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Nobody expects the Spanish inquisition

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Nobody expects the Spanish inquisition
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27 février 2015

Parfum et autres brèves Pucinesques

*Pucine met du parfum*
- Maintenant, j'ai le nez plein de bon !*

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Puce : "Hoquet Koukolle"
Moi : D'où tu sors ça toi ?
Puce : Mais c'est toi qui dis ça !
Moi : Sans rire ? 
DemiBelge : C'est quand tu parles à ton téléphone, maman.
...
Note 1 : Arrêter d'utiliser la reconnaissance vocale du téléphone (ok Google)
Note 2 : Heureusement que j'ai DemiBelge, mes conversations avec Pucine seraient beaucoup plus difficiles sinon.

---

Pucine : à la queue mauviette mauviette !
Moi : Quoi ? 
DemiBelge : Mais si maman c'est dans Madagascar.
Moi : Ahhhh... I like to move it.

---

Moi : dis donc il fait un temps magnifique aujourd'hui !
Pucine : Oui maman,  c'est parce qu'il y a du matin bleu et jaune.

 

 

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19 février 2015

Pourquoi je suis allée consulter un psy

Parce qu'un jour, au détour d'une conversation avec une amie, j'ai pensé que LeBelge pouvait avoir un comportement de pervers narcissique. Je m'étais déjà renseignée sur le profil du manipulateur, mais il ne rentrait pas vraiment dans les cases. En revanche, lorsque je suis allée voir celui du pervers narcissique, je l'ai reconnu. Et ça m'a fait peur. Vraiment peur. La seule solution, de tous les avis que j'ai pu lire, c'est la fuite. La particularité de cette tendance, c'est que le malade l'ignore, et pire, qu'il ne voudra jamais l'admettre.

Avec le recul, aujourd'hui, je nuancerai mon propos. Pervers est un mot extrêmement fort, et je pense qu'il ne s'applique pas réellement au Belge. Il y a dans ce mot une intention de nuire qui à mon avis n'existe pas chez lui. Il le fait inconsciemment, en pensant être dans son bon droit. Et puis je ne suis pas psychiatre pour lui coller une étiquette.
Le seul point positif, c'est que j'ai eu suffisament peur pour aller consulter, afin de me protéger, protéger mes enfants, et me faire mettre les points sur les "i". Non, ces comportements ne sont pas acceptables.

Puisque c'est mon blog, voyons donc pourquoi j'ai paniqué :

Voici quelques pistes pour reconnaître ces prédateurs, inspirées des travaux de spécialistes tels que Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et Isabelle Nazare-Aga, thérapeute comportementaliste (1) : (Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20120315.OBS3872/pervers-narcissiques-20-pistes-pour-les-reconnaitre.html)

1. Il ou elle vampirise l'énergie de l'autre : l'expression "se faire bouffer" prend tout son sens.
Oui, toute mon énergie, toutes mes ressources, tout mon argent. Oui, je me suis fait bouffer.

2. Il ou elle est dénué(e) d'empathie, fait preuve de froideur émotionnelle.
C'est exactement ça. Quand je suis en train de pleurer, il me regarde avec ce que j'interprète comme de la haine et part en claquant la porte.

3. Il ou elle souffre d'insatisfaction chronique, il y a toujours une bonne raison pour que ça n'aille pas.
Il est incapable de se satisfaire de ce que j'ai pu lui donner. C'est toujours trop ou trop peu, que je dise oui ou non ce ne sera jamais la réponse qu'il attendait.

4. Il ou elle use de dénigrement insidieux, sous couvert d'humour au début, puis de plus en plus directement.
Tout lui ! Il ne sait pas communiquer autrement que par sarcasme. J'ai eu le sentiment d'être nulle et de ne rien savoir pendant trop longtemps.

5. Il ou elle est indifférent aux désirs de l'autre.
Comment dire... Oui ? Parfaitement !

6. Il ou elle s'inscrit dans une stratégie d'isolement de sa proie.
En y réfléchissant, c'est ça qui s'est passé dans mon couple. Il a ouvert sa société en Belgique, loin de ma famille et de mes amis. Comme on avait de moins en moins d'argent, on ne voyait que de plus en plus rarement mes amis, et ces derniers temps, plus du tout. J'ai même réussi à me couper de ma meilleure amie, tellement il m'a bourré le mou à son mariage, comme quoi c'étaient tous des fils à papa. Dieu que je regrette ça. C'est promis, j'essaierai d'arranger les choses, maintenant que j'ai pris conscience de tout ça.

7. Il ou elle fait preuve d'égocentrisme forcené.
Evidemment. Il sait tout, mieux que tout le monde. Voir mon post précédent.

8. Il ou elle vous fait culpabiliser.
Tout était de ma faute, toujours. Si notre couple allait mal, c'était de ma faute. Si la maison était en retard, ma faute, parce que je disais oui ou non sans savoir, sans prendre le temps de réfléchir. Le but c'était pas d'avancer pourtant ?

9. Il ou elle est incapable de se remettre en cause ou de demander pardon (sauf par stratégie).
Ma principale récrimination.

10. Il ou elle s'inscrit dans un déni de réalité.
Ca aussi ! Un exemple parmi des milliers d'autres : lors de la rupture, il m'a accusé d'avoir tout comploté dans mon coin et que ça lui tombait dessus sans prévenir, qu'il n'avait rien vu venir. En niant le fait que notre couple battait de l'aile depuis des années, que ça faisait 2 ans que je réclamais une thérapie de couple, que je l'avais quitté l'année dernière, que j'avais annoncé vouloir divorcer 6 mois auparavant et que la thérapie que nous avions effectivement entamée s'annonçait être un échec cuisant. Rien vu venir, vraiment ??

11. Il ou elle joue un double jeu : le pervers narcissique se montre charmant, séducteur, brillant - voire altruiste - pour la vitrine ; tyrannique, sombre et destructeur en privé. 
Oui, mais celle-ci, il n'y avait que moi pour le voir. C'est d'ailleurs pour ça qu'un des conseils donnés pour ce profil est d'en parler aux proches, qui ignorent totalement ce qui se passe. La chance que j'ai eue, c'est qu'il s'est lâché à peine un jour, mais devant ma mère et mon frère. Pour moi, ça a été le déclic.

12. Il ou elle est obsédé(e) par l'image sociale.
Ha tiens, ça, non. Bon, on ne peut pas remplir TOUTES les cases.

13. Il ou elle manie redoutablement la rhétorique : le dialogue pour dépasser le conflit tourne à vide.
Ouiiiii, j'ai toujours eu l'impression de perdre quand je discutais avec lui. il était impossible d'avoir raison, et même si j'étais tellement sûre de moi qu'il sentait qu'il perdait, il rebondissait sur autre chose, et s'en tirait tout le temps par une pirouette. J'ai mis un temps fou à m'en rendre compte.

14. Il ou elle alterne le chaud et le froid, maîtrise l'art de savoir jusqu'où aller trop loin.
Vrai. Sauf cette dernière année justement, où je lui ai opposé un mur blanc.

15. Il ou elle est psychorigide.
*va chercher la définition exacte de psychorigide* *Qui se trouve psychiquement dans l'incapacité à se mettre à la place de l'autre*
Ben oui. Mais c'est un peu la même chose que le manque d'empathie, non ?

16. Il ou elle souffre d'anxiété profonde, ne supporte par le bien-être de son partenaire. 
L'anxiété profonde, oui, mais qu'il ne supporte pas mon bien-être, j'en suis moins sûre. C'est dès que je montrais des signes de faiblesse qu'il m'enfonçait encore plus. Et en y repensant, il est possible qu'il ait cherché à faire ça. Heureusement que je suis d'un naturel optimiste, et que quand j'allais bien, je ne le laissais pas me miner.

17. Il ou elle ressent le besoin compulsif de gâcher toute joie autour de lui.
A chaque fois qu'on raconte une histoire, il a toujours fait/dit quelque chose de mieux, ou de pire. Il ramène toujours tout à lui. Il a le don de me gâcher mes vacances par ses remarques, sa façon d'être blasé de tout, de faire la gueule parce qu'il fait trop chaud / trop froid / pas assez de bières.

18. Il ou elle inverse les rôles et se fait passer pour la victime.
Bien, sûr, évidemment qu'il fait ça !! Vous pensez que c'est la faute de qui s'il se retrouve dans la merde aujourd'hui ? Moi, moi, moi, toujours moi ! Aucune remise en question ! Franchement, 35 ans, un boulot à plus que plein temps, et pas être foutu de se payer à manger, il n'y a pas comme un problème quelque part ?

19. Il ou elle use d'injonctions paradoxales et contradictoires : la cible perd ses repères, son esprit devient confus, même quand il est des plus brillants. Paul-Claude Racamier, inventeur de la notion de pervers narcissique, parle d'un véritable "détournement de l'intelligence". 
Oui, et à mon sens, LeBelge est très intelligent. Supérieurement intelligent. Il est dommage qu'il n'ait pas eu l'intelligence de bien traiter sa famille. Quant aux injonctions paradoxales et contradictoire, oui, plusieurs de mes amis l'ont relevé : il se contredit dans la même conversation, l'air de rien, pour arriver à ses fins : avoir raison, à l'encontre de tous.

20. Il ou elle éprouve un soulagement morbide quand l'autre est au plus bas.
Alors là, je n'en sais rien, je ne suis pas dans sa tête. Mettons non, parce que quand j'étais au plus bas, il n'était pas là /pour le voir, mais ailleurs, avec ses copains, pendant que je gardais les enfants à la maison.

18/20.
PUTAIN, 18 SUR 20.

Vous comprenez pourquoi j'ai eu peur ?

15 février 2015

Orgueil

Alors qu'il me reprochait de dépenser de l'argent pour changer le mode de chauffage de la maison (alors que c'était absolument indispensable pour la mère célibataire que je suis devenue), me disant que c'était dégueulasse parce que je devais des factures à son entreprise, je n'ai rien répondu.

En effet, l'expérience m'a prouvé que lui répondre n'avait aucun effet, il n'écoute pas, ne veut pas comprendre, et trouvera de toutes façons quelque chose à me reprocher. Alors à quoi sert-il de lui dire que je n'ai effectivement pas d'argent, que c'est ma famille qui m'aide ? Que ces factures 1/ ne m'ont jamais été présentées 2/ que nous sommes toujours mariés alors il les doit autant que moi 3/mi-décembre, il m'avait dit que c'était fini, on ne payait plus rien, et que donc quand il m'a annoncé ça à la rupture, je suis tombée des nues ?

Quand il m'a dit qu'à cause de moi, personne n'était payé dans son entreprise et qu'ils étaient tous dans la merde, là, j'ai répondu.

Je lui ai dit que je n'étais en aucun cas responsable de cette situation. Que c'était son orgueil seul qui l'avait mis là où il est.

Je pense avoir trouvé le terme adéquat. Orgueil. Cette capacité qu'il a à ignorer les sentiments des autres, aussi bien dans le cadre privé que professionnel, en pensant qu'il détient la réponse unique et préférable à toute autre. Cette fierté qui l'empêche de dire ce qu'il pense et qui lui interdit de reconnaitre le moindre tort. Dans la même veine, son incapacité à s'excuser.

Ma colère est passée. Maintenant, je sais où je vais, et je suis sure d'y aller seule, sereinement. Ma famille et la sienne (!!) sont avec moi. Je ne compte plus sur un revirement de sa part, il est d'ailleurs hautement improbable que ça arrive un jour.

Le cheminement ne sera pas facile, mais il est possible, et je suis capable d'y arriver. Cette perspective est rassurante. Je sais que je peux compter sur mes proches, après m'être coupée d'eux pendant longtemps, leur cachant la situation. Il est bon de renouer avec les gens qui nous font du bien. Dire la réalité a été difficile, mais libérateur.

Je me sens apaisée. 2015 sera compliqué pratiquement et financièrement, mais les promesses d'avenir sont les meilleures que j'aie eues depuis des années.

3 février 2015

J'ai la grippe

J'ai attrapé la grippe de mon fils. C'est pas étonnant. Ce qui l'est plus c'est que lui, à 40°C paraissait moins cassé que moi à seulement 38.5°C.

J'ai des frissons. J'ai chaud, j'ai froid. Je sens des odeurs atroces qui remontent de la cave que je suis la seule à sentir (mes enfants et deux copines passées confirment). J'en peux plus de ces toilettes sèches et de ce putain de chauffagiste qui répond pas. J'en peux plus de la corvée de bois pour cette chaudière qui n'offre même pas un jour d'autonomie. Même avec des trous partout, franchement, UN JOUR !!

Cette maison sans LeBelge n'a aucun sens. Je n'en veux plus. J'y arriverai jamais seule. J'ai envie de tout arrêter, de vendre. En sachant pertinement qu'elle n'est pas vendable en l'état cette foutue maison. Elle aura tout pourri, tout cristallisé jusqu'au bout. Elle va me faire chier jusqu'à ce que j'en sois débarassée.

Je veux que tout s'arrête. J'ai envie de m'enfermer au fond de mon lit et de ne plus jamais en sortir.

D'un autre côté, j'ai de la fièvre. Ca ira mieux en fin de semaine. Peut-être que le médecin a eu raison de m'arrêter aussi longtemps finalement. J'en ai probablement besoin. Paniquez pas, maman et Amaia, hein. Ca ira vraiment mieux. Mais de fond de ma fièvre, j'avais besoin d'écrire.

 

30 janvier 2015

Il part, il part pas...

Bien bien bien

Dans une séparation, le principe, c'est d'être séparé. Etant donné que je suis la seule capable de rembourser la maison, et assumer toutes les charges, il m'a semblé évident depuis le début que c'était à lui de partir.

Dans sa phase de colère, il m'a menacé. Il a annoncé qu'il allait me pourrir la vie, qu'il pouvait être "un connard bien pire que ce que j'imaginais". C'était dans sa phase de colère. De plus, je comprends un peu, parce qu'en le quittant, je le mets dans une merde financière noire. Ca fait des années qu'il travaille d'arrache-pied sans aucun revenu, et comme il est sous le coup d'une décision de justice, il a bien fait attention à ne rien posséder en propre, à part sa société, qui bat de l'aile depuis.... le début ?

Est-ce parce qu'il n'a pas de ressources financières que je devrais rester avec lui ? Malgré tout ce que j'endure depuis des années ? Croyez-moi, s'il avait été autonome, je l'aurais quitté depuis longtemps. Il n'avait qu'à pas mordre la main qui le nourissait. Je sais que ça fait cliché à mort, mais au final, c'est un peu ça. Je ne demandais pas grand chose pourtant. Un respect élémentaire dû entre deux êtres humains. Même pas en tant qu'époux, juste en tant qu'êtres humains. J'ai été méprisée à un point que vous n'imaginez pas. Il a davantage vu ses enfants depuis que je l'ai quitté, soit un mois, que toute cette dernière année. Quasiment.

Donc, je suis la méchante.

Au début, il a commencé à monter des opérations financières fantaisistes dont il a le secret, que je savais d'entrée être vouées à l'échec. C'était le cas. Il m'a ensuite affirmé que je n'avais pas le droit de le virer de la maison, que jusqu'à preuve du contraire, c'était aussi chez lui. C'est vrai. Il va bien falloir qu'on cohabite le temps que tout ça se calme un peu.

Il y a une semaine, il m'a annoncé qu'il allait faire des efforts pour restaurer le dialogue (youhou !) et qu'il allait partir (re-youhou).

Il est parti. Une semaine. Puis il est revenu avec agressivité, parce qu'il s'était rendu compte que le logement qu'on lui prêtait, ben, il y avait quand même les charges à payer. Ben oui. A force de se reposer sur moi, la réalité de la vie va le frapper de plein fouet ces prochains mois. Quoi ? On ne peut pas monter des combines financières pour manger ?? On paye l'eau et l'électricité ?
Il est allé voir une psy qui a été lui raconter -selon lui- que si je pensais qu'il était pervers narcissique, c'était que j'étais vicieuse et perverse moi-même. Que je projetais quoi. Alors, à froid ce coup-ci, il m'a redit qu'il allait me pourrir la vie. Qu'il allait "me faire cracher le maximum". Fair enough.

Ce soir, sans signes avant-coureurs, il a fait son sac à dos et il est parti. Quand je lui ai demandé quand les enfants le reverraient, parce que avoir des enfants c'était pas seulement quand ça l'arrangeait, il m'a répondu qu'il n'en savait rien, et que je n'avais qu'à leur raconter que je l'avais obligé à une vie misérable. Quand je lui ai demandé si c'était définitif et où il allait habiter, parce que c'est une obligation légale pour moi de le savoir tant qu'on est mariés, il m'a répondu qu'il n'en savait rien, et que c'était moi qui l'obligeait à partir. J'ai réussi à lui dire avant que la porte ne se referme que c'était lui qui prenait la décision de partir avant d'en avoir les moyens.

Vous ai-je déjà dit qu'il ne m'a JAMAIS dit ce qu'il pensait de tout ça, qu'il n'a JAMAIS essayé de me faire changer d'avis, et qu'il n'a JAMAIS tenté de faire son auto-critique ou de reconnaitre une quelconque responsabilité dans ce qui lui arrive ?

Et c'est moi la méchante ?

 

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26 janvier 2015

Le chant

Ai-je déjà évoqué dans ces pages que mon Demi-belge en sucre, mon grand garçon à moi, si bon en calcul et si parfait à l'école n'avait aucun sens du rythme et chantait abominablement faux ?

Parce que c'est le cas, mais lui ne s'en rend pas compte du tout, comme toute personne n'ayant absolument aucune oreille musicale.

Dimanche, on avait messe. Oui, en Belgerie, les enfants font leur première communion à 7 ans, je trouve ça un peu jeune, mais bon, je m'adapte. Messe des familles donc, une messe mensuelle adaptée aux enfants, avec une seule lecture, plus courte, et le curé s'adresse préférentiellement à eux. C'est chouette.

Sauf qu'à la messe, on chante, et après quelques séances de catéchisme, mon Demi-Belge connait les chansons par coeur et prend de l'assurance. Vous la voyez venir la catastrophe ?

On n'entend que lui, dans une église petite, certes, mais pleine. Pas seulement parce qu'il chante le plus fort, mais aussi parce que c'est très faux et totalement à contre-temps. Tout le monde est mort de rire, et j'ai honte de l'avouer, moi aussi, parce qu'il y met tout son coeur, et que ç'en devient drôle.

Le gamin devant moi se retourne et me demande dans un souffle : "C'est Demi-Belge ??"
Pas la peine de faire semblant, il est reconnaissable. Oui, oui, c'est lui.

De retour à la maison, je ne sais pas trop comment aborder le sujet. Je ne veux surtout pas le brimer, je trouve que c'est très bien de participer comme ça, mais vraiment, il faut faire quelque chose. Je reprends la chanson avec lui, en tentant de lui faire attraper le ton. Peine perdue. Chanter en rythme ? Même combat.
La seule chose que j'ai réussi à faire, c'est de lui faire baisser le volume.

C'est toujours ça de pris, on s'en tiendra là pour l'instant !

20 janvier 2015

C'est la meilleure

Entre des milliers d'autres choses, Il (oui, je n'ai plus envie l'appeler "le Belge", et cette majuscule va bien avec son complexe de supériorité) m'a reproché ce week-end de l'avoir harcelé pendant la rénovation de la maison, en ayant osé poser souvent les questions suivantes :
Combien ça va coûter ?
Combien de temps ça va durer ?

Puis je lui aurais reproché de ne tenir ni les délais ni les budgets. Je rappelle qu'il est architecte de formation et que c'est son entreprise de construction qui nous rénove la maison. Pardon de penser qu'il est un peu au courant.

Alors, oui, je plaide coupable.
Dans une rénovation, avec un remboursement et un loyer en cours, et un seul salaire pour tout ça parce que le peu de salaires que lui a touché sont tous partis dans son entreprise au bord de la faillite comme augmentation de capital, ces deux questions, oui, je me les suis posées quotidiennement. Et oui, j'ai OSE lui demander occasionnellement de me rassurer. Inutile de dire que je n'ai récolté que des yeux au ciel, des soupirs, des reproches et des portes qui claquent, car comme je 'lui cassais les couilles avec mes questions', Il a passé 95% de ses soirées avec les ouvriers dans la maison en travaux. Ses soirées, hein, quand le travail était fini, me laissant seule à la maison face à mes peurs.

Alors - cerise sur le gâteau - alors qu'avec sa soeur comme médiateur Il a annoncé qu'il s'en irait bientôt de la maison, il refuse de donner un délai, parce que je lui reprocherais encore de ne pas tenir ce délai.

Je ne suis qu'incompréhension.

Je ne comprends plus ce type. Du tout. Ses réactions vont à l'encontre de toutes les réactions normales.

Dieu que j'ai pris la bonne décision.

30 décembre 2014

2014 - le bilan

Il n'est pas glorieux.


J'ai un peu l'impression d'avoir tout raté cette année !

J'ai raté ma thérapie de couple.
J'ai raté mon mariage.
J'ai raté ma maison.
J'ai raté mes économies.

MAIS

J'ai réussi ma thérapie personnelle qui m'a ouvert les yeux.
J'ai réussi à détester le Belge suffisamment pour avoir le courage de mettre un terme à une relation qui me détruisait.
J'ai réussi à épargner mes enfants.
J'ai réussi à garder la tête hors de l'eau financièrement.

Alors maintenant, j'ai une TO-DO list :

- Monter un dossier contre le Belge avec un avocat, pour l'obliger à déguerpir de ce troisième étage.
- Changer ces putains de toilettes sèches qui sont une offence à la vision (oui, j'ai pas la version sympa avec de la sciure, chez moi, on voit le caca des autres)
- Modifier les parois du salon pour l'agrandir et VIRER cette serre qui ne sert à rien - enfin, si, "elle participe au réchauffement de l'air qui va circuler partout dans la maison, c'est évident, c'est de la thermique, pourquoi tu comprends pas ? - Attends, laisse-moi réfléchir : je m'en fous. Ce salon est minuscule, la cuisine est immense, faut que ça change, point. Et c'est moi qui décide maintenant.
- Mettre une porte vitrée dans la cuisine pour avoir de la lumière (comme c'était prévu en fait, mais POURQUOI en a-t-il mis une pleine ??)
- Reprendre contact avec mes amis, maintenant que tout le monde sait. Plus la peine de faire semblant et de se refermer sur soi en faisant semblant que tout va bien.
- Vivre la vie que je choisirai, enfin.

2015 ne pourra pas être pire que 2014, même en pleine cohabitation de divorce, parce que je ne suis plus obligée de faire semblant, et qu'il ne dort plus avec moi.

Amen.

1 décembre 2014

Perles

Demi-Belge est assis à table en face de moi, fixant son verre (de bière, mais rempli d'eau, je ne suis pas folle tout de même).

D'un seul coup, il éclate de rire :
"Maman ! Ca fait slip à l'envers !"

La prochaine fois que quelqu'un commandera une pils en face de moi, je vais avoir du mal à me retenir...

 

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Je lui raconte que quelqu'un m'a dit "salut ma poule" au bureau aujourd'hui. Que ça ne m'a pas fait plaisir du tout, et que je le lui ai vertement fait savoir. Je conclus par un réthorique "Non mais sans blague, est-ce que j'ai vraiment la tête d'une poule ??"

"Oh non  maman , et puis en plus, une poule avec des lunettes, ça ferait vraiment trop bizarre."

 

6 novembre 2014

La préparation

C'est bientôt Noël. Enfin, bientôt Saint Nicolas. Bref, c'est bientôt le temps des cadeaux, et les enfants le sentent.

Les deux premiers catalogues de jouets sont arrivés dans la boîte aux lettres hier. Avec un sachet de bonbons (je ne vous ai pas déjà dit que la Belgique est un pays formidable ?).

Demi-Belge et Pucine veulent commander tout le catalogue, mais j'ai mis le holà, j'ai bien expliqué que c'était pour donner des IDEES aux gens qui vont leur faire des cadeaux, et qu'ils n'auraient pas tout ce qu'ils choisissent, loin s'en faut, peut-être rien même, mais qu'on essaierait de taper dans ce qui leur plait.

Demi-belge s'est vite rendu compte que le découpage-collage était une mauvaise idée, parce que du coup on ne pouvait plus utiliser le verso de la page halala ma bonne dame, c'est pas comme si je l'avais pas prévenu. Du coup, il recopie les titres dans un joli carnet, et j'ai un exercice d'écriture à moindre coût, je suis machiavélique. De lecture aussi, parce que rien n'est plus formidable que de relire tout ce qu'on espère avoir.

Bon, en matière de souhaits, donc, si vous voulez faire plaisir à mon fils, offrez-lui un attirail d'espion (les talkies walkies ont remporté un franc succès), un double sabre-laser, n'importe quoi en rapport avec les pokémons (mais là c'est maman qui dit stop, parce que bon, les pokémons, hein), j'ai une liste de jeux de société impressionnante (en fait, il a tout recopié, sauf ceux qu'on avait déjà), et surtout, surtout, une méga-piste de billes.

Pucine, quant à elle, est encore au stade du découpage, mais pas du collage, parce que les tubes de colle doivent être déjà dans un carton de déménagement, je n'arrive pas à remettre la main dessus. Je fonce en voler un au bureau dès que je peux. Donc, elle découpe. Avec application. Depuis hier, elle a découpé un sac à main rose immonde, et deux paquets de biscuits.
Quand je lui ai dit que c'était à manger ça, et qu'il faudrait plutôt choisir des cadeaux, elle m'a lancé un regard appuyé en m'affirmant qu'elle voulait AUSSI ça.

J'ai précisé que les biscuits étaient au chocolat ?

5 novembre 2014

J'ai rencontré Moebius

Et c'est vrai.

Je ne sais pas pourquoi j'ai envie de vous raconter cette histoire aujourd'hui, mais cette rencontre reste un moment fort de ma vie, et je suis heureuse de la fixer sur le support immatériel de ce blog.

Jean Giraud, alias Gir, alias Moebius est un dessinateur de bandes-dessinées touche à tout, mais principalement de science-fiction. Si vous n'y connaissez rien en BD, il est cependant possible que vous ayez entendu parler de Blueberry. C'est lui, dans un style de dessin plus conventionel. C'est un de mes dieux. Il est mort en mars 2012, et le monde de la BD a encore du mal à s'en remettre.

L'ouvrage préféré de ma bibliothèque, un des premiers que je me suis offert après l'avoir lu et relu en bibliothèque, celui que j'ai le plus prêté et donc le plus abîmé, celui que je chérirai pourtant jusqu'à la fin de mes jours, c'est mon intégrale de l'Incal, de Moebius et Jodorowsky.

 

Tout à fait par hasard, en 1996, dans une librairie pas loin de chez moi et dans laquelle je n'étais pas habituée, je tombe sur le flyer que Jean Giraud va venir dédicacer un soir pour Mister Blueberry. Je bloque. Jean Giraud. Moebius. L'Incal. Je fonce au comptoir pour demander des précisions. Faut-il s'inscrire ?  Non, non, il suffit dêtre là un peu avant, ils fermeront la boutique pour être au calme.

LA CLASSE.

La semaine passe à toute allure. Le jour J arrive. J'ai choisi ma tenue avec soin; je me rappelle avoir mis un vernis très particulier, à l'exacte frontière entre le bleu et le vert, en me disant qu'il était immettable et qu'il allait l'apprécier. Quiconque a feuilleté l'incal avec ses couleurs originales comprendront. Quant aux autres, il leur suffira de savoir que justement, ils ont changé toutes les couleurs dans une édition ultérieure...

J'entre dans la librairie avec deux heures d'avance, mon Incal sous le bras.

Là, le drame. Le gars auprès de qui je me renseigne me dit qu'il fallait un ticket. Qu'ils réservaient la dédicace aux habitués de la librairie pour ne pas avoir trop de monde.
Drame.
Je ne fonds pas en larmes, mais presque, j'ai 17 ans, je suis en transe, je lui explique que c'est mon auteur préféré, que je veux juste le voir, que je ne dérangerai pas, promis, promis, juré, je reste au fond et je le regarde, bref, je le saoule tellement qu'il accepte. Nous serons deux dans ce cas là, présents mais sans ticket.

Il arrive. La boutique est pleine de monde, une trentaine de personnes, je ne suis pas grande, je ne le vois pas. Au bout de quelques temps, les gens ayant eu leur dédicace et partant graduellement, ça s'éclaircit. Je me rapproche. J'ai réussi à me poster derrière lui, pas trop près pour ne pas le déranger, mais pas trop loin pour pouvoir le regarder dessiner.

C'est formidable. Je pense être restée une bonne heure à le regarder. Il fait 3 coups de crayon, et au 4ème qui lie le tout, hop ! Un cheval. C'est magique.

A un moment, il se retourne vers moi -MOEBIUS ME REGARDE !!- pour regarder mon Incal :
"Tiens, vous avez l'édition intégrale ? Je peux la voir, je ne l'ai jamais vue encore ?"  -MOEBIUS ME PARLE !!-
"Elle est sympa, la couleur de vos ongles" -MOEBIUS A NOTE MON VERNIS !!-

Franchement, je ne sais absolument pas ce que je lui ai répondu. Je sais que j'essayais désepérement de paraitre intelligente, c'est tout.

Un peu plus tard, il se retourne vers moi et me demande "Depuis le temps que vous attendez, ce n'est pas votre tour maintenant ?"
Je fonds.  -MOEBIUS SE PREOCCUPE DE MOI !!-
Je lui explique le coup du ticket, ma promesse de ne pas l'embêter, tout ça. Il me fait un clin d'oeil "Je pense que je vais pouvoir rester un peu plus pour vous faire un petit quelque chose". Une soupape vient de sauter en dedans de moi. J'ai l'impression que la gravité ne m'affecte plus : la preuve, mes pieds flottent à 15 cm du sol...

Du coup, on a discuté un peu, le temps que la boutique se vide. C'est marrant, dans mon souvenir, il n'a discuté qu'avec moi, alors qu'il y avait des tas de gens qui devaient aussi avoir des tas de choses à lui dire. J'ai dû occulter, et je m'en fous.

Il m'a fait à la toute fin un immense John Difool, et j'ai même l'impression qu'il y a mis plus de coeur que les autres dessins d'avant. Et lui qui m'avait expliqué qu'il mettait toujours la date, il l'a oublié sur mon album...

Tout ça reste un des meilleurs souvenirs de ma vie.
Merci pour tout Moebius, vraiment, merci.

 

 

3 novembre 2014

Le couple

Une année à le détester. Une année à avoir envie que tout se termine. Une année blanche où je me suis fait marcher dessus. Une année à encaisser sans répondre.

Je suis allée consulter. Moi, la fanfaronne, qui pensais que psy était vraiment la profession la plus inutile au monde, je suis allée en voir une. Pour faire le point sur moi. Pour me donner des pistes. Pour m'entendre dire que je n'étais pas la plus nulle et que c'était sa faute.
Elle m'a écouté. Ca m'a fait un bien fou. Etre écoutée sans jugement, être crue sans devoir sans cesse apporter des preuves, c'était un sentiment que j'avais oublié. Elle m'a répété souvent "et vous acceptez tout ça ?". Je l'ai pris comme un "Que faites-vous encore avec lui ?". J'avais tort. Il fallait comprendre "Vous n'avez pas à accepter ça." Il suffisait de dire "Non, ce comportement n'est pas acceptable".

J'ai explosé. Je lui ai balancé mon mal-être, j'ai mis le divorce sur la table. Sans rire. Droit dans les yeux.

Nous sommes restés ensemble, pour les enfants. Pour les enfants, et grâce à ma formidable belle-famille (surtout ma belle-soeur), nous sommes allés voir une psychologue de couple.

J'attendais ça. J'étais impatiente. J'étais angoissée qu'il triche.

Il n'a pas triché. Il a eu la même attitude devant elle qu'avec moi. J'ai pris conscience qu'il avait des blocages vis-à-vis de moi. C'est peut-être une impression, mais la psy s'est vraiment concentrée sur lui. Je pense qu'il a pris conscience de quelque chose aussi.

Une seule séance, et je note déjà le mieux. Beaucoup de choses sont non résolues encore, et je le lui ai dit. Mais le mieux est là, c'est certain. la discussion est réouverte. La semaine de Toussaint sans les enfants nous a permis de nous retrouver. Une seule séance. je n'en reviens pas.

Je recommence à me sentir bien. Parce que maintenant, je sais dire non. Je peux dire mes peurs sans qu'en face je ne sente une dépréciation de mes sentiments, ou carrément une haine de moi.

Nous faisons des efforts. C'est bien. Est-ce que ça vaut le coup ? Peut-être bien. Oui, peut-être bien.

Encore une fois, tout n'est pas réglé, et je n'ai pas envie qu'il m'accompagne à Noël, dans ma famille. C'est mon choix, pas celui de ma famille, et je le lui ai dit. Je lui ai dit aussi qu'il faudra qu'on en discute, devant la psy. Il n'a pas tempêté, pas essayé d'en parler, il a juste hoché la tête. A-t-il compris ? Je ne sais pas, je ne pense pas, mais il respecte ma décision.
Le jour où il la comprendra, on aura gagné.

3 octobre 2014

Brève d'école

Je vais chercher Pucine à la maternelle.

Dès que j'ai passé le pas de la porte de la garderie, elle m'aperçoit et hurle du fond de la classe "MAMAN J'AI PERDU MON TELEPHONE". Je la rejoins à la table à laquelle elle est installée, jouant à un jeu de construction avec deux autres enfants.
Restons zen.
"On ne crie pas doucette. Comment ça tu avais un téléphone ? De la maison ?"
"Oui !"

Bon, avant de lancer un plan Orsec, je vais fouiller les poches de sa veste. Bingo, je retrouve l'objet.
Quand je le lui ramène, elle est tellement contente qu'elle laisse tomber sa construction, et la donne à sa voisine. Voisine qui démolit sous ses yeux le patient labeur de ma fille.

- Moment suspendu. Pucine regarde la petite copine qui vient de tout casser. Je me suis arrêté de respirer. -

Elle la pointe d'un doigt accusateur :

"ELLE !"

- Là, sans déconner, j'ai vu la gamine se décomposer, sans quitter Pucine des yeux, attendant la déferlante. -

"ELLE ! Elle, elle est gentille, elle m'a aidé à chercher mon téléphone !"

 

La vache ! J'ai (presque) jamais eu aussi peur de ma vie.

 

27 août 2014

Mon fils joue à Tryphon

par Maritxu

C'est familial, et ça dure depuis déjà des années : le Demi-belge entend mal. Je fais ce que je peux, mais entre les vacances, les bains de mer et le laisser-aller général, ça ne s'est pas arrangé cet été.

Nous sommes en camping. On est là un peu à l'arrache, et du coup, le matin, j'ai du lait, des cérales, mais rien pour les mettre ensemble.

- Bon, je suis embêtée, parce que j'ai rien pour mettre tes corn flakes, j'ai pas de tasse.
- Ha ? Tu n'as qu'à me donner un bol, ça m'ira bien !
- Huhuhu, tu ferais pas un peu ta Marie-Antoinette toi ?
- Hein ? Je dois me marier avec qui ?
- (hilare) Non, Marie-Antoinette !
- (horrifié) Je dois me marier avec les toilettes ??

Là, je tenais plus, j'ai éclaté de rire.
Puis je lui ai quand même expliqué le coup du pain et de la brioche.

 

26 août 2014

Les soustractions

par Maritxu

On a vu récemment que mon fils aimait les calculs. Après la corvée de lecture/écriture des vacances, il me réclame des calculs. Je lui ponds des additions volontairement compliquées, avec des retenues, des soustractions simples, et puis une difficile, avec retenue, pour voir un peu sa réaction. Il n'a jamais vu ça et on n'a pas encore abordé le sujet.

85-76 = ?

- Maman, je ne sais pas la faire celle-là.
- C'est normal mon coeur, je l'ai fait exprès. Il faut poser la soustraction comme pour les additions, et après on travaille en colonnes, pareil. Tu l'as fait ? Bien. Bon, dernière colonne, 5-6, ça donne quoi ?

A ce stade de la réflexion, j'attendais quelque chose comme " c'est impossible" et j'aurais rebondi sur la méthode de retenue. Or, sans une hésitation, demi-belge répond :

- Moins 1.

Souffle coupé. Il n'a même pas 7 ans. Je me rappelle parfaitement que cette notion de nombres relatifs est vue à l'entrée au collège. 11 ans quoi. Tout vient d'une fois où il m'avait dit qu'avant zéro il n'y avait rien et que j'avais rigolé en répliquant bien sûr que si, tu comptes à l'envers -1, -2, -3 etc. Mais je savais bien qu'il était trop petit que c'était dans le vent. Ben non. Non seulement il écoute, mais en plus, il enregistre et comprend.

Ce gamin m'étonne tous les jours. 

25 août 2014

Le jeu de l'oie

Par Maritxu

Madie et son fillot préféré (car unique) aka le demi-belge, jouent au jeu de l'oie. Au lieu de dénombrer les points affichés par le dé, Madie entraine Demi-Belge à additionner les cases. Ca tombe bien, mon fils adorde ça, les calculs.

- Bon, on est à la case 89, le dé affiche 3. Donc 89+3 ça fait ?

Il réfléchit un peu trop longtemps pour Madie, qui répond à sa place :
- Allez, quatre-vingt douze. Déplace ton pion.

Là, je vois mon doucet tout perdu, son pion en main, ne sachant pas où le mettre. Je passe derrière lui et lui murmure :
- Nonante deux.

L'éclair de compréhension se produit. Il fait "haaaaaaa" et rétorque à sa grand-mère :
- Mais Madie, tu vois, il faut compter en belge, puisque c'est aussi écrit en belge sur le jeu !

 

 

 

30 juillet 2014

Anniversaire

Par Maritxu

Dimanche, c'était mon anniversaire. 35 ans. Ca fait vieux 35 ans ? J'ai l'air vieille ? En fait, je m'en fiche un peu. J'ai d'autres choses à penser en ce moment.

Je n'avais rappelé la date à personne. Je suis allée seule voir mes enfants chez mes beaux-parents. Comme ils ne sont pas très à cheval ni sur les dates ni sur les célébrations, et qu'on avait en plus magistralement oublié l'anniversaire de mon beau-père la semaine dernière, je me suis bien gardée d'en parler.

Et le matin, j'ai eu des fleurs fraichement coupées, et une carte de mes enfants, qu'ils leur avaient fait faire. J'étais émue. Pas de cadeau  matériel, mais le meilleur cadeau qui puisse être : une sieste avec mes enfants.

Tout le monde était fatigué d'une journée "festival médiéval" de la veille, et malgré les protestations de mon grand, j'en ai pris un sous chaque bras, dans mon grand lit. Je ne savais pas si on réussirait à dormir, entre les gigotages de la Pucine et les "mais j'ai pas sommeil moi" du Demi-belge. Tout le monde s'est endormi contre moi en dix minutes à peine.

Et moi, coincée entre mes deux mouflets, j'ai sombré également en pensant que je n'échangerais ma place contre rien au monde. 

Nos trois respirations emmelées étaient mon plus beau cadeau d'anniversaire.

28 juillet 2014

Best. Kids. Ever.

Par Maritxu

 

Parfaitement, les meilleurs enfants du monde.

Conversation privée entendue au vol entre mes deux mouflets :
- Tu sais Pucine, tu en as de la chance d'avoir une maman aussi belle.
- Oui !
- Et moi aussi j'ai de la chance, parce que c'est ma maman aussi !

Je vous avais bien dit.

 

14 juillet 2014

Mamaaaaaan ??

Par Maritxu

 

La Pucine arrive vers moi avec des ciseaux dans les mains, et une toute petite mine :

- Mamaaaannnnn ? Je... Je peux me couper mes... mes cheveux ?

Un rapide coup d'oeil au sol : du blond; dans sa main, du blond; dans ses cheveux, beaucoup moins de blond.

- Oui ma chérie, je vais te faire ça moi-même, mais il faut que j'arrête de rire d'abord.

 

10 juillet 2014

En attente.

par Maritxu

 

J'ai l'impression d'être dans un aéroport, en transit, descendue d'un vol et pas encore montée dans ma correspondance.
Pour des tas de raisons que j'évoquerai peut-être plus tard ici, je suis obligée de rester dans cette zone d'attente encore quelques semaines. Cela ne m'enchante pas. J'ai envie de faire plein de plans d'avenir, mais ça me fait pleurer, et "on" m'a conseillé de vivre dans le présent.
C'était vrai que je projetais trop et que j'oubliais de vivre l'instant. J'y travaille. Voyez, je pense même à vous, lecteurs du blog qui trouvent le temps long entre deux anecdotes enfantines.
Ma vie n'est pas drôle en ce moment, mais je m'occupe à la rendre plus belle. Pour l'instant, la seule façon de faire, c'est d'attendre. J'enrage d'être la spectatrice de ma propre vie.

Heureusement, les enfants sont là.

J'ai même eu des compliments sur Pucine à sa plaine de vacance !! On m'a rapporté qu'elle était facile, sage et qu'elle suivait les instructions. Surréaliste. Voyez, rien n'est impossible.

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