentimentale de Flaubert.
En face de moi il y a une fille, un plus âgée que moi, qui regarde le paysage. Par curiosité, elle essaye de regarder le titre de mon bouquin (qui ne l’a jamais fait ?). Comme je ne suis pas peu fière de lire un classique, j’incline mon livre pour qu’elle puisse voir.
A la station suivante, deux racailles montent.(la suite est à lire avec l’accent de la banlieue de Trappes-la Verrière pour ceux qui connaissent)

- Allez z’y va on va embêter les d’moizelles !

Et zutre, c’est pour nous. Les deux boulets se collent à nous et le type qui m’a choisi regarde mon bouquin :

- Oh la d’moizelle elle est cultivée ! Elle lit ! Et elle lit quoi ? Ho l’aut’ ! L’éducation nationale !

La fille et moi on se regarde et on éclate de rire. On arrive plus à s’arrêter. Les deux andouilles sont super surpris :

- Ouais z’y va elles se foutent de not’ gueule, z’y va, on s’tire.

On a ri comme des bossues pendant encore dix bonnes minutes, et puis on s’est souri. Et elle est partie à l’arrêt suivant, sans un mot.

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J’ai adoré cette complicité littéraire muette, même des années après.

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