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Nobody expects the Spanish inquisition

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Nobody expects the Spanish inquisition
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17 juin 2006

De Bello Gallico

"Horum omnium fortissimi sunt Belgae"

Julius Caesar.

Bon, allez, je vous vois venir, vous vous demandez bien ce que ce charabia peut bien vouloir dire... "Comme je vous comprends"!!

Cette phrase a fait partie d'un controle de latin d'hypokhâgne, et ce fut le moment d'une prise de conscience qui, je crois, me restera en mémoire longtemps.

En effet, cette phrase est tirée de "La guerre des Gaules", de Jules César; jusque là, je suis d'accord, pas de quoi en faire un fromage. (d'ailleurs, si en toute occasion, vous pouviez éviter d'en faire un fromage, ça arrangerait mes narines)

Cependant, traduite, même maladroitement, cette phrase signifie que de tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus forts... ou les plus braves, peu importe.

Ca ne vous rappelle rien?

Et si je vous dis que ça concerne les aventures d'un petit teigneux et d'un gros monstrueux....???

Genre eux:

De_tous_les_peuples_de_la_gaule

Et oui, cette phrase est le point de départ d'Astérix chez les Belges! Autant vous dire que j'ai bien rigolé, après l'avoir traduite... ^^ Un tout petit moment de bonheur dans ma traduction latine... si beau que j'ai écrit la phrase sur mon dico de latin!!

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8 juin 2006

Le metro...

Dans le métro, j'aime bien:

-voir ce que les gens lisent

-les gens qui font comme s'ils pouvaient se tenir tous seuls, et qui finalement ne résistent pas à la gravitation

-croiser le regard d'une fashion victim, et me dire qu'elle ne comprendra jamais à quel point je la plains

-voir les gens garder leurs lunettes de soleil, alors qu'il fait tout sombre

-le taureau ailé à la station Louvres-Rivoli, toujours pile devant ma porte

-la ligne 3, elle est stylée avec ses petites loupiotes bleues

-voir des choses ah t'y piques, comme un monsieur très bien habillé avec des chaussettes Caliméro

-quand il fait nuit quand on rentre dans la station et qu'il fait jour quand on en sort

-le 20 minutes... et le Métro, parce qu'ils pensent aux célibataires dans les horoscopes

-voir une dame très BCBG monter avec le septième tome d'Harry Potter

-les groupes de musique qui se succèdent à Chatelet, entre la ligne 1 et la ligne 4

-le tapis roulant à 12km/h de Montparnasse, quand il marche

-le métro aérien, parce que c'est joli quand on est à l'intérieur

-les poèmes tout pourris sur les murs du métro

-les affiches des galeries lafayette

-la station Tuileries, où je regarde toujours aux années 1960 pour voir mes chéris

-arriver pile quand le métro arrive aussi, ça donne l'impression d'avoir la classe, pendant quelques secondes

-les gens qui se jettent entre les portes qui se ferment, parce que eux, ils n'ont pas encore la classe

-voir une fille porter la fringue de mes rêves (bon, en vrai, ça m'énerve, mais en même temps, ça me rassure: elle existe!)

-voir quelqu'un avec un livre que j'ai adoré, genre Harry Potter

-les gens qui téléphonent alors qu'on capte rien, et qui gueulent comme des dingues, en se rendant compte après coup que leurs propos auraient dû être murmurés...

C'est une liste loin d'être exhaustive, mais j'avais envie... Je pourrais facilement faire la liste dans l'autre sens, mais c'est trop facile... Surtout un jour comme aujourd'hui, quand on a pris la 5 sous l'aisselle d'un monsieur... *ticone est super fort, il ne vomira pas*

6 juin 2006

Quelques liens...

J'ai rajouté quelques liens (d'où le titre!) dans ma liste...

Ce ne sont que des blogs-bédés, en fait... Le choix a été fait tout à fait arbitrairement, sur mon envie, et le plaisir que j'avais à "lire" de tels dessins...

Je vais donc vous décrire, autant que je peux, et assez rapidement, chacun de ses blogs. Rapidement (si je vous jure, je peux), car il vaut mieux aller sur chacun de ses blogs pour voir comment il est, si le dessin vous plait, si les histoires vous intéressent... etc.

(je ne met pas les liens ici, car je ne sais pas comment on fait...)

Blog à la ciboulette: quand même, c'est un peu grâce à Miss Gally (dont ma soeur chérie m'avait parlé) que j'ai découvert tous les autres, donc, voilà... Venez découvrir sur ce site lees aventures de Miss Gally et de Georgette, une fleur... très sympa! et quelques autres choses... Je vous invite à aller dans ses liens, vous verrez qu'il y en a énormément! Vous trouverez nécessairement votre bonheur là dedans...!

Les petits riens: de Lewis Trondheim... pour ceux qui ne savent pas, Lewis (je ne prendrai pas le risque de ré écrire son nom une deuxième fois) est un vrai dessinateur de bédés... Je veux dire que, c'est sa seule activité, il est payé pour, et il est assez connu dans le milieu! Son blog a la particularité de s'effacer au fur et à mesure... Pas d'archives, pas de dates! profitez au jour le jour des dessins qu'il nous propose.

Ludvin graphique blog: Là, j'avoue, c'est le dessin qui m'a plu... j'aime bien les dessinateurs qui se représentent dans leur quotidien... C'est comme un blog à texte mais plus coloré!^^

Mélakarnets: Pareil, un dessin qui m'a plu... et un humour que j'apprécie! De toutes façons, si c'est dans mees liens, c'est que j'apprécie, alors...

Paprika's BD Blog: là, ce serait presque un coup de coeur... une façon de dessiner qui me plait énormément (le premier qui dit qu'il y a de l'écho ici peut sortir), et les couleurs... bizarrement, je les trouve calmes. Reposantes.

Trentenaire, marié, deux enfants: le titre en dit suffisamment sur lui-même! Un quotidien qui n'est pas de tout repos...^^

Voilà, mes petites adresses! Surfez bien, les gens, j'espère que ça vous plaira autant qu'à moi...

2 juin 2006

Champagne!

Rétrospective longuette (nooon, sans blague?) sur mon année de khâgne...

Et oui, les ptits loups, pour moi, l'année est finie! Enfin, mieux que juste une année... la prépa, c'est terminé pour moi! pas que ça commençait à m'embêter, non, pas du tout (*ça se sent, là, que c'est ironique?*), mais j'aime penser que je vais enfin découvrir le monde universitaire... enfin!

Alors, oui, je sais, fac rime (selon toute vraisemblance) avec emmerdes, administration foireuse, faisage d'emploi du temps en s'arranchant les cheveux... mais pour moi, là, maintenant, tout de suite, ça rime aussi avec moins d'heures de cours, possibilité de n'étudier que ce qui m'intéresse ou presque, plus de temps pour faire ce que j'ai envie de faire (du théâtre par exemple), etc! Je changerais peut-être d'avis dans quelques mois, mais bon, pour l'instant, c'est mon état d'esprit...

Qu'est ce que je voulais dire... J'avais plein d'idées pour des articles, et j'ai tout oublié... pfiou! oui, je voulais en faire un sur Amsterdam, mais j'ai oublié à Paris le papier sur lequel j'avais noté les idées... et bien je vais revenir sur l'opinion que j'avais au début de l'année sur la prépa de JF!! Car j'ai découvert des choses, appris à connaître des gens...

En effet, aujourd'hui, JF n'a presque plus de secrets pour moi... à part peut-être cette baleine qui vient régulièrement s'échouer au beau milieu de la cantine... Son cas me laisse encore perplexe: en un an, je n'ai toujours pas réussi à comprendre à quoi elle sert, notre gagnante de la meilleure permanente. Quel est son but? Nous aider? J'en doute. Nous orienter? Laissez-moi rire. Nous faciliter le passage de la prépa à la fac? Je vais m'écrouler, là, je le sens. Nous tenir informés des différents événements qui pourraient nous concerner, à l'intérieur et à l'extérieur du lycée? Ca y est, je suis par terre.

Mais, en ce qui concerne nos chers professeurs, j'y vois plus clair... Certains faisaient, au début de l'année, bonne impression, et finalement se révèlent moins sympathiques, alors que d'autres ont montré leur côté humain.^^

Comment par la plus terrible désillusion: l'histoire. Ah la la, que dire sur Pierre Bachelet? Qu'il aurait sans doute été plus performant en sosie... Pour vous donner un aperçu, notre premier devoir sur table a été fait en... heu... avril? Je ne compte pas le concours blanc, il y est obligé par l'établissement.Et à part les concours blancs, nous n'avons fait aucune dissertation entière de l'année... Par entière, j'entends entièrement rédigée. pas que je demande un surplus de travail, loin de moi cette idée, mais pour des littéraires, ça la fout mal. Au moins j'aurais appris une chose cette année: essayer d'enseigner l'histoire de façon non chronologique et anecdotique ne fonctionne pas. Pas du tout. S'il lit un jour ceci, et qu'il se reconnait, que le sosie de Pierre Bachelet comprenne ceci une bonne fois pour toutes: des khâgnes n'ont pas besoin de regarder des films pour comprendre l'histoire; on est grands, on a tous des lecteurs de dvd ou de cassette chez nous, on peut le faire tous seuls. En gros, il s'est révélé un professeur pathétique, qui fait comme s'il nous comprenait, et incroyablement beauf... (ne le prend pas mal, Fofie, je considère qu'il y a plusieurs sous-catégories dans les beaufs, et dieu merci, vous n'êtes pas dans la même!) Mais, preuve que Dieu existe, il s'en va!

Le français... Si l'on excepte le fâcheux incident après le premier conseil de classe, où elle a écrit des commentaires incendiaires sur (presque) tous les bulletins (du genre, "vous écrivez comme un collégien", "votre pensée stagne", et encore ce n'est pas la formulation exacte), dans l'ensemble pas trop mal. En tous cas, elle connait son sujet, c'est déjà ça. Mais plus la fin de l'année approche, et moins je la supporte! Elle se perd dans les textes et leurs contextes, et elle nous perd aussi du même coup. Du début de l'année jusqu'à la fin, elle nous a noyés dans les photocopies; s'il fallait désigner des coupables pour la déforestation de l'Amazonie, je la désignerais sans hésiter! Et, sauf son respect, elle nous couve trop... beaucoup trop! Elle se mèle par conséquent de tout, même (et surtout, oserais-je dire) de ce qui ne concerne pas les lettres. Il faudrait qu'elle se mette dans la tête que, oui, bien sûr on est des khâgnes et certains ont vraiment souffert cette année (je me battrai jusqu'à la fin pour ne pas faire partie de ces gens), mais bon,la moyenne d'âge de la classe est de 20 ans... et il y a des choses qu'on peut faire tous seuls; comme trouver un plan pour aller sur le site du concours, par exemple. (en plus, le plan de viamichelin était dix fois mieux que le sien)

La prof de géo... Et bein, croyez moi ou croyez moi pas, maintenant, je sais plein de trucs sur la mer Baltique. Ca ne me servira jamais à rien, mais je sais ce qu'est l'isostasie, je connais les tonnages de pêche de différents pays, et j'ai presque en tête les étapes de la filière du bois, en allant de la forêt à Ikéa. Ce qui veut dire que, bein, mine de rien, elle est pas mauvaise! Personnellement, j'avais assez peur au début de l'année de cette mer Baltique que je connaissais ni des lèvres ni des dents (pourquoi je pense à mon père à chaque fois que je dis cette blague?), et finalement ça s'est plutôt pas trop mal passé. Enfin... Ca aurait pu être pire, il aurait pu pleuvoir. En plus, depuis le voyage à Londres, je la trouve franchement sympa. Faut dire, le voyage de retour a permis de faire des découvertes...^^

Qui reste-t-il, à part l'anglais? Ah oui, la philosophie! Alors, là. Je tiens à m'excuser, presque publiquement, devant Mme T. En effet, je n'ai rien glandé en philosophie cette année. Mais rien. D'ailleurs, l'année s'est terminée sur un 4 amplement mérité. Ca m'a un peu froissée, je pensais pouvoir rester au dessus de ma note de bac (j'ai eu 5... et oui). Enfin, elle qui est adorable, partie maintenant en retraite, qui croyait en nous ou qui voulait y croire, elle a vraiment fait tout ce qu'elle pouvait pour les autres. Je m'en veux un petit peu de lui avoir fait croire par mon silence que ma déchéance philosophique était un petit peu de sa faute... J'aurais aimé lui dire que la philosophie était mon cours de sieste, mais ça l'aurait sans doute froissée, et peinée...

Et l'espagnol... toujours aussi sympa qu'au début de l'année, et toujours aussi bordélique! Plus, ce serait pas possible...^^

Maintenant... l'anglais! Gardons le meilleur pour la fin...^^

Bon, pour commencer, horrible erreur sur le presque sosie de Dustin Hofman. D'abord, il ne ressemble pas du tout à Dustin. Ensuite, il n'est pas exactement ce qu'on pourrait appeller "sympa"... Les apparences sont trompeuses, tu m'étonnes! Bon, ce n'est pas non plus le pire de tous, mais y a mieux! D'abord, c'est un sadique: il ne donne les copies de version qu'après avoir corrigé la version (donc une heure où tu t'enfonces de plus en plus dans ton siège parce que tu as l'impression de t'être planté magistralement alors que c'est peut-être pas vrai), il rend les copies dans l'ordre décroissant (donc tu commences à creuser un trou dans ta chaise tellement tu n'en peux plus), et comme si tout cela ne suffisait pas, il redemande les notes après pour les écrire sur ses petites fiches personnalisées (à ce moment, si la mauvais note est effectivement arrivée, tu peux sauter dans le trou que tu as creusé); une chose m'échappe néanmoins: s'il prend le temps de classer les copies dans un ordre quelconque (bon, en l'occurence décroissant, le pire, à mon sens), pourquoi n'en profite-t-il pas pour écrire les notes sur les fiches? Une seule réponse m'apparait: son sadisme l'en empêche. Il parait qu'il n'est pas non plus apprécié en salle des profs... ça rassure, les élèves ne sont pas paranos.

L'anglais du côté de la civilisation et de la littérature... Elle ressemble à une prof d'allemand, mais elle est moins traumatisante! (ne rouspétez pas, les germanistes! D'après tout ce que j'ai pu entendre sur vos profs, c'est pas la joie en allemand... alors moi, j'interprète à peine.)(sauf ma tante qui est, je suis sûre, une prof d'allemand super!) Non, vraiment, elle est super gentille, la preuve, c'est elle qui nous a emmené à Londres! Et maintenant qu'on prend des pots plus souvent qu'on ne fait cours, on découvre un peu plus son côté humain...^^

Et le thème... Woddy est resté tout au long de l'année fidèle à lui-même: adorable, rigolo à ses dépends, rougissant régulièrement sur une échelle de un à dix. Et il a réussi un tour de force assez incroyable: nous mettre des notes pourries toute l'année (pensez donc: on était tellement heureux d'avoir un 7!), et pourtant on l'adore quand même! Si ça, c'est pas fantastique, je ne sais pas ce qu'il vous faut...

Voilà, voilà! Le premier qui dit que cet article est trop long aura parfaitement raison, mais cela n'y changera rien. Tout ça pour dire qu'au cours de l'année, certains profs sont tombés du côté obscur de la force, mais certains sont restés des jedis digne de ce nom, n'aspirant qu'à transmettre leur savoir... et dieu merci, ces derniers étaient les plus nombreux!

10 mai 2006

In the town, where i was born...

D'accord, je ne suis pas vraiment née à Londres, et les Beatles viennent de Liverpool, mais bon, il faut bien trouver un titre!

Donc, j'étais à Londres, pendant le week end de trois jours, avec mon option anglais... Ce fut trois jours interminables!! On a profité au maximum de chaque minute, de chaque seconde... et croyez-moi, je m'en souviendrai!

Bon, allez, je me lance, ça va être un peu long, je pense...

D'abord, qui était là? sept optionnaires d'anglais à JF, trois autres optionnaires, et deux professeurs, d'anglais (si si), et de géographie (si si). Et là dedans, deux garçons.

Nous nous sommes donc retrouvés à 6h à Gare du Nord, le samedi matin, pour prendre l'eurostar... et ce fut effectivement un peu dur! Mais bon, on est jeunes, on survit à plein de trucs! (la preuve plus loin) A l'aller, on a surtout dormi... Je pense indispensable de noter l'excitation de Yann à l'idée de voir Big Ben, qu'il a entraperçu en arrivant à Londres (tant de références: Basil détective privé, Peter Pan...)

On a posé nos sacs à l'Institut Français, en arrivant... Bel immeuble, entre deux assambades (ou presque), un piano dans le salon. On sent tout de suite qu'on va bien y dormir, et ce sera le cas. De toutes façons, on aurait pu dornmir sur des planches en bois, ça aurait été pareil tellement on était crevés!

Direction Greenwich ensuite!! On prend le bateau pour y aller, en partant de la tour de Londres, on se fait une grosse frayeur parce que le guide avait un pire accent cockney, comme dirait la soeur, et qu'on comprenait rien! Pour des anglicistes, ça la fout mal, quand même...

Il ne pleut pas encore...

On se pose devant l'observatoire royal de Londres, là où se trouve la méridien de Greenwich... Honnêtement, allez à Greenwich pour le parc et la vue, très beaux, mais pas pour le méridien: y a trop de gens, et ça fait même pas des petits guilis au ventre quand on le passe, alors... Enfin, allez voir, c'est le genre de trucs qu'on fait toujours, mais bon, c'est bien mais pas top.

Ensuite, visite du musée des Docklands, qui sont les gros batiments un peu moches et pourris en brique qu'on voit sur le bord de la Tamise. Très intéressant, mais j'avoue j'étais un peu fatiguée, déjà... alors qu'on avait rien fait! Je vous jure, des fois, j'ai un peu honte, quand même. Mais je vous jure, il est super, intéressant, bien organisé, et y a même des petits jeux interactifs pour nous réveiller!

On est allés manger dans un vieux pub de Londres, The George; le bâtiment est très beau, le cadre 'achement agréable, mais je pense qu'il vaut mieux juste y boire un coup parce que c'est un peu cher, et c'est pas trop copieux! Mais bon, on a quand même apprécié!

Ensuite.... The Globe theatre!!! Quoi? J'entend quelques ignares me demander: "mais c'est quoi le globe scie-a-teur?" Pfff... Le Globe, c'est le théâtre de Shakespeare, reconstruit à l'identique du vieux qui a brulé, il y a quelques années de ça. Tellement à l'identique qu'il n'y a pas de toit, on joue à ciel ouvert! C'est un théâtre magnifique, ça donne envie de jouer, je vous jure... Seul petit problème: c'est un peu avant le pub qu'il a commencé à pleuvoir, et ça ne s'est pas arrêté au théâtre... donc on était sous la pluie londonienne pour voir du Shakespeare! Notez, ça faisait couleur locale...

La pièce c'était "Coriolanus", de Shakespeare donc, et ça paraissait un peu chiant: une pièce romaine, avec les guerres, les traîtrises, etc. Pouf quoi. Mais, c'était très bien joué, et très bien mis en scène! Si un jour vous allez au Globe, ne prenez pas les places assises, surtout pas, restez debout: le spectacle se déroule aussi dans la fosse! Vous êtes aux premières loges, et si vos pieds souffrent un peu, croyez-moi, c'est pour la bonne cause! En plus, même si la pièce était pas top top, le gars qui jouait Coriolanus (Jonathan Cake, pour l'info), il était pas mal du tout!!! ^^

Bon, une bonne nuit de passée... à dormir dans le même lit que Loriane, mais finalement ça allait!

Le dimanche, c'était un peu shopping à Camden Market! Bon, j'ai rien acheté, parce que c'est un peu le bordel là-bas, et quand on a des gros sacs, moi ça me gave des faire des courses!! Donc, avec Loriane, on s'est posées près du canal avec quelques morceaux de cuisine plus ou moins exotique, et on attendu l'heure du rendez-vous!

On a ensuite fait une promenade très intéressante dans les vieux quartiers juifs, pour voir l'immigration juive à Londres au cours des ans... La guide était très sympathique, et elle parlait un anglais parfait! Ce qui la rendait donc extrèmement facile à suivre!

Puis le "tea at the Bates's"!! Notre prof d'anglais nous a emmené chez des amis à elle pour prendre le thé, et notre dîner en fait... Ils ont été adorables, charmants! Ils nous ont accompagnés à la "Jack the Ripper Walk" qu'on devait faire dans la soirée; comprenez "la ballade de Jack L'Eventreur", pour les non anglicistes... Le guide était une star, donc il y avait beaucoup de monde, mais finalement, ça s'est bien passé, car il était très attentif à ce que tout le monde soit là, et à ce que tout le monde comprenne bien! Et croyez-moi, ce qu'il nous a dit ce soir-là pouvait facile foutre les jetons... et c'était un gros dégueulasse, le Jack!! Je ne savais pas ce qu'il avait fait à ses victimes, mais je crois que j'aurais préféré ne pas le savoir!

Après, un petit moment pub, toujours avec les amis! très sympa, on a bien ri, ça, je m'en souviens!! Et j'avais très très très mal aux pieds, aussi, je m'en souviens...

Lundi matin (l'empereur, sa femme et le ptit prince... hein vaea?!), on a fait un peu de religion (l'alibi de notre voyage aux yeux de l'éducation nationale: les religions au Royaume-Uni) en visitant Westminster Abbey and Cathedral: magnifique! Evidemment, l'abbaye est plus grande et y a plus de monde mais les deux sont très belles! Et à faire, de toutes façons...

Ensuite, on a mangé indien (tout pour ne pas manger anglais, comme dirait Maritxu), et c'était plutôt bon... même si j'ai pas trop pris de risques non plus!

Et puis.. visite de la "London Central Mosque"! Un gars est venu nous faire un peu la discut', c'était très sympa... surtout qu'il nous a invité à nous asseoir dans la salle de prière! On a enlevé nos chaussures, et on a écouté... chouette! Honnêtement, j'ai trouvé agréable que ce soit un musulman qui nous parle de l'islam... pour une fois!

On a bien fini la journée à Covent Garden, où j'ai racheté Jane Eyre (que j'ai fini à Amsterdam, trop trop trop bien!) et le cadeau de Loriane (Pilgrim's Progress dans une vieille édition), et où on a glandé!

Et puis, il a bien fallu reprendre l'eurostar... et je crois que les voyageurs de la voiture 15 ont dû nous détester! On a ri, mais on a ri... On a fait un peu de bruit, c'est vrai... et le "un peu" fait figure d'euphémisme, c'est sûr!

Dur, dur, de quitter Londres, et de se quitter après deux heures trente de rigolage intensif... mai je dois avouer que j'ai dormi comme une masse cette nuit-là!^^

Voilà mon périple londonien!

(pour répondre à claire, mon job d'été dans un pays exotique, c'est à Ashford, dans le Kent... au sud-est de Londres. A toi de voir si tu considères ça comme exotique!)

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4 mai 2006

Yeeeeeehaaaaaa!!!!! (au moins)

Ceci (le titre) est le cri de guerre d'une ex-candidate au concours de l'ens 2006... Et croyez-moi, rien ne pouvait me faire plus plaisir que de devenir une "ex"!!! Je sais, j'en entend encore papoter dans le fond, genre "mais si tu es admissible et blablabla...?"

Alors, là, permettez moi de vous arrêter tout de suite. Non, mais si si, pas la peine. Je ne serai PAS admissible. Non. D'abord, je refuse. Ensuite, c'est impossible. Avec ce que j'ai révisé, et ce que j'ai rendu, croyez-moi, si je suis admissible, c'est que: 1-ils ont fumé, 2-Dieu m'en veut personnellement, et 3-bein heu... non, quoi!

Bon, alors commençons par le début...

Le concours se déroulait à la Plaine Saint-Denis, dans un truc qui s'appelle "Eurosite"... J'ai donc eu la chance de passer les cinq premières épreuves dans la salle Royaume-Uni, et la dernière dans la salle Benelux (moins cool)... Ca ne vous avance pas à grand-chose, mais peu importe! J'essaie de vous mettre dans l'ambiance, zutre...

Vaea et moi étions allées une fois pendant les vacances faire le trajet, histoire de pas trop baliser le premier jour... Verdict: c'est long, et c'est un peu moche, mais bon. Au moins, on aura pas envie de rester!

Lundi 24 avril... Vaea et moi (encore, oui) arrivons vers l'Eurosite, et il y a déjà pas mal de djeun's devant les bâtiments, alors qu'on arrive presque une heure avant...! Pfiou... Enfin, on se pose, on voit des gens de notre classe arriver, on discute, on se détend, on ne parle PAS de l'épreuve qu'on va passer: histoire. On se demande en rigolant si notre prof viendra nous attendre à la fin de l'épreuve; en rigolant, parce que s'il vient, il va probablement se faire casser la gueule, vu son incompétence tout au long de l'année, incompétence qu'on paye le jour de l'examen.

Sujet d'histoire: "Terminer la Révolution, 1789-1815". Chouette. (Hedwige?)

Le soir, histoire de bien réviser les lettres le lendemain, je vais au ciné voir "V pour Vendetta". Et bein, je peux vous dire que c'est 'achement bien! Nathalie Portman (ça y est, tu te souviens d'elle, tof?^^) et Hugo Weaving (l'illustre inconnu) sont excellents, l'histoire rondement menée et la scène de fin un peu perturbante pour qui va à Londres prochainement (moi, par exemple).

Mardi 25 avril... Lettres. Même scénario, sans Vaea qui a décrété que c'était plus court de prendre le bus. Pfff. Règle d'or de la semaine: ne pas parler des épreuves, des révisions, rien, nada, que dalle, niet!

Le sujet? Jean Genet: "Ce qu'il faut éviter avant tout, c'est que le spectateur se laisse prendre au jeu comme ces enfants qui crient au cinéma: 'ne bois pas, c'est du poison!' ... Ce serait faire un "bon usage" de l'apparence, chercher l'être à travers elle: pour Genet l'exercice théâtral est démoniaque; l'apparence, sur le point de se donner pour la réalité, doit révéler sans cesse son irréalité profonde. Tout doit être faux à grincer des dents. (JP Sartre, "Saint Genet, comédien et martyr").

Vous avez cinq heures.

Ha ha ha. Moi, en tous cas, j'ai bien ri. Non, mais bon, ça aurait pu être pire (si si), on aurait pu tomber sur Voltaire. Ou Perrault. Enfin.

L'après-midi, pour bien me mettre en tête la mer Baltique, Piment avec Elise (Piment= café) et soirée prolongée.

Mercredi 26 avril... Retrouvage des gens de JF devant Eurosite, comme d'habitude. C'est bien de se retrouver avant et de déconner, ça fait plaisir, et ça empêche (un peu) ceux qui veulent l'avoir de trop stresser. Donc, géographie! Ah, la mer Baltique et ses espaces riverains...

"Pôles, flux et réseaux dans l'organisation de l'espace baltique"...

En d'autres mots: ultra méga mortel. Ou chiant. Non, mais c'est vrai, la Baltique a eu un intérêt au fil de l'année, on a étudié des trucs biens, comme la question de l'identité, des minorités, bla bla, et vlà t'y pas qu'ils nous donnent un truc sur les réseaux de la Baltique. Notez, je m'en fous, c'est eux qui vont les corriger, nos copies, ils avaient qu'à faire gaffe. En plus, le fond de carte était minable.

Toujours dans un esprit inébranlable de révision, l'après-midi, Piment avec ML...

Jeudi 27 avril... Philosophie! alors, là, vraiment: Yeeeeehhaaaaa!! Hein? Non, j'adôôôre la philo, j'ai toujours travaillé très dur pour avoir les notes que j'ai, non, non, vraiment, il faut que vous me croyez... * ticone écroulé par terre tellement il rigole* Je vous jure! *il en pleure, là*

Bon, tout ça pour dire que la philo je m'en tamponne, je m'en fiche comme de ma première paire de socquettes, chaussures et autres accessoires, comme de l'an 40 (pourtant, je reste persuadée qu'il s'est passé plein de choses pendant cette année...).

Sujet (en plus, avec ça, ils m'aidaient pas): "peut-on dire que seuls les humains travaillent?"

Ouais, hein? C'est naze. Bon, sinon, l'après-midi, j'avais prévu de réviser avec Marie au Piment, mais en fait non.

Vendredi 28 avril: Version anglaise. Et j'ai à cette occasion appris qu'on pouvait faire de l'hébreu, de l'arabe, du japonais et du chinois à l'Ens... C'est fort, ça. Version pas ultra compliquée (à part ce put*** de "drizzling Sunday" à la c**!), torchée en trois heures.

Samedi 29 avril: rien

Dimanche 30 avril: rien

Lundi 1er mai: rien

En fait, si vous voulez trouver un équivalent à ce "rien", mettez l'association "manger-dormir-télé" dans l'ordre que vous voulez, ça marche aussi.

Mardi 2 mai: thème anglais. alors bon, déjà que j'étais pas trop dans un esprit concours avant, mais là... carrément déconnectée, j'étais! Et le thème... Pfiou... trop dur! Et pourtant, je suis persuadée que Woody nous avait bien préparés!! Mais là... je maudis Marcel Cohen jusqu'à la 769ème génération! On a pas idée d'écrire des trucs comme ça, je vous jure... A défaut d'avoir un Marcel, j'aurais presque préféré Proust! pfiou!

Après-midi passée avec Vaea et Elise, qui a eu la bonne idée de nous ramener une version de sa fac à faire... merci lizou! Mais bon, c'était "1984", et c'était pas long, alors, ça va...

Et le soir avec Vaea (je vous jure, des fois, on fait des choses séparément...), Loriane et Guigui. Au programme: crapahutage sur Montmartre (je voudrais insister que quand on monte, c'est mieux de savoir où on va... enfin, c'est la sportive qui s'exprime, là), ptit restau hongrois 'achement sympa où le poulet paprika est un vrai délice même si c'est pas ce que j'ai pris, de bons fous rires qui font plaisir, et finissage de la soirée chez Loriane, entassés sur son lit. La classe, quoi.

Voilà, le résultat de ma semaine "harassante". (tiens, j'ai un doute, un ou deux "r"?)(flemme de regarder)(ah si, je sais! correcteur orthographique d'un document Word!)(un seul, je suis trop forte)

Bon, j'avoue, je n'ai pas suivi à la trace les étudiants de Fénelon, même si je crois que j'en avais pas loin de moi... En fait, tout le monde a l'air normal... Bizarre, bizarre...

23 avril 2006

Enfin...?

Ca y est, j'y suis.

Je vais partir à Paris dans un quart d'heure. Je vais passer le "concours de l'Ecole Normale Supérieure de Lettres et de Sciences Humaines"... et ça fait un peu bizarre.

D'abord, j'ai pas envie d'y aller. je sais que je vais me planter, parce que je n'ai pas le niveau et pas l'envie de l'avoir.

Et ensuite, justement, je n'ai pas l'envie (qu'on me donne l'envie... l'envie d'avoir envie... pardon.) de réussir ce concours. Alors trimer toute la semaine pour un truc que j'ai pas envie d'avoir, ça me les brise un tantinet, faut voir ce qui est.

Et puis, c'est étrange, de le passer enfin. Ca fait deux ans qu'on nous bassine avec le concours, et ça fait deux ans qu'on se dit qu'on a encore tout le temps devant nous. Et là, moi, j'ai une après midi... Ca fait bizarre.

Mais bon! Voyons le côté positif de l'histoire: le 2 mai, c'est fini, et je pourrai vous faire un superbe article sur "comment repérer les étudiants de Louis le Grand en un seul coup d'oeil",et "comment leur montrer qu'on n'est pas sensible à leur putain technique de déstabilisation à la con"...^^

Votre journaliste est prête à tous les risques pour remplir sa mission... Vous raconter un concours d'une grande école.

Bonne semaine!

14 avril 2006

Le Parfum, de Patrick Suskind

Voilà, comme je l'avais dit (mais qui s'en souvient?), je vous mets les premières pages de ce bouquin... qui vaut vraiment la peine!

Je préviens, c'est un début en fanfare; le livre s'appelle "Le Parfum", mais commence par son opposé: la puanteur, donc si vous vous sentez nauséeux, lisez-ça plus tard, ça pourrait vous être fatal.

Ironie du sort: notre "héros", Jean-Baptiste Grenouille n'a, lui, aucune odeur...

(et en lisant cet incipit, vous comprendrez sans doute mieux pourquoi je tremble quand j'entend parler d'une adpatation cinématographique... comment représenter des odeurs?)

Au XVIIIème siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de génies abominables. C'est son histoire qu'il s'agit de raconter ici. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille et si son nom, à la différence d'autres scélérats de génie comme par exemple Sade, Saint-Just, Fouché, Bonaparte, etc., est aujourd'hui tombé dans l'oubli, ce n'est assurément pas que Grenouille fût moins bouffi d'orgueil, moins ennemi de l'humanité, moins immoral, en un mot moins impie que ces malfaisants plus illustres, mais c'est ce que son génie et que son unique ambition se bornèrent à un domaine qui ne laisse point de trace dans l'histoire: au royaume évanescent des odeurs.

A l'époque dont nous parlons, il régnait dans les villes une puanteur à peine imaginable pour les modernes que nous sommes. Les rues puaient le fumier, les arrière-cours puaient l'urine, les cages d'escalier puaient le bois moisi et la crotte de rat, les cuisines le chou pourri et la graisse de mouton; les pièces d'habitation mal aérées puaient la poussière renfermée, les chambres à coucher puaient les draps graisseux, les courte-pointes moites, et le remugle âcre des pots de chambre. Les cheminées crachaient une puanteur de soufre, les tanneries la puanteur de leurs bains corrosifs, et les abattoirs la puanteur du sang caillé. Les gens puaient la sueur et les vêtement non lavés; leurs bouches puaient les dents gâtées, leurs estomacs puaient le jus d'oignons, et leurs corps, dès qu'ils n'étaient plus tout jeunes, puaient le vieux fromage et le lait aigre et les tumeurs éruptives. Les rivières puaient, les places puaient, les églises puaient, cela puait sous les ponts et dans les palais. Le paysan puait comme le prêtre, le compagnon tout comme l'épouse de son maître artisan, la noblesse puait du haut jusqu'en bas, et le roi lui-même puait, il puait comme un fauve, et la reine comme une vieille chèvre, été comme hiver. Car en ce XVIIIème siècle, l'activité délétère des bactéries ne rencontrait encore aucune limite, aussi n'y avait-il aucune activité humaine, qu'elle fût constructive ou destructive, aucune manifestation de la vie en germe ou bien à son déclin, qui ne fût accompagnée de puanteur.

Et c'est naturellement à Paris que la puanteur était la plus grande, car Paris était la plus grande ville de France. Et au sein de la capitale, il était un endroit où la puanteur règnait de façon particulièrement infernale, entre la rue aux Fers et la rue de la Ferronerie, c'était le cimetière des Innocents. Pendant huit cents ans on y avait jour après jour charroyé les cadavres par douzaines et on les y avait déversés dans de longues fosses, pendant huit cents ans on avait rempli par couches successives charniers et ossuaires. Ce n'est que plus tard, à la veille de la Révolution, quand certaines de ces fosses communes se furent dangereusement effondrées et que la puanteur de ce cimetière débordant déclencha chez les riverains non plus de simples protestations, mais de véritables émeutes, qu'on finit par le fermer et par l'éventrer, et qu'on pelleta des millions d'ossements et de crânes en direction des catacombes de Montmartre, et qu'on édifia sur les lieux une place de marché.

Or c'est là, à l'endroit le plus puant de tout le royaume, que vit le jour, le 17 juillet 1738, Jean-Baptiste Grenouille...

A vous de découvrir la suite!

30 mars 2006

période pré concours dans la vie d'une khâgneuse

En fait, je vais pas parler du concours, parce que je sais même pas où c'est, et puis j'ai pas envie de parler de ça, mais je trouvais que ça faisait un bon titre...

Non, en fait, il arrive des choses extraordinaires dans ma vie ces temps-ci...

Si si c'est vrai.

Par exemple, j'ai vu mon prof de version avec des lunettes de soleil. Ebloui par la magnificence des copies (la mienne, cela va sans dire) qu'il était en train de lire, sans doute.

Ou encore j'ai gagné au Link 5, jeu tout pourri sur mon Nokia 3310 ou 33autre-chose-j'ai-oublié-le-numéro!! C'est comme un puissance 4, sauf qu'il faut en mettre 5 et qu'on se bat contre le portable... donc on n'a a priori aucune chance de gagner!! Et bein, moi, Amaia de mon second prénom, j'ai gagné. C'était beau. J'étais émue.

Sinon... ah oui! Là, aussi, une expérience des plus fantastiques. Figurez-vous, chers lecteurs adorés, que dans mon pitit appartement parisien, ma fenêtre donne sur la cour, et plus précisément sur une fenêtre en face. Fenêtre qui se trouve être celle de la salle de bains de mes voisins. Alors, Dieu merci, ils ont mis un store pour ne pas que je les vois en tenue d'Adam et Eve, mais le problème, c'est que le store ne va pas jusqu'en bas, et donc je vois le sol de leur salle de bains... et un peu plus... puisque leurs toilettes sont juste à côté de la fenêtre. Là, je le sens, vous vous dites, non, quand même pas, mais si, je voyais la partie extérieure de la cuisse gauche de mes voisins, et même un peu plus, à chaque fois qu'ils allaient aux toilettes. Enfin, non, plutôt à chaque fois que j'ouvrais mes rideaux et qu'ils étaient aux toilettes, c'est-à-dire presque tous les matins. Jusqu'au jour où je pris la sage décision de ne plus ouvrir mes rideaux le matin.

Et honnêtement, vous me voyez toquer à leur porte pour leur dire "excusez-moi, mais votre store est mal foutu, je vois vos fesses tous les matins, vous pourriez remédier à cet épineux problème, merci beaucoup, au revoir, bonne journée"?? Perso, non.

Et hier matin... quelle surprise! Un petit store a été rajouté, juste là où il ya les toilettes! Miracle! Alleluia!

Je me sens libérée, je vais pouvoir être désormais libre d'ouvrir mes rideaux quand bon me semble... ou presque. Parce que leur store n'est non plus complètement opaque.

Pourquoi n'ont-ils pas mis des rideaux??

25 mars 2006

A Villequiers

J'avais dit qu'un jour je mettrais ce poème magnifique de Victor Hugo; il y parle de sa fille avec des mots qui me bouleversent... (Je précise, on ne sait jamais, peut-être y a-t-il encore des gens qui ne savent pas:elle est morte noyée dans la Seine). Mais je vous préviens: c'est long! Très long... mais tellement beau. Ceci est tiré du livre d'André Dussolier, "Monstres sacrés, sacrés monstres", et apparemment, il s'agit du poème intégral (je n'ai pas remarqué de coupes dans le texte que j'ai, alors...).

Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres,
Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux;
Maintenant que je suis sous les branches des arbres,
Et que je puis songer à la beauté des cieux;

Maintenant que du deuil qui m'a fait l'âme obscure
Je sors, pâle et vainqueur,
Et que je sens la paix de la grande nature
Qui m'entre dans le coeur;

Maintenant que je puis, assis au bord des ondes,
Emu par ce superbe et tranquille horizon,
Examiner en moi les vérités profondes
Et regarder les fleurs dans le gazon;

Maintenant, ô mon Dieu! que j'ai ce calme sombre
De pouvoir désormais
Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l'ombre
Elle dort pour jamais;

Maintenant qu'attendri par ces divins spectacles,
Plaines, forêts, rochers, vallons, fleuve argenté,
Voyant ma petitesse et voyant vos miracles,
Je reprends ma raison devant l'immensité;

Je viens à vous Seigneur, père auquel il faut croire;
Je vous porte, apaisé,
Les morceaux de ce coeur tout plein de votre gloire
Que vous avez brisé;

Je viens à vous Seigneur! confessant que vous êtes
Bon, clément, indulgent et doux, ô Dieu vivant!
Je conviens que vous seul savez ce que vous faites,
Et que l'homme n'est rien qu'un jonc qui tremble au vent;

Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme
Ouvre le firmament;
Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme
Est le commencement;

Je conviens à genoux que vous, père auguste,
Possédez l'infini, le réel, l'absolu;
Je conviens qu'il est bon, je conviens qu'il juste
Que mon coeur ait saigné, puisque Dieu l'a voulu!

Je ne résiste plus à tout ce qui m'arrive
Par votre volonté.
L'âme de deuils en deuils, l'homme de rive en rive,
Roule à l'éternité.

Nous voyons jamais qu'un seul côté des choses;
L'autre plonge en la nuit d'un mystère effrayant.
L'homme subit le joug sans connaître les causes.
Tout ce qu'il voit est court, inutile et fuyant.

Vous faites revenir toujours la solitude
Autour de tous ses pas.
Vous n'avez pas voulu qu'il eût la certitude
Ni la joie ici-bas!

Dès qu'il possède un bien, le sort le lui retire
Rien ne lui fut donné, dans ses rapides jours,
Pour qu'il puisse s'en faire une demeure, et dire:
C'est ici ma maison, mon champ et mes amours!

Il doit voir peu de temps tout ce que ses yeux voient;
Il vieillit sans soutiens.
Puisque ces choses sont, c'est qu'il faut qu'elles soient;
J'en conviens, j'en conviens!

Le monde est sombre, ô Dieu, l'immuable harmonie
Se compose des pleurs aussi bien que des chants;
L'homme n'est qu'un atome en cette ombre infinie,
Nuit où montent les bons, où tombent les méchants.

Je sais que vous avez bien autre chose à faire
Que de nous plaindre tous
Et qu'un enfant qui meurt, désespoir de sa mère,
Ne vous fait rien, à vous!

Je sais que le fruit tombe au vent qui le secoue
Que l'oiseau perd sa plume et la fleur son parfum;
Que la création est une grande roue
Qui ne peut se mouvoir sans écraser quelqu'un;

Les mois, les jours, les flots des mers, les yeux qui pleurent,
Passent sous le ciel bleu;
Il faut que l'herbe pousse et que les enfants meurent;
Je le sais, ô mon Dieu!

Dans vos cieux, au-delà de la sphère des nues,
Au fond de cet azur immobile et dormant,
Peut-être faites-vous des choses inconnues
Où la douleur de l'homme entre comme élément.

Peut-être est-il utile à vos desseins sans nombre
Que des êtres charmants
S'en aillent, emportés par le tourbillon sombre
Des noirs événements.

Nos destins ténébreux vont sous des lois immenses
Que rien en déconcerte et que rien n'attendrit.
Vous ne pouvez avoir de subites clémences
Qui dérangent le monde, ô Dieu, tranquille esprit!

Je vous supplie, ô Dieu, de regarder mon âme,
Et de considérer
Qu'humble comme un enfant et doux comme une femme
Je viens vous adorer!

Considérez encor que j'avais, dès l'aurore,
Travaillé, combattu, pensé, marché, lutté,
Expliquant la nature à l'homme qui l'ignore,
Eclairant toute chose avec votre clarté;

Que j'avais, affrontant la haine et la colère,
Fait ma tâche ici-bas,
Que je pouvais m'attendre à ce salaire,
Que je ne pouvais pas

Prévoir que, vous aussi, sur ma tête qui ploie,
Vous appesantiriez votre bras triomphant,
Et que, vous qui voyiez comme j'ai peu de joie,
Vous me reprendriez si vite mon enfant!

Qu'une âme ainsi frappée à se plaindre est sujette
Que j'ai pu blasphémer
Et vous jeter mes cris comme un enfant qui jette
Une pierre à la mer!

Considérez qu'on doute, ô mon Dieu! quand on souffre,
Que l'oeil qui pleure trop finit par s'aveugler,
Qu'un être que son deuil plonge au plus noir du gouffre,
Quand il ne vous voit plus, ne peut vous contempler,

Et qu'il ne se peut pas que l'homme, lorsqu'il sombre
Dans les afflictions,
Ait présente à l'esprit la sérénité sombre
Des constellations!

Aujourd'hui, moi qui fus faible comme une mère,
Je me courbe à vos pieds devant vos cieux ouverts.
Je me sens éclairé dans ma douleur amère
Par un meilleur regard porté sur l'univers.

Seigneur, je reconnais que l'homme est en délire
S'il ose murmurer;
Je cesse d'accuser, je cesse de maudire,
Mais laissez moi pleurer!

Hélas, laissez les pleurs couler de ma paupière,
Puisque vous avez fait les hommes pour cela!
Laissez-moi me pencher sur cette froide pierre
Et ddire à mon enfant: Sens-tu que je suis là?

Laissez-moi lui parler, incliné sur ses restes,
Le soir, quand tout se tait,
Comme si, dans sa nuit rouvrant ses yeux célestes,
Cet ange m'écoutait!

Hélas, vers le passé tournant un oeil d'envie,
Sans que rien ici-bas puisse m'en consoler,
Je regarde toujours ce moment de ma vie
Où je l'ai vue ouvrir son aile et s'envoler!

Je verrai cet instant jusqu'à ce que je meure,
L'instant, pleurs superflus!
Où je criai: L'enfant que j'avais tout à l'heure,
Quoi donc! je ne l'ai plus!

Ne vous irritez pas que je sois de la sorte,
Ô mon Dieu! cette plaie a si longtemps saigné!
L'angoisse dans mon âme est toujours la plus forte,
Et mon coeur est soumis, mais n'est pas résigné.

Ne vous irritez pas! fronts que le deuil rééclame
Mortels sujets aux pleurs,
Il nous est malaisé de retirer notre âme
De ces grandes douleurs.

Voyez-vous, nos enfants nous sont bien nécessaires,
Seigneur; quand on a vu dans sa vie, un matin,
Au milieu des ennuis, des peines, des misères,
Et de l'ombre que fait sur nous notre destin,

Apparaître un enfant,tête chère et sacrée,
Petit être joyeux,
Si beau, quo'n a cru voir s'ouvrir à son entrée
Une porte des cieux;

Quand on a vu, seize ans, de cet autre soi-même
Croître la grâce aimable et la douce raison,
Lorsqu'on a reconnu que cet enfant qu'on aime
Fait le jour dans notre âme et dans notre maison,

Que c'est la seule joie ici-bas qui persiste
De tout ce qu'on rêva,
Considérez que c'est une chose bien triste,
De le voir qui s'en va!

Si vous avez eu le courage de lire jusque là, peut-être aurez vous celui de laissez votre impression... merci!

18 mars 2006

Johnny Cash au cinema

Walk_the_line

Walk the line!

Un film de James Mangold (aperçu dans Kate et Leopold, mais ça c'est juste pour ma fofolle, parce qu'à part nous, personne ne connait ce film avec Hugh Jackman!), avec Joaquin Phoenix (Gladiator, Signes, Le Village, Hotel Rwanda...) et Reese Witherspoon ( Et si c'était vrai, La Blonde 1 et 2, la soeur de Rachel dans Friends...).

L'histoire: celle de Johnny Cash, qui commence aux USA dans les années 1950... C'est un chanteur de country music, qui dérive vers le rock'n'roll de l'époque. L'histoire de Johnny Cash, c'est l'histoire d'un homme qui a réussi, d'un talent, et en même temps celle d'une rock star qui est tombée dans tous les excès que ce métier sous-entend.

Ne vous fiez pas aux références peu flatteuses de Reese Witherspoon (encore que Friends, moi, j'aime bien), car c'est tout de même elle qui a gagné l'Oscar de la meilleure actrice! Et croyez moi, elle le mérite... La prestation des deux acteurs est excellente, très juste, et leurs voix... sont magnifiques!

Joaquin Phoenix ne ressemble pas à Johnny Cash, il n'a pas la même voix, il ne savait pas jouer de la guitare avant de faire ce film... et pourtant, on y croit. J'ai du mal à ma faire à l'idée que la tête du vrai Johnny Cash n'est pas exactement celle de Joaquin Phoenix! Et sa voix est fantastique, une vraie voix de basse! J'adore, dans les scènes de concert, lorsque Johnny rentre en scène, il s'approche du micro pour dire "Hello, I'm Johnny Cash"... Rien que pour ça, j'ai envie de revoir ce film!

On voit très bien dans ce film la montée de ce chanteur dans les années 50, sa découverte de la gloire, toutes les facilités qu'elle lui apporte, et la déchéance dans laquelle il va évidemment tomber... Une jolie leçon de vie, où on nous montre que l'amour, parfois, peut faire beaucoup de choses...

Il est évident que pour aller voir ce film, il faut aimer un peu la country et le rock, sinon... ça va être dur! Mais, pour ma part, c'était parfait, j'étais ravie! J'aurais dû avoir 20 ans dans les années 50 pour voir les débuts du rock'n'roll, et 30 dans les 1960's pour les Beatles! C'est un film très réussi, avec d'excellents acteurs (en plus des deux cités plus haut)... Un bon moyen de (re)découvrir Johnny Cash!!

Voici les paroles, de "I walk the line", écrite pour June Carter (le rôle de Reese), qui résume assez bien l'esprit du film... encore que!

I keep a close watch on this heart of mine
I keep my eyes wide open all the time
I keep the ends out for the tie that binds
Because you're mine, I walk the line

I find it very, very easy to be true
I find myself alone when each day is through
Yes, I'll admit that I'm a fool for you
Because you're mine, I walk the line

As sure as night is dark and day is light
I keep you on my mind both day and night
And happiness I've known proves that it's right
Because you're mine, I walk the line

You've got a way to keep me on your side
You give me cause for love that I can't hide
For you I know I'd even try to turn the tide
Because you're mine, I walk the line

I keep a close watch on this heart of mine
I keep my eyes wide open all the time
I keep the ends out for the tie that binds
Because you're mine, I walk the line

18 mars 2006

John Lennon

Cela fait quelque temps que je voulais faire un article sur l'expo John qui se tient à la Cité de la Musique jusqu'au 25 juin 2005...

J'y suis allée il y a quelques semaines, accompagnée de mon Allemande préférée, Christina... 5,60€ pour les étudiants, c'est moins cher que le ciné!

L'expo se divise en trois parties: la première raconte John au temps de Beatles, c'est-à-dire les années 1960 (avec une brève rétrospective sur les premières années de sa vie) , la deuxième s'attache à la période 1970-1980, jusqu'à sa mort, et une troisième partie surprenante...mais agréable, j'ai trouvé.

La première partie: évidemment, ma préférée! Les Beatles étant très présents dans mon univers musical, il ne pouvait en être autrement! Je le disais donc, cette partie commence avec la vraie jeunesse de John, avant les Beatles, avec ses carnets de dessins, qu'il remplissait sur les bancs de l'école, ses bulletins de notes qui montrent que si la biologie n'est pas son truc, le professeur d'arts ne tarit pas d'éloges à son sujet! Incroyable, mais vrai...

Ensuite, les Beatles...

beatles

Leur passage à Hambourg, et très rapidement, la Beatlemania qui s'installe... Des robes, des coussins, des boites Beatles! Des extraits vidéos de leurs concerts, notamment un concert devant la reine elle-même, où l'irrévérencieux John propose à ceux qui ont payé leurs places et qui se trouvent au fond de taper dans leurs mains, tandis que les premiers rangs, composés d'invités, n'auront qu'à agiter leurs bijoux... Devant la reine même! Déjà, les filles hystériques, la bande son rend plus compte de leurs cris que la musique des quatre...

Les films officiels des Fab Four: Yellow Submarine, Magical Mystery Tour... et les films où John apparait comme acteur, How I Won the War.

Les costumes de John, comme la magnifique veste verte des Sergeant Pepper Lonely Hearts' Club Band... que j'aurais bien volé, vraiment!

Cette partie se termine par une reconstitution du studio d'Abbey Road, avec les engins utilisés à l'époque derrière une vitre... et des sièges, pour écouter un peu la musique des quatre garçons dans le vent: Across the universe, Help, Strawberry Fields...

On change ensuite de salle, pour aller vers la deuxième partie: 1970-1980.

john_yoko

Ce sont les années où l'on ne peut voir John sans Yoko, ni Yoko sans John... Cette partie sera donc plus consacrée au couple et à leur art expérimental. Ce qu'en soi, je peux comprendre! Le fameux tableau où chacun peut planter un clou, qui a marqué la première rencontre de John et Yoko: elle avait monté une expo à Londres, expo que John a été invité à voir en avant-première, contre l'avis de Yoko. Un tableau blanc commençait l'expo, avec un bocal rempli de clou sur le côté, un marteau accroché au mur et l'inscription: "pour un penny, plantez un clou pour la paix". Le directeur de la galerie (je ne sais pas si ça se dit comme ça) a proposé à John de planter un clou, mais ce dernier a vu que ça ne plaisait pas à Yoko. Il a donc pris un clou imaginaire, et a fait semblant d'en planter un... Voilà le début de leur histoire...!

Après beaucoup d'affiches (John et Yoko à poil, ça, on n'y échappait pas!), de films plus ou moins intéressants (plutôt moins que plus selon moi...), plein de petites choses de la vie du couple pendant dix ans...

Et on finit sur le film de Raymond Depardon "Dix minutes de silence pour John Lennon"... où, à la suite de l'assassinat de John, il filme la foule pendant dix minutes. Ca peut paraitre chiant, mais c'est au contraire très émouvant.

Et la dernière partie, très courte, où on peut feuilleter les ouvrages de John, et Yoko, malheureusement traduits... Ils doivent être cent fois mieux en anglais! Et un arbre, sur lequel on peut accrocher un message pour la paix et pour John... Je trouvais l'idée sympa!

Au final, ce que je pense de cette expo... Inutile, sans doute, de dire que la première partie m'a ravie et en même temps déçue par sa "brièveté". Cela dit, ce n'est pas une expo sur les Beatles, mais sur John.

Cependant, j'accroche quand même nettement moins à la seconde partie... Il y a quelques trucs intéressants, tout de même, mais en soi, les films expérimentaux de John et Yoko ne sont pas ce que je préfère. Genre filmer pendant 10 minutes une mouche sur un sein, moi ça m'emballe que très moyennement. Ou voir Yoko se faire dépiauter par le public pendant plus de vingt minutes, non plus. (par dépiauter, j'entend juste qu'elle est habillée, assise sur scène, et il y a des gens qui viennent, prennent un ciseau, et lui découpe un morceau de vêtement, jusqu'à ce que, je suppose, elle se retrouve à poil. Je suppose, on n'est pas restées jusqu'au bout.)

il y a des choses qui, cependant, ne devraient pas être là. Comme ce téléphone, à côté duquel la pancarte annonce que "s'il sonne, n'hésitez pas à répondre, Yoko Ono vous parlera de la paix". Intéressant en soi, mais il a été "créé" dans les années 1990. Le rapport avec John m'échappe donc. Et, même si j'ai bien aimé, l'arbre à la fin... c'est plus pour la paix que pour John... Ce qui reste nénanmoins une action honorable!

Mais il reste beaucoup de bonnes choses, même dans cette deuxième partie... qui méritent d'être vues, si on aime un peu John, histoire de voir, au moins, à quoi ressemblait le milieu artistique des années 70, dans lequel John et Yoko étaient des pièces maitresses.

Je ne suis pas sortie de la Cité de la musique en ayant compris pourquoi et comment John est devenu si génial et si connu, mais cette expo a au moins le mérite de nous faire revivre quelques belles années...

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6 mars 2006

La classe.

La semaine dernière, le journal "A Nous Paris" était de la même couleur que mes converses jaunes. Et croyez-moi, se balader dans la rue avec un journal assorti à ses godasses, c'est ça la vraie classe.

Même Paris Hilton avait jamais fait ça.

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4 mars 2006

Yeah, that's right!

Donc, le mardi 21 février, je suis allée à Bercy voir Depeche Mode. Bon, personnellement, j'aurais bien évité Bercy, mais bon, c'est vrai, pour tous les fans, c'était pas trop grand, et mon salon n'aurait visiblement pas suffi. C'est Marie (Dracounette aussi, à ses heures) qui m'a embarqué dans cette galère... qui heureusement s'est bien terminée!

Je dis galère, parce que j'avais encore jamais attendu quatre heures dans le froid pour un concert. D'ailleurs, j'avais encore jamais attendu quatre heures dans le froid tout court... Parce que, vous comprenez, on avait des billets pour la fosse de Bercy. Et qui dit fosse, dit soit au fond, soit derrière un grand, soit les deux, souvent les deux, d'ailleurs! Et pour éviter ça, peu de solutions, en fait; on peut avoir un super pote, grand et costaud pour te porter sur ses épaules, en dépit des protestations des autres petits qui, eux, n'ont pas cette chance, ou on peut arriver super en avance pour pas être coincée contre la barrière du fond. Ayant oublié mon équipe de rugby (il faut au moins ça pour me porter), on a décidé d'arriver en avance. D'où les quatre heures dans le froid...

D'autant plus qu'avant, on avait aussi décidé de manger un grec, histoire d'être bien calées pour toute l'après-midi, et toute la soirée. Malheureusement, il semblerait qu'il y ait eu quelque chose qui n'aurait absolument pas dû se trouver dans la sauce de mon sandwich d'abord et dans mon estomac après. Chose que mon estomac a tenté, pendant quatre heures, de rejeter. Dieu merci, ce fut une brillante victoire de l'esprit sur le corps, mais à quel prix... J'ai eu envie de vomir tout le temps, ce qui fait que les gens autour dans la queue ont été extrêmement gentils avec moi... La peur que je me déleste sur eux, sans doute. Je ne les blâme pas, j'en aurais fait autant! Enfin, malgré les imprécations d'un jeune homme qui me disait qu'il fallait que je vomisse (ne parlons pas de ça, voulez-vous?), que ça ira mieux après (oui, mais non, n'en parlons pas, vraiment), et est-ce que je veux une bière (non, merci, ça ira, ni manger, ni boire pour le restant de mes jours me parait une bonne solution)... j'ai réussi 1: à ne pas vomir, et 2: à ne plus avoir envie de vomir. Chouette, dirait hedwige!

Donc, vers 18h30, nous sommes (enfin!) rentrées dans Bercy, où nous n'avons attendu "que" deux heures pour voir la première partie, pour la demie heure réglementaire. A ce qu'il parait, les premières parties de DM étant généralement nulles, celle-ci était plutôt pas mal. Notez que c'est une excellente technique: mettre une première partie qu'on sait que le public va détester pour arriver ensuite comme une fleur. Le public est tellement content que le premier groupe soit parti qu'il a oublié que ça fait plus de six heures qu'il attend... Ingénieux, vraiment... Cela dit, on peut découvrir des choses très bien en première partie! Quoi qu'il en soit, The Bravery, objectivement, ça casse pas trois pattes à un canard.

Encore une heure, et à 21h30, enfin, enfin, ils sont là, ils arrivent sur scène, les Depeche Mode! Pas trop tôt, murmure-je en mon for intérieur, mais Marie laisse sortir son hystérie, qu'elle contenait depuis des jours, des mois, et depuis elle ne semble pas avoir retrouvé sa santé mentale... Ca doit aussi venir du fait qu'elle retrouve les DM à Nîmes en juillet; elle est persuadée qu'ils joueront happy birthday Marie, mais je crains que la désillusion soit cruelle...

Et là, c'est parti pour deux heures de concert, et ma foi, je dois avouer que les petits vieux se débrouillent plutôt pas mal sur scène... ^^ Oui, Marie, ceci est écrit uniquement pour te faire réagir... *ticone te sort toutes ses dents dans son sourire*. Le spectacle est porté par Dave Gahan, qui chante preque tout le temps; parfois, Martin Gore prend le micro pour pousser, assez brillamment d'ailleurs, la chansonnette.

A ce propos, petite mise au point sur le groupe, pour les incultes comme moi. Dave Gahan est l'emblème, le symbole, le personnage médiatique, le monsieur qui finit tous les concerts trempé de sueur, sans chemise, torse poil, et arborant fièrement ses tatouages. En un mot comme en cent, c'est le chanteur. Martin Gore, c'est le premier petit blond sur le côté (là, c'était à gauche) (attendez...) (oui, c'était la gauche), et selon les dires de Marie, c'est le pilier du groupe, sans Martin, pas de Depeche Mode. En deux mots comme en cent: c'est l'auteur-compositeur. Reste le dernier troublion: Andrew Fletcher, l'autre petit blond sur la scène; alors lui, mon inculture m'empêche de dire à quoi il sert, si ce n'est pianoter sur son... piano toute la soirée, chose que quelqu'un d'autre pourrait faire, je crois. J'attend le commentaire de Marie pour me dire à quoi sert Andrew, qu'elle a elle-même surnommé "l'homme à la tête de steak". Si affectueux, on reconnait tout de suite Dracounette.

Donc, le spectacle était plutôt rondement mené, avec des rappels de trois kilomètres, alors que tout le monde sait que: il y a encore des chansons qu'ils ne peuvent pas ne pas chanter avant de partir; tant que les lumières se sont pas rallumées, le concert continue; s'ils reviennent pas, Bercy leur éclate la face. Donc bon, nous faire applaudir et hurler encore pendant cinq bonnes minutes, c'est définitivement de l'auto satisfaction. Mais bon, qui ne fait pas ça? Pendant que vous cherchez, je continue.

Donc, même si on a attendu au final sept heures avant de voir l'objet de tous les désirs de Marie, c'était quand même bien. C'était vachement bien, même si mon envie de vomir est revenue me faire des petits coucou pendant le concert; à part ça, elle a été assez sage. C'était vachement bien, même si en sortant, j'avais envie d'aller directement à l'hôpital pour une amputation des pieds tellement j'avais mal. C'était vachement bien, même si je connaissais que trois chansons: Personal Jesus, Enjoy the silence (ze success of DM), et Precious, leur dernière. Ah tiens non, il y a aussi "I'm taking a ride with my best friend...", donc du coup, ça fait quatre. C'était vachement bien, même si je persiste à dire que Martin avait l'air d'un poulet avec ses ailes et sa crète, quelle qu'ait été son intention esthétique et artistique.

Non, vraiment, c'était un bon concert.

yeah, that's right!

DM

13 février 2006

Michel Eyquem de Montaigne...

... sous son meilleur jour!

J'ai retrouvé une petite photo qui m'a, somme toute, bien fait rigoler!

Je la replace dans son contexte, avant de vous la montrer... J'étais en train de réviser joyeusement des textes littéraires dans mon Lagarde et Michard préféré, en l'occurrence le 16ème, sans doute à l'occasion du bac anticipé (à moins que ce n'ait été en hypo... mystère.). Il faut dire avant toute chose que nos Lagarde et Michard ont vécu, c'est rien de le dire, et du scotch parait à peine suffisant pour maintenir les couvertures ensemble, et je ne parle même pas des pages.

Je naviguais donc joyeusement, dis-je, entre Ronsard, Rabelais, Du Bellay, et... Montaigne lui-même. Le temps de lire deux trois textes, des Essais, sans doute, et de tomber sur... ça:

Montaigne

Autant vous dire que ça m'a plutôt détendue!!! Le stress des examens s'était envolé comme par magie...

Je ne sais pas quelle tante, oncle, frère ou soeur a décidé de punir Montaigne de la sorte, mais je le remercie bien...

12 février 2006

Harry... *soupir*!

L'été dernier, j'ai passé deux semaines à Cambridge... Bon, ça, tout le monde s'en contrefout. Ce qui est un chouia plus intéressant, c'est que pendant ce séjour à Cambridge, on a décidé d'aller faire un petit tour à Londres, le temps d'une journée...

Etant accompagnés d'une Italienne qui n'y était jamais allée, on s'est (re)fait tous les sites touristiques, Big Ben, Tower of London, musée de Sherlock Holmes (pendant ce temps moi j'étais dans la Beatles Store juste à côté, en train d'acheter mon deuxième poster hors de prix), etc... Et on a raté le British Museum(je suis maudite, je n'y rentrerai jamais...) de peu, étant donné que les Anglais pratiquent le "nine to five", c'est-à-dire que presque tout ferme à cinq heures, et qu'on est arrivés à ... cinq heures moins le quart.

Et en reprenant le métro vers la gare, pour rentrer à Cambridge, on s'est aperçus qu'on était super en retard, et qu'on allait louper notre train... Donc on a commencé à courir (pas dans le métro, on n'est pas stupides à ce point là)...

Et je n'avais pas réalisé que je prenais le train à la voie de 9, dans la gare de King's Cross...

Et en arrivant sur le quai, ça a donné ça:

Platform_9_3_4

Le choc! :-) Bon, on a pas eu le temps de prendre une photo où je me serais éclatée la gueule sur le mur, mais il était hors de question que je laisse passer l'occasion!!^^

Bon, voilà, c'est tout.

12 février 2006

Asterix et Obelix, mission Cleopatre

"C’est une bonne situation, ça, scribe ?

Mais vous savez, moi je crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation, hein… En fait, moi j’ai toujours eu la passion, depuis que je suis enfant, de la peinture et de l’écriture, c’est-à-dire finalement quasiment la même chose, et ce qui est assez amusant, c’est que j’ai eu plus tard l’occasion de vivre cette passion, de l’habiter, de faire ce qu’on appelle profession-passion.. J’ai.. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui, avec vous, je dirai que c’est d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi, et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres, forgent une destinée, parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste comme on dit chez nous, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face, je dirai, le miroir qui vous aide à avancer. Alors, moi, ça n’est pas mon cas, comme je le disais là, parce que moi au contraire, j’ai pu, et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu’amour, je chante l’amour. Mais ce qui est amusant d’être là ensemble, et qu’on évoque ça aujourd’hui, c’est que je suis à ce tournant là de la vie aujourd’hui, je réalise pleinement par ce travail avec mon maître, je réalise cette passion. Mais quand je dis passion, c’est vraiment, c’est le cœur, c’est les tripes, c’est le vécu d’un homme, un homme qui peut s’exprimer. Je crois que je vous embête un tout petit peu là, non ?

Pas du tout…

Mais, finalement, quand beaucoup de gens me disent aujourd’hui, « mais comment fais-tu pour avoir cette humanité », et bah, je leur répond très simplement, je leur dis, c’est ce goût de l’amour, le goût de faire une chaîne d’amour, a « love channel », comme disent nos amis d’Outre Manche, ce goût donc qui m’a poussé, aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ? peut-être tout simplement à me mettre au service de la communauté, et à faire le don, le don de soi. Je vous embête pas un petit peu avec mes histoires ?

Du tout."

Film écrit et réalisé par Alain Chabat, et ici, prestation d'Edouard Baer. Il faut quand même rendre à César ce qui lui appartient.

Respect et robustesse, mes amis.

8 février 2006

Tempted...

...by an Harry Potterian quizz, girls??

Pour savoir qui serait votre chevalier servant dans le monde magique de JKR, prenez votre dico d'anglais (ou appelez moi, maintenant que j'ai déjà traduit pour ma soeur...), et répondez aux petites questions...^^

http://quizilla.com/users/saintgirl11/quizzes/ et cliquez sur "who is your harry potter love match?"

Personnellement je suis tombée sur Harry du premier coup, c'est rigolo... Après, en répondant le pire pour moi, j'ai trouvé Draco.... et bizarrement en essayant d'avoir Sirius, je suis tombée sur ... Snape. J'ai pas tout compris, mais bon, pas grave.

Et la grande question... peut-on tomber sur Dumbledore???^^

8 février 2006

Merde, merde, Javert!

D'abord, une anecdote hallucinante! et désopilante, cela va de soi...^^ (à chaque fois que je dis désopilante, je pense à Gotlib, c'est fou!) Vous rappelez vous le Jean Mineur du cinéma? Oui, celui qui fait du skate sur son ticket de cinéma...

couillon_

Vous ne le trouvez pas énervant?? Vous n'avez jamais eu envie qu'il se casse la gueule de sa place? Jamais? Vous êtes des saints, tout le monde a déjà pensé ça au moins une fois dans sa courte vie!

Enfin, moi il m'énerve. Et avec une amie, que je ne citerai pas, elle se reconnaîtra toute seule comme une grande, on s'est jurées de prier à chaque fois qu'on va au cinéma pour que Jean Mineur se casse la figure, et surtout, surtout, qu'il se prenne une des deux portes, qu'elles restent fermées, je sais pas, mais qu'il tombe! Oui, c'est méchant de s'en prendre comme ça à un enfant, mais maintenant, les plus petits que moi de mon âge sont limités. Donc je m'en prend aux enfants habillés en mineur qui balancent leur pioche dans des cibles et qui nous répètent le même numéro de téléphone depuis 10 ans (zéro un nananein nananin zéro zéro zéro un!)

Je vous rassure, il y a une chute à l'histoire, qui n'est pas "la chute, c'est qu'il n'y a pas de chute!". Si si, je vous jure.

Un soir, un mardi soir, que je me trouvais au Pathé Wepler de la place de clichy (pas de commentaires graveleux sur le pourquoi du comment je me trouvais là-bas, mon lycée se trouve en face dudit cinéma, zut!), pour me remettre d'une colle d'anglais pas terrible, voire assez naze, j'allais donc voir Orgueil et Préjugé (avec des s, je suppose, mais comme je doute, je n'en mettrai pas). Film sympathique en soi, mais qu'il ne faut pas aller voir quand on est déprimé. J'y reviendrais, si besoin est. J'étais donc dans la salle, attendant le film, depuis à peine vingt minutes, quand soudain, le générique de Jean Mineur arrive! Machinalement, je croise les doigts. Et là, quelque chose ne va pas... Jean est malade, il a le nez rouge, il a l'air tout fatigué, il monte sur son ticket sans réel entrain, il amorce sa descente, s'approche du cinéma, et... se prend la vitre à côté de la porte du ciné.

Sous le choc. Jean Mineur venait de tomber de son ticket. Bon, c'était pas exactement la porte, mais peu importe, le résultat est le même! Jean Mineur est tombé!! Mon rêve venait de se réaliser! Je pensais qu'il ne prendrait forme que quand je serais devenue une immense star de cinéma, capable de changer les bandes-annonces qui précèdent son film!!

Et là, grâce à Kleenex (car c'était une pub pour Kleenex, comme quoi on peut travailler chez Kleenex, et être quelqu'un de marrant), j'étais sous le choc! Et dire que personne dans la salle ne semblait se rendre compte de l'événement majeur qui venait de se produire! J'en reste encore pantoise... pfiou!!

Pour ceux qui doutaient encore de ma capacité à meubler avec des conneries, comptez le nombre de lignes qu'il m'a fallu pour raconter une anecdote qui en aurait pris 10 au max.

Sinon.... voilà un truc qui va prendre deux lignes, c'est la question du jour, et je n'ai pas de réponse: comment mon frère fait-il pour retrouver un ordinateur (enfin, une tour, en l'occurence, mais bon, quand même) dans sa chambre, en faisant des cartons pour déménager? Moi au pire, je retrouve une lettre, des godasses, des photos, un bouquin... Comment? ca me dépasse.

Mince, ça fait plus de deux lignes. M'en fiche, jsuis en prépa littéraire, je sais pas compter au delà de deux, alors.

A part ça... je suis en vacances, et j'en profite pour narguer tous ceux qui bossent. Bon, alors, ça, c'est fait, ce sera plus à faire...

(regarde sur sa liste de choses intuiles et stupides à dire dans ce billet, et s'aperçoit avec stupeur et stupéfaction (tiens, ça commence pareil) qu'on est arrivé au bout. Zut.)

Bonne journée!

22 janvier 2006

Jeunes gens...

...prenez garde aux choses que vous dites!

Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.
Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes.
Tout, la haine et le deuil ! - Et ne m'objectez pas
Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas... -
Ecoutez bien ceci :

Tête-à-tête, en pantoufle,
Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
Vous dites à l'oreille au plus mystérieux
De vos amis de coeur, ou, si vous l'aimez mieux,
Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,
Un mot désagréable à quelque individu ;
Ce mot que vous croyez que l'on n'a pas entendu,
Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre,
Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre !
Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin.
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;
- Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle ! -
Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera.
Il suit le quai, franchit la place, et caetera,
Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,
Et va, tout à travers un dédale de rues,
Droit chez l'individu dont vous avez parlé.
Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,
Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe,
Entre, arrive, et, railleur, regardant l'homme en face,
Dit : - Me voilà ! je sors de la bouche d'un tel. -

Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel.

Victor Hugo

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