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Nobody expects the Spanish inquisition

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Nobody expects the Spanish inquisition
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21 janvier 2006

Everything is illuminated...

...by the light of the past...

Everything is illuminated est un film de Liev Schreiber, plus connu pour ses prestations dans Sphere, Scream (1 et 2), Hurricane Carter... un peu éclectique, j'avoue. Mais là, ce sont ses débuts derrière la caméra, et honnêtement c'est plutôt réussi.

Bref. Ce film raconte l'histoire d'un juif américain (je jure que woody allen n'est en rien dans la réalisation!!) qui retourne en Ukraine, voir là où son grand-père a grandi, voir ce que son grand-père a fui pendant la seconde guerre mondiale. Il se retrouve pris en charge par deux Ukrainiens, un grand-père et son petit-fils, le premier conduisant la voiture (pourrie, évidemment), le second faisant office d'interprète.

C'est un film tout petit, qui n'a d'ailleurs pas fait de bruit à sa sortie, et pour tout vous dire, si je suis allée le voir, c'est parce qu'Elijah Wood joue le premier rôle... mais aussi parce que j'ai vu la bande-annonce, sur www.allocine.fr, à qui je peux bien faire de la pub parce que leur site est quand bien pratique. La bande-annonce avait ce je-ne-sais-quoi de frais et d'agréable, ce truc qu'ont tous les films un peu déjantés, qui vous transportent pendant 1h30...

On y découvre l'Ukraine, que pour ma part je ne connaissais pas du tout. Et bien, permettez moi de vous dire une chose: la campagne ukrainienne est magnifique. Sans rire, c'est beau l'Ukraine, quand on quitte les villes. Parce que si on y reste, on ne voit que le côté ex-pays faisant parti de l'URSS, ce qui ne revient pas à quelque chose de vraiment reluisant...

Elijah Wood est, comme d'habitude, très bien en juif complètement introverti et un peu fêlé sur les bords. Je dis "comme d'habitude", mais j'entend depuis the Lord of the Rings, parce qu'avant... pfiou! Entre Flipper, The Faculty et Deep Impact, mon coeur balance, vraiment...! Mais depuis Frodon, je dois admettre que sa filmo me plaît de plus en plus: Eternal Sunshine, Sin City. S'il continue comme ça, il va finir dans la rubrique "mes préférés", ce petit! (Oui, je sais, venant de moi, appeler Elijah Wood petit, c'est vraiment pas sympa.)

Everything is illuminated est un film initiaque en fait... Jonathan Safran Foer (Elijah Wood, donc) part à la recherche de son grand-père, mais c'est en fait lui qu'il cherche. Depuis qu'il est petit, il collectionne des objets ayant appartenu à sa famille; tout est classé, épinglé sur le mur, jusqu'au dentier de la grand-mère. L'Ukraine va lui permettre de retrouver qui il est, en retrouvant à Trachimbrod la trace de ce grand-père à qui il ressemble tant. Mais il n'est pas le seul à grandir dans l'aventure: son interprète, Alex, va aussi comprendre beaucoup de choses, sur son pays notamment. Sur son grand-père aussi, qui veut rester muet du début à la fin. Enfin, muet dans le sens où il ne parle pas de la guerre, car sinon, il feint d'être aveugle. Mais non, c'est pas compliqué!

Avec mes références littéraires pré-bac, j'irai presque jusqu'à dire que Trachimbord est leur graal... L'endroit où chacun va se retrouver, va savoir ce qui l'amène ici, et pourquoi il va repartir pour ne sans doute jamais revenir... La seule différence avec Arthur, c'est que eux, ils le trouvent, leur graal. Ce film est un hymne à la vie, à la beauté (des paysages notamment, je vous ai dit que l'Ukraine, c'est magnifique!), et au fait qu'il faut savoir vivre avec son passé pour pouvoir envisager un futur... Il faut se connaître pour pouvoir avancer.

Et vous savez quoi? Je suis dégoutée. Je vous répète depuis le début que l'Ukraine, c'est magnifique, et ce film a été tourné en République Tchèque. Merde. Bon, c'est pas grave, relisez le tout, et remplacez "Ukraine" par "République Tchèque". Vous verrez, ça marche quand même. (n'empêche, je trouve ça con, moi, de dire qu'une histoire se passe à un endroit, et la filmer dans un autre... pfiou.)

Au fait, à titre d'information, juste comme ça, si ça vous intéresse, le dvd sort le 21 mars. Ca vaudrait le coup de voir ce que vous avez sûrement raté en salle... vu le peu de bruit qu'il a fait...

Everything_is_Illuminated_800

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21 janvier 2006

Brokeback Mountain

Séduite par l'affiche, la bande annonce, et par la simple curiosité de voir ce que vaut Jake Gyllenhaal, je suis allée voir Brokeback Mountain Secret... L'histoire en quelques mots: deux cow-boys partent garder des moutons (pas de vaches ou de cochons dans ce film,désolée...) en haute montagne, sans se connaître. Au fur et à mesure du temps qui passe, ils se rapprochent, d'abord amicalement, puis physiquement. Malgré leur éducation ("I ain't a queer"), cet été à Brokeback Mountain va changer leur vie...

Ce que je retiens de ce film, c'est la performance de Heath Ledger... Il est touchant, émouvant, tout en retenue, à l'intérieur... Ennis, son personnage, parle peu, ce qui le rend insondable, mystérieux au premier abord, mais en réalité, ses sentiments et sa détresse n'en sont que plus criants. En effet, comment concilier ces trois aspects dans une vie: être en 1963, être un cow-boy, et être gay? Cela paraît impossible, et ça l'est. Réellement. L'Amérique profonde des années 60 (et même la pas profonde, à l'époque, c'était pareil pour tout le monde) considère l'homosexualité comme un péché, une tare, une maladie... Les homosexuels étaient les "brebis galeuses" à éliminer... C'est toute cette éducation qu'ont reçu nos deux héros, qui les a forgé, et c'est ainsi que leur histoire paraît encore plus improbable.

Et pourtant... pas si improbable que ça. Je trouve le début un peu rapide, on aurait plus pu se focaliser sur l'évolution de leurs sentiments, mais néanmoins, le rapprochement progressif est très visible. Leur relation, qui restera toujours un secret, plus ou moins éventé, mélange violence et tendresse. Elle commence de façon violente, la première scène de sexe le montre bien. Cette scène est extrèmement intéressante (pas pour le sexe, merce, c'est pas la peine), pour la rapidité avec laquelle elle arrive, la façon complètement irréfléchie qu'ils ont d'accomplir l'acte, comme si c'était leur instinct qui décidait, comme si tout cela était presque naturel, évident, nécessaire. La tendresse apparait aussi, dans leurs moments de retrouvailles, où Jack rêve d'un ranch à deux, où Ennis n'oublie pas les tortures qu'on fait sévir aux homosexuels, ou aux supposés homosexuels (dans le Far West, on ne pose pas de questions, on agit).

Ang Lee a réussi à filmer une histoire d'amour entre deux hommes qui ne soit pas que la pâle copie d'une histoire hétéro, qui ne soit pas pleine de clichés qu'on a déjà vu des milliers de fois. Nous n'avons pas ici affaire à des folles, loin de là; ces deux gars sont des cow-boys, purs et durs! Il y a une retenue, une sensiblité dans la façon de filmer... qui fait de ce film une jolie réussite.

Et vous, vous en avez pensé quoi?

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