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Nobody expects the Spanish inquisition

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Nobody expects the Spanish inquisition
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21 août 2013

Les "ui" prononcés par les belges

par Maritxu

 

J'ai toujours râlé parce que mon fils, à la belge, rajoute des "o" dans des mots qui n'en contiennent pas. Et mon Belge l'a toujours défendu, évidemment.

Couisine
La plouie
Il a fouit
Un pouits
Houit
...

Et dire que mon Belge me soutient mordicus que c'est comme ça qu'on leur apprend à prononcer... Les bras m'en tombent.

Récemment, nous sommes allés en Hollande. Les sorties d'autoroute sont mentionnées par le panneau "UIT'.
Je me marre en lisant "huit !"
Mon Belge éclate de rire et me reprend : "heuijt" (en fait, c'est un son chuintant propre au hollandais que je suis incapable de retranscrire, mais croyez-moi, on n'entend ni un "u", ni un "i") 
"Tu vois", rajoute t-il, "les français n'ont pas la vérité universelle, il a plusieurs façons de prononcer le "ui" en fonction des pays."

Bon. Un point pour lui.

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20 août 2013

En vacances...

Par Maritxu

 

C'est l'été, Demi-Belge a (presque) oublié que la télé existe, et court dans tous les sens en s'inventant moult jeux. Il prend sa soeur sous son aile et l'emmène dans le jardin :
- Viens Pucine, on part en éclairage voir s'il y a des ennemis. Tu as peur ?

 

Lors d'une fête tardive, Pucine ne veut pas dormir. Trop de monde, trop de choses à faire, trop d'énervement. Une fois n'est pas coutume, on tente de l'endormir dans la poussette à la nuit tombée, en faisant le tour d'un stade.
- Là ! LA ! Lune ! Lune !
- Oui Pucine, c'est la lune. Dors.
*On fait le tour du stade*
- Là ! Une n'aut' ! Lune ! Lune !
- Non Pucine, c'est la même. Dors.

 

20 juin 2013

Capucine a 2 ans

Par Maritxu

Elle saute partout à pieds joints,
Elle répète approximativement tout ce qu'on lui dit, baragouine deux-trois choses compréhensibles,
Elle adore le chocolat,
Elle fait beaucoup moins de caprices (mais encore trop),
Elle est prête pour le pot, mais refuse catégoriquement de faire quoi que ce soit dedans (paradoxal, je sais),
Elle met ses chaussures et s'habille toute seule quand l'envie lui prend,
Elle est une sacrée coquine avec déjà un bon sens de l'humour,
Elle embête raisonnablement son frère,
Elle a une peur panique des cheveux et autres poussières qui flottent dans le bain,
Elle se désintéresse complètement des dessins animés,
Elle est capable de lire un livre sans images (à l'envers) pendant une demi-heure, mais s'énerve toujours avant de finir un puzzle à gabarit,
Elle fait les plus chouettes câlins du monde,
Elle dit merci et bonjour spontanément,
Elle trie les légumes et la viande dans son assiette (devinez lesquels elle mange),
Elle fait des danses de la joie quand elle est contente,
Elle a appris à répondre "YES" à la question "Metallica ?",
Elle s'inquiète dès que son frère disparait de son champ de vision 20 secondes,
Elle ronfle,
Elle oppose un "non" sonore dès qu'on l'invite à monter se coucher,
Elle est fan des sacs et des chaussures, surtout si ce n'est ni sa pointure, ni à elle tout court,
Elle refuse de finir son assiette si elle aperçoit un petit suisse (ou pire, une mousse au chocolat),
Elle boit du lait au biberon matin et soir,
Elle imite son frère en tout,
Elle gribouille religieusement, page par page, l'agenda que je lui ai donné,
Elle est capable de se rouler de colère par terre dans la rue (mais de moins en moins souvent),
Elle a des yeux bleus à tomber,
Elle s'est fait une dread lock que j'ai dû couper, depuis, à mon grand désespoir, elle a une frange,
Elle a une si mignonne façon de mettre sa bouche en cul-de-poule quand elle est concentrée ou quand elle veut faire un bisou,
Elle ne tire aucune leçon des bleus qu'elle se fait,
Elle préfère le jus d'orange,
Elle n'a peur de rien dans un château gonflable,
Elle attend toujours son frère pour sortir de son lit le matin, 
Elle part en voyage tous les deux jours environ, harnachée de 5 sacs au moins et un chapeau au choix, et elle file dans la cuisine en nous faisant des grands signes de la main avec des "awâr !"
Elle ne gère pas sa fatigue, et dans ces cas-là, nous fatigue,
Elle ne s'endort pas systématiquement en voiture,
Elle fait un bisou à ses poupées en les couchant,
Elle n'est pas d'accord avec moi sur la façon de changer la couche de son bébé,
Elle fait la loi avec son petit index levé, légèrement penchée en avant et un péremptoire "peux pas !" à la bouche,
Elle a un caractère bien trempé... et devient pourtant assez obéissante,
Elle adore jeter des trucs à la poubelle. Ou dans la machine à laver.
 
Nous, on l'aime tous très très très fort...
Bon anniversaire ma Pucine !
14 juin 2013

Saint Nicolas

Par Maritxu

 

- Dis Maman, Saint Nicolas, il est vrai ?
- Haaa, voiilà la question que je redoutais que tu poses un jour.
- Pourquoi tu redoutais ?
- Parce que je ne suis pas sure que tu aies envie d'entendre la vérité.
- Si ! Moi je veux que tu me dises la vérité ! Toujours !

*Je m'approche et je m'agenouille devant lui. Tout le reste de la conversation se fait à voix très basse*

- Saint Nicolas, c'est comme le père Noël, il n'existe pas.
- ...
- Je savais bien que ça ne te ferai pas plaisir.
- Mais... C'est pas possible ! Comment les cadeaux arrivent alors ?
- Réfléchis un peu.
- ...
*je me désigne avec le doigt*
- C'est... toi ?
- Ben oui.
- Ah.
- Mais tu sais, ce serait chouette qu'on y croie encore un peu, parce que Pucine n'a même pas encore compris qui c'était. Alors on va dire que c'est un secret.
*Il retrouve le sourire et s'anime au fur et à mesure que je parle*
On va dire qu'il existe, sauf que tu sais que c'est pas vrai. Et on va y croire encore un peu, parce que c'est une belle histoire.
- OUI !
- Alors on est d'accord.

Plus tard :
- Tu sais maman, moi je sais qu'il existe Saint Nicolas, parce que je l'ai vu, il est venu chez Papy et Mamie, et il est même venu à l'école, alors ça prouve bien qu'il existe, hein ?
- Bien sûr mon coeur.

5 juin 2013

La Baraka

Par Maritxu

Papa avait un don bien utile dans la vie : il trouvait des places de parking. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais je vous assure que dans Paris, c’est formidable. Où qu’il aille, à quelque heure que ce soit, il se garait devant sa destination.
Bon, j’enjolive probablement, mais cette réputation était méritée parce que souvent vérifiée.

On peut croire en ce qu’on veut ou en rien, mais depuis qu’il est mort, on a tous l’impression que cette baraka nous a été transmise. C’est peut-être subjectif. Peut-être pas. C’est peut-être notre façon de le faire vivre en nous encore. Une occasion supplémentaire de penser à lui au quotidien. On n’en sait rien, mais on profite.

Parce qu’avoir des places à la demande, c’est un peu le pied.
Maintenant, je passe systématiquement devant ma destination, même si je trouve des places avant, juste au cas où. Et l’immense majorité du temps, je me gare à moins de 10m. Ma famille, c’est pareil.

Indépendamment de ça, j’ai décidé de pousser la chance plus loin.

Pour la garde de la Puce, j’avais décidé qu’un place en crèche c’était comme une place de parking, et donc je n’ai fait qu’une seule demande, dans la crèche que je voulais, à 50m de l’école du Demi-Belge.
Fangio.

Déjà quand je me suis inscrite, on m’avait laissé peu d’espoir. On verra bien, me suis-je dis.
Quand Pucine est née, on m’a dit que j’étais loin sur la liste d’attente. Septembre arrive, il y aura des entrées à l’école me suis-je dit.
Un mois après la naissance, j’étais toujours 7e sur la liste d’attente.
Deux mois après la naissance, je suis toujours 7e. Pour une entrée dans un mois.
Je passe en personne à la crèche, et là on m’explique que c’est mort, parce que des tas de gens me passent devant : ils donnent la priorité aux fratries. La nana me demande où j’en suis de mes autres demandes. Nulle part, évidemment. Je n’ai même pas une solution de secours.

Booon. Apparemment, les places en crèches ne sont pas comme des places de parking. Je change mon fusil d’épaule, dégaine l’artillerie lourde, à savoir la liste des crèches entre chez moi et mon boulot et je les appelle toutes. Elles sont toutes saturées. Je m’inscris sur 14 listes d’attente, au moins.

Le lendemain, une crèche me rappelle et me propose des jours épars dans la semaine, pour combler les trous de son emploi du temps. C’est toujours ça, et ça me permettra de reprendre au moins à mi-temps. J’accepte.
Le surlendemain, la crèche la plus proche de chez moi me rappelle : « j’ai un plein-temps qui vient de se libérer ». Exactement ce qu’il me fallait, à la date qu’il me fallait.

J’annule la première crèche, et quand on remplit les papiers, la directrice me précise : « En 20 ans de métier, des annulations comme ça je n’en avais jamais eu. C’est une sorte de miracle, vous savez ? »

Je sais.
Merci papa.

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17 avril 2013

Je tousse

par Maritxu

Je tousse, et pas qu'un peu. Une saleté de toux sèche d'irritation qui a fait dire à ma mère en boucle toute ma semaine de vacances, "ce serait bien d'arrêter de fumer, non ?". Elle a raison, mais non. En plus, Demi-belge tousse aussi, et à lui, personne ne lui demande d'arrêter de fumer.

J'avais dans un premier temps mon remède de grand-mère miracle qui fonctionne contre toute idée recue : l'oignon coupé en deux posé au pied du lit. Sans rire, quand j'ai lu ça sur internet, je me suis dit que c'était tellement simple, qu'il fallait essayer. Et ça marche.
Sauf que là, la toux n'est pas passé toute seule. Inutile d'aller chez le médecin, je sais parfaitement qu'il va nous diagnostiquer une magnifique trachéite, à mon fils et moi, on connait, on est des habitués. Je suis donc passée à la pharmacie hier pour acheter un sirop "toux sèche" pour enfants, histoire de compenser le sirop "toux grasse" vendu en France, qui, évidemment, n'avait eu aucun effet. Demi-belge a eu une rasade hier soir, et il a plutôt bien dormi. Moi aussi, je m'en suis servi, mais je dois être d'une autre nature, parce que je n'ai pas vu la différence.

J'étais donc en train de décéder de fatigue à tousser dans mon lit, vers 1h30 du matin, quand je sens mon Belge se lever et descendre à la cuisine. Je suis trop fatiguée pour ouvrir les yeux, ma bouche travaille déjà pour deux. Il revient avec un plateau complet :
- des pastilles au thym pour la toux
- DEUX oignons coupés
- un spray pour la gorge
- une casserole d'eau chaude avec des gouttes à l'eucalyptus dedans
- un mug bouillant de lait aux herbes de provence et au miel

"Tu m'empêches de dormir"
(N'est-il pas adorable ?) - Cette phrase, dans ce contexte particulier, peut être prise au premier ou au second degré, au choix. - Ou comment mon Belge arrive à être désagréable en faisant des choses gentilles.

Je goute mon lait. "Berk, t'as mis quoi dedans ?"
Il se marre : "Du cognac"
Croyez-le ou non, ce cocktail détonnant a eu raison de ma toux en 2 minutes. J'ai tout pris en une fois, et j'ai dormi comme un bébé.

Merci Chéri.

19 mars 2013

La délégation

par Maritxu

En fait, je ne l'avais pas racontée !
Donc, comme annoncé dans le post précédent, la Pucine a un don pour la délégation. J'avais déjà évoqué le fait qu'elle était très bruyante et pas patiente pour les choses qui demandent de la précision. Non seulement elle ne n'est pas beaucoup améliorée, mais en plus, elle a trouvé la parade pour arriver à ses fins : elle délègue.

Exemple :
Pucine entame un puzzle. Pas les vrais, non, ceux à gabarit : il faut juste faire rentrer les formes dans le plateau en bois. Elle saisit le picot à deux doigts - bien. Je lui montre où va la pièce. Oui, je sais, MEME CA elle ne sait pas faire encore. Elle la met à l'envers - Pas bien. Elle force. Elle crie. Je lui dis de tourner sa pièce. Elle essaie une demi-seconde et me tend l'objet de son ire. TA.
"Non, ma douce, moi je sais faire les puzzles, c'est à toi d'apprendre."
TAAAAAAAAAAAATTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHAAAAAAAA
"Ok, ok, arrête de crier, je le fais."

C'est à se demander pourquoi je l'appelle ma douce.

Bon, je n'ai pas envie que vous pensiez que ma fille est un monstre, elle a aussi des bons côtés. Par exemple, par une magie inexplicable, elle, si brutale, est capable de rester une demi-heure complète à feuilleter un livre à moi, sans image, juste pour le plaisir de tourner les pages. L'honnêteté me pousse à préciser que même s'il y a des images, le livre est systématiquement à l'envers. Et que je me fais incendier quand je lui mets dans le bon sens.

Mais bon sang, de qui tient-elle ce fichu caractère ??

19 mars 2013

Déjà mars...

Par Maritxu

Déjà en mars, et j'abandonne le blog... Pourtant, les enfants grandissent et je suis en train de laisser passer des perles.

Entre le Demi-Belge, qui s'intéresse à de plus en plus de choses, et la Pucine, qui baragouine, devient de plus en plus indépendante, j'ai de la matière.

Bon, une du Demi-Belge :

Il ne vous aura pas échappé que nous avons changé de Pape. Passer à côté de cette information relève de l'exploit. Donc, même mon fils est tombé sur une photo d'un magazine affiché dans la rue de Benoit XVI. - Maman, c'est qui lui ? C'est un curé ? (N'oublions pas que Demi-belge est dans une école catholique. Ne me jetez pas la pierre, c'est la seule du village. Il a catéchisme tous les mercredi matin. Moi, j'essaie de rectifier derrière) - Finement observé ptit gars. C'est même mieux qu'un curé, c'est le chef des curés. On appelle ça un pape. - Pourquoi il est dans le journal ? - Parce qu'il a décidé qu'il était trop vieux pour être pape. Il prend sa retraite. Certaines personnes pensent que c'est bien, et d'autres pensent qu'il faut être pape jusqu'à la mort, comme les autres papes ont fait. Toi, tu en penses quoi ? -silence- - J'ai le droit de rien en penser ? - Tu as parfaitement le droit mon coeur, si tout le monde faisait comme toi et s'occupait de ses affaires, tout irait mieux.

Une autre. Je voulais carrément en faire une note et intituler ça " le mariage gay expliqué à mon fils ". Puis j'ai eu des lessives à faire.

- Maman, qu'est-ce que ça veut dire adopter ? - Adopter un enfant, c'est lui donner une famille quand il n'a plus de papa et de maman. - C'est quand les mamans n'aiment plus leurs enfants alors ? - Pas de tout ! Les mamans aiment toujours leurs enfants. Mais des fois, les mamans meurent, tu sais. Ou elles ne peuvent vraiment vraiment pas garder leur bébé, pour des tas de raisons compliquées, mais c'est rare. Alors quelqu'un décide de confier le bébé tout seul à quelqu'un qui veut aimer un bébé, et qui ne peut pas en avoir. - Comme quand il y a deux mamans alors ? - EXACTEMENT ! Pour faire un bébé, tu sais ce qu'il faut ? - Oui. Un papa, et une maman. - Bien. Donc, quand il y a deux mamans, ou deux papas qui sont amoureux, ils ne peuvent pas avoir des enfants tout seuls. - Oui. - Alors ils adoptent quand ils ont envie d'avoir un enfant, et ils décident d'aimer cet enfant qui est tout seul. Comme ça, l'enfant est heureux, et les parents aussi. C'est clair ? - Oui. C'est bien comme ça.

Je suis bien consciente que je ne livre que des conversations en moment, avec le demi-belge, mais ce sont vraiment ces conversations avec lui que je trouve intéressantes. Et puis de toute façons, c'est mon blog, débrouillez-vous avec.

Pucine, quant à elle, a un véritable don pour la délégation. Plus tard, cette enfant sera un chef quelquonque, à n'en pas douter. Zut, je crois que j'ai déjà blogué ça. Bon, une autre.

Son vocabulaire s'étend. C'est amusant pour nous parce que le Demi-Belge n'a jamais voulu répéter des mots, et s'était inventé un vocabulaire bien à lui. Alors, les "popopom" pour "pommes" et autres "ssoooss" pour chaussures (ou chaussettes d'ailleurs) nous émeuvent aux larmes. Ok, je pousse un peu. Mettons que ça nous fait rire.

En revanche, elle lance, et je n'ai toujours pas trouvé de parade pour ça. Dès qu'elle est contrariée dans ses objectifs, c'est à dire 24 fois par jour, elle manifeste son désaccord par des hurlements stridents, et en lançant au loin tout ce qui se trouve à sa portée, doudou inclus. Evidemment, la proximité d'une baignoire remplie devient hautement dangereuse, parce que le doudou sus-mentionné a fini plus d'une fois dans la flotte, à 20 minutes du dodo, et même si elle le balance avec la dernière énergie quand elle ne veut pas dormir, il est quand même nécessaire à son endormissement. Cette gamine est pleine de paradoxes, je sais, ce n'est pas ma fille pour rien.

Pour l'empêcher de lancer, j'ai essayé la gentillesse, gronder, menacer, taper sur les doigts, rien n'a changé. A la première fessée, j'ai décidé que j'allais changer mon fusil d'épaule parce que décidement, je n'aime pas taper sur mes enfants. J'ai essayé le coin, ça a fonctionné une fois. A la suivante, elle avait bien compris qu'elle pouvait revenir hurler au milieu du salon toute seule, et je ne voyais pas comment j'allais bien pouvoir l'attacher à son coin. Parce que la petite fille est maligne, la crapule. Etape suivante, salle de bain fermée. Succès mitigé. Je ne l'y mets plus depuis qu'elle a pigé que mettre le réhausseur contre la porte lui permet d'atteindre la poignée et qu'elle s'est cassé la goule en ouvrant. Le lit ? Vous croyez vraiment que les barreaux vont la retenir longtemps ? La dernière fois, je suis rentrée in extrémis, elle avait déjà presque tout escaladé.

Je n'ai plus d'autres solutions, alors j'ai repris au début. J'explique calmement.

Je l'aurai à l'usure, vous allez voir.


19 décembre 2012

Un peu de féminisme

Par Maritxu

Une amie m’a dit un jour que je pouvais ranger mon féminisme si je m’estimais traitée à égalité avec les hommes. S’il est vrai que dans mon métier et dans ma vie en général, je prends ma place et je m’affirme à l’égal des hommes, il m’arrive de m’insurger. Je prends ma cape et mon épée, bougez pas, j’arrive.

Ce midi, à la radio, je prends en cours une émission sur l’avortement. Apparemment un collectif demande l’abrogation de la loi dépénalisant l’avortement en Belgique (loi de 1990 seulement). Au téléphone, des « pro-vie » clament le droit à la vie des fœtus. Je mets quelques minutes avant de percuter : que des hommes. Que des hommes qui se permettent de dire des choses telles que « on ne devrait pas obliger les femmes à avorter » « les grossesses sont un moment de joie pour la vie à venir » « la majorité des femmes qui se présentent à l’avortement ne veulent pas avorter en réalité » « c’est la vie d’un futur être humain qui est en jeu »

Et le droit des femmes à avoir une vie, ils y ont pensé un peu, ces défenseurs de fœtus ? Parce qui va se fader les nausées / hémorroïdes / varices / vergetures / gonflements de la grossesse ? Et les lochies après pendant 2 mois ? Qui va souffrir le martyre pour mettre au monde le bébé ? Qui ne va pas retrouver sa silhouette après l’accouchement ? Qui ne va pas avoir toutes ses primes au boulot parce qu’elle a renouvelé les générations sans un seul jour de congé pathologique ? Qui va peut-être être obligée de mettre sa carrière entre parenthèse parce qu’elle n’a pas trouvé de mode de garde ? Voire même ne pas commencer de carrière du tout pour celles qui sont jeunes ?

Les mecs, vous êtes bien marrants, mais ce n’est pas vous. C’est nous, et nous seules, sauf éventuellement pour le dernier point, mais reconnaissez que les hommes au foyer ne sont pas légion.

Comme si c’était facile d’avorter. Comme si ça ne déchirait pas les trippes. Comme si ça ne faisait pas physiquement mal. L’avortement n’est pas un moyen de contraception, c’est la solution de la dernière chance. Croyez bien que si on pouvait se passer d’un avortement, on le ferait. Je le sais. Même si c’était pour raisons médicales, j’ai avorté, et ce n'est pas facile. J'ai avorté la mort dans l’âme et un embryon mort en dedans de moi. Je remercie encore cette petite chose de ne pas m’avoir obligé à la tuer, parce que j'avais choisi.

Le jour où on obligera les hommes à prendre la pilule pour contrôler LEUR moitié de futur embryon, on en reparlera. Déjà qu’on a des règles tous les mois, nous, il est temps que les emmerdes de la procréation soient un peu mieux partagées dans ce monde.


26 novembre 2012

Dimanche pluvieux

Par Maritxu C'est dimanche, et comme le titre l'indique, il pleut. La matinée a été remplie de dessins animés pour le Demi-Belge, de hurlements pour la Pucine, et de tentatives de lecture de BD pour moi. Belge dort dans le canapé à côté, perclus de courbatures : nous avons cassé du mur dans la nouvelle maison toute la journée de la veille. On avance, c'est bien. La maison est un véritable chantier maintenant. C'est l'après-midi, il pleuvine et on s'ennuie. On pourrait, il faudrait faire quelque chose, mais personne n'a envie de lancer quoi que ce soit. On entend des tambours au loin. Tiens ? Des tambours ? Mais la saison des marches est finie dans le village, non ? Ca se rapproche... Ce sont bien des tambours, il y a même une fanfare. Demi-Belge, viens à la fenêtre, viens regarder les costumes. Non ? Ton 4ème film de la journée est plus intéressant ? DEMI-BELGE, C'EST SAINT NICOLAS DEHORS !!! En une demi-minute, toute la famille est dans la rue pour recevoir ses bonbons et suivre le cortège. Qui nous amène à la salle communale, où, comme tous les ans, un spectacle est donné gratuitement. On a perdu le Demi-belge pendant une heure et demie, disparu au premier rang. Nous nous tassons au fond, avec la Pucine debout sur mes genoux, très intéressée par les marionnettes liégeoises et l'emphase des comédiens. Encore une fois, le spectacle est de qualité, adapté aux enfants, mais qui a quand même bien fait rire les adultes. Encore une fois, Demi-Belge est ressorti avec un sachet de bonbons, et un bisou de Saint Nicolas, ravi. Encore une fois, je me félicite d'habiter un village si vivant, si convivial. Floreffe, ou comment transformer un après-midi pluvieux en un début de Noël. Merci.
8 novembre 2012

Bon mot

Par Maritxu On vient de me faire une bonne réplique pour une fois ! J'aime bien quand on remarque mes changements de coiffure, alors je mets un point d'honneur à le faire pour les gens que je cotoie. J'essaie d'y mettre un peu d'humour, tant qu'à faire : - Tiens, t'as changé de cheveux ? - Oui, j'ai mis des autres. Indépendemment du belgicisme, ça faisait longtemps que je n'avais pas trouvé un mot aussi bon. Bon, ok, papa me manque.
7 novembre 2012

L'histoire de Blombo

Par Maritxu

Des fois, je me dis qu’il faut que je blogue des vieux machins, sinon, je ne vais plus m’en rappeler. Ou transformer la réalité. C’est que c’est familial ça, comme tare, l’amélioration ou la transformation des souvenirs. Genre, j’en suis sûre de sûre, je m’en souviens comme si c’était hier, et les trois témoins de cette scène incrustée dans ma mémoire me soutiennent que non, non, pas du tout, ça ne s’est pas passé comme ça. J’ai une grand-mère championne du monde du souvenir arrangé.

Alors faisons un test : il y a très longtemps (dans une lointaine galaxie), je vous avais raconté ma phlébite et le teaser de fin c’était que j’allais vous raconter le sternum du frère et l’opération du cœur de la sœur.

Commençons par le frère, et voyons si nos souvenirs concordent…


Je suis en fac. C’est un jour de semaine et je suis à la maison. Est-ce la grève ? Je ne me rappelle plus, mais il est sûr que ce n’étaient pas les vacances puisque Blombo était en cours.

Le lycée appelle ma mère : mon frère s’est fait mal en sport. Ils demandent à ce qu’on l’emmène chez un médecin. Maman est coincée à la maison : elle garde des enfants, il faut attendre la fin de la journée que leurs parents viennent les chercher. Comme j’ai mon permis depuis peu, je prends la petite voiture et je file.
Je n’ai jamais été dans ce lycée, je ne le connais pas du tout. Maman m’a expliqué comment rentrer sur le campus en voiture, et y trouver l’infirmerie. Ca grimpe pas mal.
Je trouve mon frère avachi sur la table d’examen, qui grommelle « ne me touche même pas, j’ai mal ». L’infirmière a l’air de le prendre par-dessus la jambe et ne pas prendre son mal en considération. Bon d’accord, il est douillet, mais quand même, je trouve qu’un minimum de compassion ne ferait pas de mal.

Il monte en voiture et refuse catégoriquement de boucler sa ceinture : il a trop mal. Ceux qui connaissent le mauvais caractère de Blombo adolescent comprendront pourquoi je n’ai pas insisté. Les autres peuvent imaginer ! Je passe vite sur une splendide marche arrière avec l’AX des familles dans une pente abrupte parce qu’un ingénieur qui s’est cru intelligent a décidé que dans un lycée, les voitures n’avaient que peu de chance de se croiser et que des crétins s’entassent dans un accès qu’ils voient pourtant clairement déjà occupé. Et sans caler, s’il vous plait.
On arrive chez le médecin qui nous prend entre deux rendez-vous. Blombo explique qu’un double salto avant s’est mal passé, qu’il n’a eu le temps de tourner qu’une fois et demie et qu’il est ensuite retombé à plat dos. Son menton a alors violemment heurté son sternum. Depuis, il a mal. Le médecin ouvre des grands yeux et l’ausculte.

Il lui prend très délicatement la tête entre les mains et la fait tourner lentement vers la droite.
*crac*
Sans déconner, j’ai vu le médecin pâlir. Sa tête était tellement comique que même Blombo lui est venu en aide en lui disant « Non, ne vous inquiétez pas, c’est normal, je craque de partout ». Alors que bon, Blombo n’était pas DU TOUT en mode « j’aide les gens ». Le médecin termine son mouvement, et démarre la rotation vers la gauche.
*crac*
« C’est TOUJOURS normal ? »
« Oui, oui »

L’examen se termine : les cervicales n’ont rien.
Le médecin tapote partout sur son torse avec deux doigts en demandant si ça fait mal. Non.
Il prend une pause et, avec un seul doigt, effleure exactement au milieu, sur le sternum. Blombo se plie en deux : « Vous recommencez ça, je vous bute ».

(En y réfléchissant, il n’a pas pu dire ça, mon frère est bien élevé quand même. Même si ça fait horriblement mal. T’as dit quoi en vrai ? Parce que dans mon souvenir c’est vraiment ça)

Le médecin commente qu’il ne comprend pas, il a l’air de s’être cassé le sternum, alors que dans ce cas de figure, normalement, ce sont les cervicales qui auraient dû trinquer. Finalement, il a plutôt eu du bol que les cervicales aient tenu. Il vaut mieux avoir mal que ne plus sentir son corps du tout, non ?

Maman arrive et prend le relais. Je rentre à la maison pendant qu’elle l’emmène passer une radio. Après s’être bien foutu de lui, quand le cliché revient, il parait que le radiologue a commenté « Ah oui, c’est bien cassé. Tu dois avoir mal ». Ce à quoi mon frère a répondu avec un brin d’énervement « Sans blague ».

Que faire pour un sternum brisé ? Rien. On ne peut pas plâtrer, on ne peut pas maintenir, donc on se gave d’anti-inflammatoires et c’est tout. Alors, pendant quelques semaines, Blombo n’a pas pu tousser, rire, lever les bras, crier, sans avoir mal. Même parler trop fort était douloureux.

Comme on est méchants avec Amaia et le père, on lui racontait des blagues, et lui se retenait de rire en maugréant « Bande de connards ».

Alors ? Fidèle ou pas ?
Verdict dans les commentaires, et on verra si Blombo lit toujours le blog !

6 novembre 2012

Soleil, lune et étoiles

par Maritxu

La Pucine et moi avons depuis sa naissance une relation assez fusionnelle. Même si j'ai toujours été très prêteuse de mes enfants, elle n'est bien que dans mes bras, sur mes genoux, ou sur toute autre partie de mon anatomie qu'elle peut escalader.
La semaine dernière, elle est partie en vacances, avec pas moins de 3 grands-parents pour s'occuper d'elle et de son frère.
Elle est revenue,contente de me revoir, mais plus accrochée à moi. Je pouvais m'absenter de la pièce sans déclencher des hurlements angoissés.
J'étais un peu triste de ça. Je n'étais plus son centre du monde. Mais d'un autre côté, j'étais contente de son émancipation - et de ma liberté retrouvée, il faut bien le dire...
A la crèche, le lundi, elle m'a carrément snobé. Je n'existais pas, c'était bien simple. Il a fallu que je l'embarque de force, elle refusait de venir seulement me faire un bisou.

Et en rentrant, le soir, bardaf (c'est l'embardée), j'ai retrouvé mon pot de colle. Exactement le même que la semaine passée. Il a fallu que j'aille faire pipi avec la miss sur les genoux ! Mais où (où ?) est passée l'indépendance ?

J'ai eu 48h de liberté.
C'était un sursis.

31 octobre 2012

Léa

Par Maritxu Depuis le temps que je dis qu'il faut que je le blogue... Le week-end dernier nous faisions des courses, et je prépare (hé oui, déjà) mes cadeaux de Noël. Nous sommes dans un magasin de jouets, nous faisons le plein pour les petits cousins qui nous sont proches. Un cadeau pour Timothée, un cadeau pour Clémentine, un cadeau pour Léa. Pendant que je regarde les colliers fantaisies pour cette dernière, Demi-Belge vient me voir. - Tu fais quoi ? - Je cherche un collier pour Léa. - Oh ! Moi c'est celui-là que je préfère pour Léa (évidemment, le plus bling-bling du rayon, qui a dit que les enfants avaient bon goût ?) Il repart fureter ailleurs pendant que j'en choisis un autre. Plus tard à la caisse, je paye mes achats et Demi-Belge demande à revoir le collier de Léa (?). La vendeuse le lui montre avant de fermer le paquet, et mon fils dit avec un désespoir que je ne comprends pas : - Mais c'est pas celui-là que j'avais choisi ! - Enfin, je ne vais tout de même pas suivre tes idées à chaque fois ! J'ai le droit de choisir moi aussi ! - Mais c'est MON amoureuse ! HAAAAAA, j'ai compris, il y a maldonne. Il se trouve que l'amoureuse de mon Demi-Belge s'appelle AUSSI Léa. Je percute instantanément tout le quiproquo. Zut, il va falloir faire un cadeau que je n'avais pas prévu. On retourne aux colliers. Autant je veux bien mettre 10€ pour une petite cousine, autant pour une amoureuse de maternelle, ça fait un peu plus mal au fion. Quand je lui dis que c'est un peu cher pour sa Léa, voilà mon minot qui commence à fondre en larmes. C'est à peine à caprice, il est vraiment malheureux. Booon. Je trouve une petite bague, qui brille, pour 3€. Ca rentre mieux dans mon budget. Mon Demi-belge est soulagé, moi aussi. Le lundi suivant, je suis assez curieuse de la réaction de ma belle-fille : Demi-belge était tellement impatient de lui offrir son cadeau ! - Alors, tu lui as donné sa bague à Léa ? - Oui. - Et elle était contente ? - Oui. - Et elle t'a fait un bisou d'amour ? - Non. (Etttttttt ??? C'est tout ? Manifestement, il n'a pas envie de s'étendre, je lâche l'affaire) Une heure plus tard, il me dit d'un air embêté : -Tu sais maman, Léa, c'est plus mon amoureuse. QUOIIII ? C'est qui cette fille à qui on offre une bague et qui largue mon fils dans la même journée ?? Oh ? - Et comment tu le sais ? Elle te l'a dit ? - Non, c'est Anne-Lise qui me l'a dit. - Ben commence d'abord par lui demander son avis à elle, tu ne crois pas ? Tous les jours de la semaine, je lui demande s'il a demandé à Léa, et il procrastine. Le vendredi, enfin, il me dit : - Léa m'a dit qu'elle n'était plus mon amoureuse; maintenant, c'est celle de Martin. - Ha. Et tu es triste ? - Un peu. - Tu vas faire quoi ? - Trouver une autre amoureuse. La vie est paradoxalement très compliquée et très simple à 5 ans...
18 octobre 2012

Fail

Par Maritxu

J'ai acheté le tome 11 d'une série de gare dont je tairai le nom, parce que c'est VRAIMENT cul-cul la praline, j'ai un peu honte, mais je lis ça avec une délectation infinie, c'est comme ça. Je me rassure en me disant que je viens de finir un Simenon, j'ai eu mon quota de (vraie) littérature pour le mois.
Donc, je lis - avec délectation, toujours - mon tome 11. Et je me rends compte que j'ai du mal à suivre le fil. Les références à des événements que je n'ai pas lus sont nombreuses. Zut. J'ai pas lu le tome 10 ou quoi ?
Je fouille ma bibliothèque : si si, il est bien là. Certaines pages sont mêmes cornées, donc, je l'ai bien lu.
Je finis mon tome 11, et par acquis de conscience, je feuillette mon tome 10. Ca ne me dit rien. Enfin, pas grand chose. J'avance dans les chapitres en ayant l'impression de lire un bouquin tout neuf. A un moment, une petite feuille s'échappe du livre : c'est l'échographie de la Pucine, à 15 semaines de grossesse.
TOUT S'EXPLIQUE !
J'étais enceinte au moment de la lecture, avec un demi-neurone actif, et j'ai tout oublié. Voilà.

17 octobre 2012

Un garçon et une fille ? Ou un intellectuel et un bulldozer ?

Par Maritxu

C'est marrant comme les gosses peuvent être différents. Oui, bon, je sais, il y a un garçon et une fille, mais d'un point de vue caractère, éveil, motricité, ils sont absolument dissemblables.

Vidéos à l'appui, au même âge, le Demi-Belge était d'une patience infinie, d'une précision et d'une délicatesse rare pour mettre des crayons dans un pot, faire un puzzle, et recommencer, encore et encore. Sur les mêmes challenges, Pucine essaie la force, crie, arrive à en faire entrer un par hasard, réessaie la force, re-crie, et envoie tout balader. Ca doit être de la délicatesse toute féminine.

Dans le bain, son frère était paniqué à l'idée de taper dans l'eau, et j'ai dû déployer des trésors de patience pour qu'il ne hurle pas si une goutte atteignait son oeil. La Pucine, elle, se jette dedans sans regarder. Il m'a fallu quelques temps avant de me rendre compte qu'il n'était pas nécessaire de me précipiter à chaque plouf : elle flotte. Véridique. Elle flotte, hilare, avalant de grandes goulées d'eau et rigolant comme une bossue. Plutôt que de la redresser moi-même, j'ai eu envie de lui apprendre la vie et de la laisser se dépatouiller. Après plusieurs appels à l'aide bruyants, tant pis, elle s'est retournée dans l'eau pour atterrir à quatre pattes, phasage qui implique nécessairement une immersion totale. Même pas peur. Elle en redemande.

Hier soir, elle s'amusait à sauter debout dans le bain, et à retomber assise, à grands renforts d'éclats de rire et d'éclaboussures. J'ai eu beau me fâcher, à base de "l'eau du bain reste dans le bain" "tu vas finir par te faire mal, je te rappelle que dans la baignore tu n'as pas de couches", "etc..." elle s'en cognait. Résultat, elle a fini par se faire mal à retomber sur un jouet, et à pleurer de douleur. He ben croyez le ou non, elle a recommencé 15 secondes après, alors qu'elle pleurait encore.

Quand je pense que le Demi-belge n'a appris à sauter à pieds joints que l'année dernière...

C'est sûr, chez nous, on ne s'ennuie pas.


16 octobre 2012

à quoi sert la médecine du travail ?

par Maritxu En France ou en Belgique, je me pose la même question... - Vous avez ammené un échantillon d'urine ? (évidemment madame, j'étais ravie d'acheter en pharmacie le récipent adéquat, de me trimballer avec toute ma journée de boulot, et puis entre nous, ammener soi-même son échantillon, c'est super fiable, on est sûr à 100% que c'est bien mon urine que je vous donne) - Non - Ha, bon. Bien, de toutes façons, vous n'avez pas de diabète dans votre famille ? - Ben si, une arrière-grand-mère et ma cousine. - Ha. Mais c'est un diabète dû à l'âge ? - Non, elle a été diagnostiquée vers 30 ans, et c'est le plus mauvais diabète, celui à 5 piqûres par jour. - Oh. Quelle malchance. Bonne journée madame. Je ne suis pas médecin, évidemment, mais je vois là comme un petit manque professionnel.
6 octobre 2012

Brève

Par Maritxu

 

Dans la voiture avec demi-belge à l'arrière. Il a faim. Je lui conseille de fouiller son cartable à la recherche d'un biscuit oublié. Il y trouve, ravi, les pommes de sa collation.
5 minutes après, il avale de travers et tousse. Je lui demande si ça va :

"Oui Maman, ça va, c'est juste que les vitamines ne sont pas passées par le bon trou"

(je me suis retenue d'éclater de rire)

5 octobre 2012

Une journée ordinaire

Par Maritxu Pucine, je ne comprends pas pourquoi tu hurles. Qu’est-ce que tu veux ? Non, Pucine, on n’a pas le droit de jouer avec la poubelle. On ne met que des choses sales dedans. Demi-belge, arrête de taper ta sœur. Pucine, arrête de taper ton frère. Demi-belge, ça fait trois fois que je dis non, la prochaine fois tu auras une tape sur les doigts. Pucine, ça ne se mange pas. Pucine, il faut boire ton lait. Pucine, descend de là, tu vas te casser la figure. Je te l’avais bien dit. Demi-belge, arrête de gronder ta sœur, c’est à moi de le faire. Pucine, mais pourquoi tu cries ? Vous comprenez pourquoi je ne blogue plus ?
2 septembre 2012

Olympiques et Paralympiques

Par Amaia

Cet été, Londres est devenu le centre du monde sportif – et au final le centre du monde tout court. Les J.O. sont terminés et les Paralympiques viennent de commencer.

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Pendant des mois avant la cérémonie d’ouverture du 27 juillet, tout a été fait pour dégouter les Londoniens de ce qui allait arriver. Et franchement, ce n’était pas difficile de se laisser impressionner : métro lamentable, météo pourrie, scandale du personnel de sécurité… Les journaux étaient formels : l’apocalypse de 2012 commencerait à Londres avec les J.O.

On se voyait déjà submergés de touristes qui ne savent pas où ils vont, coincés dans des rames de métro bondées, bloqués par les courses dans Londres. Difficile de s’enthousiasmer à l’idée du « greatest show on earth » dans ces conditions !!

Et puis le 27 juillet est arrivé, la reine a joué dans son premier James Bond, Danny Boyle a soufflé tout le monde avec une cérémonie grandiose et émouvante… Et Londres a prouvé qu’elle était à la hauteur du pari olympique.

Je ne suis pas très sport : je déteste le foot, je regarde un match de rugby de temps en temps (mais je ne connais pas le nom d’un seul joueur) et je ne m’intéresse au tennis que parce que c’est le seul sport dont je connais plus ou moins les règles. Mais, comme beaucoup, je me suis laissée prendre par la magie olympique. D’abord, ces gens ont travaillé dur pour être là, et ça se voit. Quand ils gagnent, ils sont vraiment fiers d’avoir gagné. Et voir l’histoire du sport s’écrire avec des athlètes comme Oscar Pistorius, premier athlète handicapé à concourir aux Paralympiques et aux J.O., franchement, ça fait quelque chose !

J’ai réussi – je ne sais pas trop comment – à avoir un ticket pour aller voir les préliminaires du taekwondo, la veille de la fin des J.O. J’étais un peu nerveuse, je ne connais pas du tout ce sport, et franchement, j’avais un peu peur de m’ennuyer. Je ne pensais pas rester jusqu’au bout ! Mais l’ambiance dans les gradins était fantastique, on se sent presque comme à un concert ! Je suis vraiment contente d’avoir pu voir du taekwondo live, c’est un sport très impressionnant (exemple ci-dessous, ça donne des photos un peu surréelles).

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Et vendredi dernier, grâce à une collègue qui avait un ticket en trop, j’ai pu aller voir les Paralympiques – et visiter le parc olympique ! Le taekwondo se passait ailleurs, et on ne peut rentrer dans le parc qu’avec un ticket, évidemment. Le parc est absolument immense et très bien organisé. Les toilettes sont propres, nombreuses, c’est parfait ! Et le clou des J.O., pour moi, ce sont vraiment les volontaires : quasiment tous ont le sourire, vous accueillent le matin avec des « good morning, how are you today ? I hope you enjoy the show, have a good day ! ». Je ne sais pas si ça tient plus à la politesse innée des Britanniques ou si les volontaires sont simplement juste contents de faire partie des J.O., mais je pense que ce sera le challenge de Rio : faire mieux que les volontaires de Londres !

Mais revenons aux Paralympiques. Nos tickets étaient pour la natation, préliminaires le matin et finales le soir. Si les J.O. voulaient « inspire a generation » (le slogan des Jeux), franchement, je crois que c’est avec les Paralympiques que c’est le plus évident ! Voir des gens handicapés aller contre leur handicap pour être sportif de haut niveau, c’est vraiment impressionnant. Et je suis d’autant plus gênée de savoir que la dernière fois que je suis allée à la gym, c’était il  a cinq ans.

C’est assez étrange de voir une course, surtout en natation apparemment. Il y a des handicaps très différents, et je me demande comment on peut faire pour évaluer les compétences des athlètes. Les différences de niveau sont parfois frappantes, et c’est dû au fait que les handicaps sont parfois très différents entre les athlètes. Mais de même que pour les J.O., l’ambiance dans le centre aquatique était au top, et les gens encourageaient jusqu’au dernier des athlètes à rejoindre le bord de la piscine. Encore plus qu’avec les athlètes de juillet, il y a un certain respect vis-à-vis de ces gens que la vie n’a pas gâté, et qui accomplissent plus que le commun des mortels.

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(le stade olympique avec le "Orbit" dans lequel on peut monter pour £15, la foule du parc olympique, et la piscine olympique du centre aquatique)

Et finalement, les J.O. se sont très bien passés, vu que la moitié des Londoniens ont préféré partir en vacances plutôt que de rester ! A voir comment les Paralympiques vont affecter la vie ici, vu que demain c’est la rentrée scolaire…

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