Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Nobody expects the Spanish inquisition
Nobody expects the Spanish inquisition
Publicité
Nobody expects the Spanish inquisition
Derniers commentaires
Archives
25 juillet 2006

The End of the Affair

Ca y est, je l'ai vu.

Et bien... c'est effectivement desesperement romantique! Moulin Rouge a cote fait figure de film de bourrins, c'est sur... Mais rappelons l'histoire, d'abord. (enfin, rappelons, rappelons, disons-la tout court, en fait).

Londres, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Sarah est mariee a Henry, qui travaille au ministere, et qui n'a que tres peu de temps a consacrer a sa femme. Il n'est pas taille dans le moule des amants, il ne la remarque pas, elle devenue pour lui une habitude, elle fait partie de son quotidien.
Elle rencontre un jour Maurice Bendrix, un ecrivain qui habite leur quartier; le coup de foudre est bien sur immediat et reciproque; "the affair" commence. Bendrix l'aime avec toute la jalousie dont il est capable, et pourtant un jour Sarah disparait, sans une explication.
Deux ans se passent, Bendrix tombe sur Henry au detour d'une rue. C'est le moment pour lui de comprendre enfin ce qui s'est passe...

Ralph Fiennes et Julianne Moore sont un couple plus que convaincant, coince entre le mari de l'une et la jalousie maladive de l'autre. Sarah s'evertue a convaincre son amant qu'il n'a rien a envier a son mari, mais la jalousie de Bendrix resiste a tout... Ralph Fiennes n'est decidement pas fait pour les histoires d'amour tranquilles. Il joue a merveille cet amant qui doute de tout, alors meme que le mari ne peut etre une menace... Dans le film, il dit qu'il mesurait son amour a l'etendue de sa jalousie; je trouve l'image jolie, bien que terrifiante, et si j'en crois certaines scenes, il l'aimait plus que tout.

Donc, oui, The End of the Affair est un film absolument, desesperement, fondamentalement romantique. Je dois avouer que sans un petit resume avant, comme celui que je vous ai fait plus haut, on se perd un peu entre les flash backs et le present de l'histoire...  Comme il ne se passe que deux ans entre la fin de la liaison et les "retrouvailles", les personnages n'ont pas change physiquement, ils ont presque les memes fringues... Le doute s'installe parfois, mais heureusement pas pour longtemps.

En definitive, je crois que j'ai aime, meme si j'essaye d'occulter le fait que c'est un film avec Ralph Fiennes, j'essaye d'etre objective... ^^ C'est un bon film, mais il faut etre prevenu: c'est une debauche de sentiment, de haine, d'amour, de jalousie, de passion...

Et une mention particuliere pour Jason Isaacs qui joue un petit role... (j'en ai lache ma cuillere de glace en voyant son nom dans le generique, c'est dire!;-) Celui d'un amant... bien particulier. Voyez-vous meme! (Comment ca, j'en entend demander qui est Jason Isaacs??? Pfiou... Jason Isaacs, c'est Lucius Malfoy, c'est le mechant dans Le Patriote, c'est le capitaine Crochet dans le tres recent Peter Pan, et en regardant sa filmo, je me rend compte que ouuuuh pinaise, il a meme joue dans Armageddon!!!! Truc de ouf, comme dirait l'autre).

end_of_the_affair

Publicité
Publicité
23 juin 2006

Paris, je t'aime!

Paris_je_t_aimeJ'ai vu le "film-événement" mercredi 21 juin, jour de la fête de la musqiue, de l'été, et accessoirement, de sa sortie.

L'expression "film-événement" me faisait un peu sourire, je dois l'avouer, puisque Mission Impossible 3 faisait aussi figure d'événement... Cette expression regroupe trop de films, de genres et d'acteurs pour que j'y prête une quelconque attention.

Cela dit, il est vrai, que même avant d'avoir vu Paris je t'aime, on ne peut qu'être impressionné. Un tel casting d'acteurs, d'actrices, de réalisateurs... Bruno Podalydès, Gus Van Sant, Natalie Portman, Elijah Wood, Gérard Depardieu, Gaspard Ulliel, Marianne Faithfull, Willem Defoe, Juliette Binoche, et j'en oublie, la liste originale est bien plus longue... Autant de raisons d'aller le voir!

Maintenant, le concept. (J'achète!) Intéressant, mais ça aurait pu être un projet suicide, sans queue ni tête... pensez donc, 18 films de 5 minutes chacun, représentant un quartier de Paris, avec pour fil rouge le thème de l'amour, de la rencontre... Ca aurait pu être une catastrophe. Décousu, incohérent, ennuyeux.

Vous sentez bien que ça ne s'est pas passé comme ça. Ca n'était ni décousu, ni incohérent, ni ennuyeux. C'était... magique. Ce n'est pas très compliqué: avec Paris je t'aime, vous rentabilisez comme jamais votre place d'ugc; avec une seule place de cinéma, vous voyez dix-huit films. En une heure et demi. Mieux que la fête du cinéma!

C'est réellement l'impression que j'avais en sortant de la salle. Dix-huit films en une heure et demi. Ca fait un peu fouilli dans mon esprit, mais dès que j'y pense, chaque acteur rejoint son histoire, son rôle... Chaque court possède une histoire, une magie qui lui est propre, et qui pourtant s'intègre parfaitement à l'ensemble. Paris, à mon sens, n'est ici qu'une toile de fond, on devine par là la place des Vosges, la colonne de juillet, la Seine, le museum d'histoire naturelle, la mosquée de Paris... Ces films sont loin d'être un documentaire sur l'architecture des grands monuments parisiens, ceux que tout le monde connait, des USA au Japon. Ils ne sont pas une représentation facile et évidente de Paris, la ville de l'amûr. Ils ont chacun un truc, qui tient en cinq minutes, mais qui souvent pourrait être développé deux heures.

Et c'est ça que j'aime par dessus tout, dans ces films. Ils nous font imaginer. Nous n'avons droit qu'à cinq minutes, il nous faut imaginer la suite, le début... On a suffisamment d'éléments dans les cinq minutes pour reconstruire un scénario qui se tienne. Chaque film nous ouvre une porte. Vers l'ailleurs de Paris. Vers l'ailleurs d'une rencontre.

Ce film est réellement un petit bijou. Que dis-je? Ces films!

De plus, il y a un côté pratique à la durée limitée... Si vous n'aimez pas un des courts, attendez le suivant... Sur dix-huit, un seul ne m'a pas plu. Mais ça vient grandement du fait que je n'ai rien compris; ce qui n'est en rien une excuse pour le film! mais bon, peut-être en le revoyant y verrais-je plus clair, qui sait?

Je ne m'attarde pas sur les prestations, admirables, des acteurs, car j'aurais peur d'en dire trop. Je préfère que vous vous fassiez une idée par vous-même, et que la surprise soit encore un peu là. Donc, pour finir, si vous ne saviez pas quoi aller voir au cinéma, faites un petit tour du côté du "film-événement". Vous pourriez passer un bon moment...

18 mars 2006

Johnny Cash au cinema

Walk_the_line

Walk the line!

Un film de James Mangold (aperçu dans Kate et Leopold, mais ça c'est juste pour ma fofolle, parce qu'à part nous, personne ne connait ce film avec Hugh Jackman!), avec Joaquin Phoenix (Gladiator, Signes, Le Village, Hotel Rwanda...) et Reese Witherspoon ( Et si c'était vrai, La Blonde 1 et 2, la soeur de Rachel dans Friends...).

L'histoire: celle de Johnny Cash, qui commence aux USA dans les années 1950... C'est un chanteur de country music, qui dérive vers le rock'n'roll de l'époque. L'histoire de Johnny Cash, c'est l'histoire d'un homme qui a réussi, d'un talent, et en même temps celle d'une rock star qui est tombée dans tous les excès que ce métier sous-entend.

Ne vous fiez pas aux références peu flatteuses de Reese Witherspoon (encore que Friends, moi, j'aime bien), car c'est tout de même elle qui a gagné l'Oscar de la meilleure actrice! Et croyez moi, elle le mérite... La prestation des deux acteurs est excellente, très juste, et leurs voix... sont magnifiques!

Joaquin Phoenix ne ressemble pas à Johnny Cash, il n'a pas la même voix, il ne savait pas jouer de la guitare avant de faire ce film... et pourtant, on y croit. J'ai du mal à ma faire à l'idée que la tête du vrai Johnny Cash n'est pas exactement celle de Joaquin Phoenix! Et sa voix est fantastique, une vraie voix de basse! J'adore, dans les scènes de concert, lorsque Johnny rentre en scène, il s'approche du micro pour dire "Hello, I'm Johnny Cash"... Rien que pour ça, j'ai envie de revoir ce film!

On voit très bien dans ce film la montée de ce chanteur dans les années 50, sa découverte de la gloire, toutes les facilités qu'elle lui apporte, et la déchéance dans laquelle il va évidemment tomber... Une jolie leçon de vie, où on nous montre que l'amour, parfois, peut faire beaucoup de choses...

Il est évident que pour aller voir ce film, il faut aimer un peu la country et le rock, sinon... ça va être dur! Mais, pour ma part, c'était parfait, j'étais ravie! J'aurais dû avoir 20 ans dans les années 50 pour voir les débuts du rock'n'roll, et 30 dans les 1960's pour les Beatles! C'est un film très réussi, avec d'excellents acteurs (en plus des deux cités plus haut)... Un bon moyen de (re)découvrir Johnny Cash!!

Voici les paroles, de "I walk the line", écrite pour June Carter (le rôle de Reese), qui résume assez bien l'esprit du film... encore que!

I keep a close watch on this heart of mine
I keep my eyes wide open all the time
I keep the ends out for the tie that binds
Because you're mine, I walk the line

I find it very, very easy to be true
I find myself alone when each day is through
Yes, I'll admit that I'm a fool for you
Because you're mine, I walk the line

As sure as night is dark and day is light
I keep you on my mind both day and night
And happiness I've known proves that it's right
Because you're mine, I walk the line

You've got a way to keep me on your side
You give me cause for love that I can't hide
For you I know I'd even try to turn the tide
Because you're mine, I walk the line

I keep a close watch on this heart of mine
I keep my eyes wide open all the time
I keep the ends out for the tie that binds
Because you're mine, I walk the line

12 février 2006

Asterix et Obelix, mission Cleopatre

"C’est une bonne situation, ça, scribe ?

Mais vous savez, moi je crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation, hein… En fait, moi j’ai toujours eu la passion, depuis que je suis enfant, de la peinture et de l’écriture, c’est-à-dire finalement quasiment la même chose, et ce qui est assez amusant, c’est que j’ai eu plus tard l’occasion de vivre cette passion, de l’habiter, de faire ce qu’on appelle profession-passion.. J’ai.. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui, avec vous, je dirai que c’est d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi, et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres, forgent une destinée, parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste comme on dit chez nous, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face, je dirai, le miroir qui vous aide à avancer. Alors, moi, ça n’est pas mon cas, comme je le disais là, parce que moi au contraire, j’ai pu, et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu’amour, je chante l’amour. Mais ce qui est amusant d’être là ensemble, et qu’on évoque ça aujourd’hui, c’est que je suis à ce tournant là de la vie aujourd’hui, je réalise pleinement par ce travail avec mon maître, je réalise cette passion. Mais quand je dis passion, c’est vraiment, c’est le cœur, c’est les tripes, c’est le vécu d’un homme, un homme qui peut s’exprimer. Je crois que je vous embête un tout petit peu là, non ?

Pas du tout…

Mais, finalement, quand beaucoup de gens me disent aujourd’hui, « mais comment fais-tu pour avoir cette humanité », et bah, je leur répond très simplement, je leur dis, c’est ce goût de l’amour, le goût de faire une chaîne d’amour, a « love channel », comme disent nos amis d’Outre Manche, ce goût donc qui m’a poussé, aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ? peut-être tout simplement à me mettre au service de la communauté, et à faire le don, le don de soi. Je vous embête pas un petit peu avec mes histoires ?

Du tout."

Film écrit et réalisé par Alain Chabat, et ici, prestation d'Edouard Baer. Il faut quand même rendre à César ce qui lui appartient.

Respect et robustesse, mes amis.

21 janvier 2006

Everything is illuminated...

...by the light of the past...

Everything is illuminated est un film de Liev Schreiber, plus connu pour ses prestations dans Sphere, Scream (1 et 2), Hurricane Carter... un peu éclectique, j'avoue. Mais là, ce sont ses débuts derrière la caméra, et honnêtement c'est plutôt réussi.

Bref. Ce film raconte l'histoire d'un juif américain (je jure que woody allen n'est en rien dans la réalisation!!) qui retourne en Ukraine, voir là où son grand-père a grandi, voir ce que son grand-père a fui pendant la seconde guerre mondiale. Il se retrouve pris en charge par deux Ukrainiens, un grand-père et son petit-fils, le premier conduisant la voiture (pourrie, évidemment), le second faisant office d'interprète.

C'est un film tout petit, qui n'a d'ailleurs pas fait de bruit à sa sortie, et pour tout vous dire, si je suis allée le voir, c'est parce qu'Elijah Wood joue le premier rôle... mais aussi parce que j'ai vu la bande-annonce, sur www.allocine.fr, à qui je peux bien faire de la pub parce que leur site est quand bien pratique. La bande-annonce avait ce je-ne-sais-quoi de frais et d'agréable, ce truc qu'ont tous les films un peu déjantés, qui vous transportent pendant 1h30...

On y découvre l'Ukraine, que pour ma part je ne connaissais pas du tout. Et bien, permettez moi de vous dire une chose: la campagne ukrainienne est magnifique. Sans rire, c'est beau l'Ukraine, quand on quitte les villes. Parce que si on y reste, on ne voit que le côté ex-pays faisant parti de l'URSS, ce qui ne revient pas à quelque chose de vraiment reluisant...

Elijah Wood est, comme d'habitude, très bien en juif complètement introverti et un peu fêlé sur les bords. Je dis "comme d'habitude", mais j'entend depuis the Lord of the Rings, parce qu'avant... pfiou! Entre Flipper, The Faculty et Deep Impact, mon coeur balance, vraiment...! Mais depuis Frodon, je dois admettre que sa filmo me plaît de plus en plus: Eternal Sunshine, Sin City. S'il continue comme ça, il va finir dans la rubrique "mes préférés", ce petit! (Oui, je sais, venant de moi, appeler Elijah Wood petit, c'est vraiment pas sympa.)

Everything is illuminated est un film initiaque en fait... Jonathan Safran Foer (Elijah Wood, donc) part à la recherche de son grand-père, mais c'est en fait lui qu'il cherche. Depuis qu'il est petit, il collectionne des objets ayant appartenu à sa famille; tout est classé, épinglé sur le mur, jusqu'au dentier de la grand-mère. L'Ukraine va lui permettre de retrouver qui il est, en retrouvant à Trachimbrod la trace de ce grand-père à qui il ressemble tant. Mais il n'est pas le seul à grandir dans l'aventure: son interprète, Alex, va aussi comprendre beaucoup de choses, sur son pays notamment. Sur son grand-père aussi, qui veut rester muet du début à la fin. Enfin, muet dans le sens où il ne parle pas de la guerre, car sinon, il feint d'être aveugle. Mais non, c'est pas compliqué!

Avec mes références littéraires pré-bac, j'irai presque jusqu'à dire que Trachimbord est leur graal... L'endroit où chacun va se retrouver, va savoir ce qui l'amène ici, et pourquoi il va repartir pour ne sans doute jamais revenir... La seule différence avec Arthur, c'est que eux, ils le trouvent, leur graal. Ce film est un hymne à la vie, à la beauté (des paysages notamment, je vous ai dit que l'Ukraine, c'est magnifique!), et au fait qu'il faut savoir vivre avec son passé pour pouvoir envisager un futur... Il faut se connaître pour pouvoir avancer.

Et vous savez quoi? Je suis dégoutée. Je vous répète depuis le début que l'Ukraine, c'est magnifique, et ce film a été tourné en République Tchèque. Merde. Bon, c'est pas grave, relisez le tout, et remplacez "Ukraine" par "République Tchèque". Vous verrez, ça marche quand même. (n'empêche, je trouve ça con, moi, de dire qu'une histoire se passe à un endroit, et la filmer dans un autre... pfiou.)

Au fait, à titre d'information, juste comme ça, si ça vous intéresse, le dvd sort le 21 mars. Ca vaudrait le coup de voir ce que vous avez sûrement raté en salle... vu le peu de bruit qu'il a fait...

Everything_is_Illuminated_800

Publicité
Publicité
21 janvier 2006

Brokeback Mountain

Séduite par l'affiche, la bande annonce, et par la simple curiosité de voir ce que vaut Jake Gyllenhaal, je suis allée voir Brokeback Mountain Secret... L'histoire en quelques mots: deux cow-boys partent garder des moutons (pas de vaches ou de cochons dans ce film,désolée...) en haute montagne, sans se connaître. Au fur et à mesure du temps qui passe, ils se rapprochent, d'abord amicalement, puis physiquement. Malgré leur éducation ("I ain't a queer"), cet été à Brokeback Mountain va changer leur vie...

Ce que je retiens de ce film, c'est la performance de Heath Ledger... Il est touchant, émouvant, tout en retenue, à l'intérieur... Ennis, son personnage, parle peu, ce qui le rend insondable, mystérieux au premier abord, mais en réalité, ses sentiments et sa détresse n'en sont que plus criants. En effet, comment concilier ces trois aspects dans une vie: être en 1963, être un cow-boy, et être gay? Cela paraît impossible, et ça l'est. Réellement. L'Amérique profonde des années 60 (et même la pas profonde, à l'époque, c'était pareil pour tout le monde) considère l'homosexualité comme un péché, une tare, une maladie... Les homosexuels étaient les "brebis galeuses" à éliminer... C'est toute cette éducation qu'ont reçu nos deux héros, qui les a forgé, et c'est ainsi que leur histoire paraît encore plus improbable.

Et pourtant... pas si improbable que ça. Je trouve le début un peu rapide, on aurait plus pu se focaliser sur l'évolution de leurs sentiments, mais néanmoins, le rapprochement progressif est très visible. Leur relation, qui restera toujours un secret, plus ou moins éventé, mélange violence et tendresse. Elle commence de façon violente, la première scène de sexe le montre bien. Cette scène est extrèmement intéressante (pas pour le sexe, merce, c'est pas la peine), pour la rapidité avec laquelle elle arrive, la façon complètement irréfléchie qu'ils ont d'accomplir l'acte, comme si c'était leur instinct qui décidait, comme si tout cela était presque naturel, évident, nécessaire. La tendresse apparait aussi, dans leurs moments de retrouvailles, où Jack rêve d'un ranch à deux, où Ennis n'oublie pas les tortures qu'on fait sévir aux homosexuels, ou aux supposés homosexuels (dans le Far West, on ne pose pas de questions, on agit).

Ang Lee a réussi à filmer une histoire d'amour entre deux hommes qui ne soit pas que la pâle copie d'une histoire hétéro, qui ne soit pas pleine de clichés qu'on a déjà vu des milliers de fois. Nous n'avons pas ici affaire à des folles, loin de là; ces deux gars sont des cow-boys, purs et durs! Il y a une retenue, une sensiblité dans la façon de filmer... qui fait de ce film une jolie réussite.

Et vous, vous en avez pensé quoi?

Publicité
Publicité
<< < 1 2
Publicité