Floups
Ce matin, Pucine fait flouuuups. Pour celles-z-et-ceusses qui n'ont jamais cotoyé un nouveau-né, c'est le signal d'un changement de couche.
Pourtant, cette fois-ci, un doute m'assaille : le bruit, pour le moins évocateur, était un peu inhabituel. Je renifle donc l'arrière-train de ma mouflette.
Eeerk. Aucun doute, c'est un caca, et un gros. Direction la salle de bain.
Allongée sur la table à langer, elle étale un sourire béat de libération, fait des cris de joie, bref, elle est aux anges.
J'ouvre la couche : rien. C'était un pet.
Ma fille se fout de ma gueule et en plus, ça la fait rire.
GPS
Moi qui suis une adepte des cartes, me voilà avec un GPS pour rejoindre mon Belge sur chantier. Bien contente en plus, parce qu'imprimer des cartes avec une bébé hurlante et un demi-belge qui m'assomme de "Maman, Maman" à longueur de temps, c'est fatiguant.
Dans la voiture, je règle le machin et on se lance.
"Tout droit après 300m"
"Tournez à gauche immédiatement"
"Au feu, tournez à gauche"
Petite voix derrière moi :
"Oh, mais on doit encore tourner à gauche ? Mais ça sert à rien, on l'a déjà fait, ça maman, hein ?
On doit quand même le faire ?"
Un matin
Ce matin, je me réveille comme ces 15 derniers jours : difficilement. Cacahuète a faim. Comme toutes les 2 heures, avec cette nuit une grande plage de "je ne veux pas dormir", de 1h30 à 4h, pendant laquelle je me suis effondrée plusieurs fois, et réveillée par ses halètements et sa propention à têter tout ce qui se trouve à sa portée : mon sein, mon bras, mon dos, ma chemise de nuit, et à marquer bruyamment sa désaprobation quand ce n'est pas un téton qui donne du lait.
Bref, je suis fatiguée.
A 7h30, le grand frère se réveille. Dieu merci, ce n'est plus 6h30, c'est les vacances et il se couche plus tard, avec le réveil en conséquence.
Je laisse le monstre affamé dans le lit avec son père pour m'occuper du grand. Un dessin animé et un bib' plus tard, je profite d'une accalmie pour prendre ma douche. En plein savonnage, j'entends la cacahuète hurler. Diable, le volume doit être élevé pour que je l'entende sous l'eau, mais pas de panique, son père est à côté d'elle. Je termine tranquillement, après tout, rien ne sert de se précipiter, elle a mangé, elle doit juste avoir besoin des bras, et puis son père est là.
Je boucle ma toilette, m'habille, le volume n'est toujours pas descendu, il a vraiment du mal à la calmer.
Je monte finalement, et trouve ma Pucine au milieu du lit parental, rouge écarlate de fureur, avec son père à côté, lui tournant le dos, en train de ronfler.
MAIS COMMENT FAIT-IL ??
Je craque
Antidote
Peter Pan
Indicateur de saturation
Ca manque de photos ici...
Alors une petite pour illustrer l'idée que "l'écharpe de portage, c'est top"
Et c'est pas mon demi-belge qui dira le contraire.
(au passage, je vous présente Plouplette)
Opération
Aujourd'hui, le demi-belge opère son père. Avec un tournevis.
Mon Belge feint une douleur atroce, puis se regarde le ventre et lui demande :
"tu as trouvé quoi dedans ?"
"ben, ton moteur."
Un bébé pour mon bébé
Mon loupiot a eu un bébé ce week-end.
Sisi, vous avez bien lu, un beau bébé tout rose, baptisé Plouplette.
Il faut savoir que mon demi-belge, comme tout garçon qui se respecte, est un inconditionnel des camions, tracteurs et autres engins motorisés, mais qu’il a chez ses grands-mères des poupées qu’il adore. Quand il était petit, il prenait plaisir à s’en occuper, mais ces vagues d'affections filiales dépassaient rarement l’heure. Or, depuis que je suis enceinte, tout a changé. En vacances chez Madie, il a passé une semaine complète accroché au poupon parisien, le trimballant partout, et gérant la tétine jusque dans le métro. Or, on a laissé le bébé à Paris, Marraine s’étant proposée pour lui en offrir un à la naissance de la petite sœur.
Sauf que.
Sauf que depuis, il soupire devant chaque poupée croisée dans un magasin. Il est d’accord pour attendre, mais c’est long quand même. Un peu trop long pour un 3 ans et demi ! Alors, dimanche dernier, en (petites) courses au Champion du coin, on a craqué.
Depuis, il ne l’a plus quittée, sa Plouplette. Il la promène, la nourrit, lui parle, la rassure, bref, il est parfait.
Moi, je n’ai vraiment pas peur de l’impact de l’arrivée de la petite sœur… A mon avis, il est archi-prêt.
Par contre, ce qui me plait beaucoup moins, c’est qu’il a tellement bien compris les relations généalogiques, qu’il m’appelle Mamie depuis.
« Si tu es ma maman, et que je suis le papa de Plouplette, alors tu es sa mamie ! »
C’est imparable.
A la question « Et alors, qui est sa maman ? », il a habilement esquivé la question. Faut dire qu'il hésite beaucoup entre Anne-Lise et Claire, ses deux amoureuses. Ha, ces familles modernes…
On ressort le pommier
Il y a 15 jours, mon demi-belge a attrapé un vilain eczéma compliqué d'impétigo au bord de la lèvre. C'était assez moche, et on a fini par atterrir chez le médecin. Il se trouve que ce docteur est aussi papa d'un petit garçon qui est dans la même classe que notre loustic. Alors, il sait trouver les mots qui touchent pour faire comprendre à notre suceur compulsif, que la tétine, c'est mauvais. Et puis Papa a proposé un pommier, avec cadeau à la clef, comme pour les couches.
Depuis, il en parle presque tous les jours, avec une vraie volonté de devenir "grand" (comprendre : avoir un cadeau, les enfants ne sont pas fous). Mais à l'heure du coucher, la tétine est toujours réclamée au dernier moment... Je n'ai vraiment pas envie de le forcer, c'est une décision qu'il doit prendre tout seul, sinon ça ne fonctionnera pas.
Et puis, hier soir, il avait l'air plus décidé que d'habitude. Quand nous sommes allés nous coucher, la tétine était toujours à sa place sur la table de nuit (et pas dans sa bouche !). Le réveil de ce matin a été impeccable :
"Maman, moi j'ai dormi sans la tétine, alors il faut dessiner une pomme !"
Et nous avons donc dessiné la première pomme de notre beau pommier tout neuf.
La différence par rapport à l'année dernière, c'est qu'il colorie sa pomme tout seul maintenant ("en dépassant un tout 'tit peu, mais pas boucoup, alors c'est pas 'rave, hein maman ?") , et que j'ai "oublié" de lui rappeler qu'avant, la pomme s'accompagnait d'un bonbon...
Je suis un monstre, je le savais déjà.
Sortie d'école
Comme chaque soir, à 16h30 (je n'échange mon job contre AUCUN autre), je vais chercher mon demi-belge à l'école. Il est pendu à la grille en train de papoter avec un copain. Il m'aperçoit, me montre du doigt à son copain et lui dit :
"regarde, c'est elle ma maman-ballon"
J'ai tant pris que ça ? Damn, et il reste encore 2 mois...
Mots d'enfants
Anecdote matinale
La gestion de l'après
Apprentissage de la lecture
Dialogue 2
Par Maritxu
Depuis que mon Demi-belge parle, les perles sont nombreuses... Plutôt que de les noter dans un cahier, je les bloggue ! C'est tout aussi pérenne, et en plus, vous en profitez !
- Dis, toi tu es ma maman ?
- Oui mon coeur.
- Et tu es gentille toute la journée ?
- Tu sais, je ne suis ni gentille, ni méchante, j'essaie d'être juste et c'est déjà pas facile.
Il digère quelques secondes la réponse.
- D'accord. Mais on est des mammifères, nous, comme les baleines et les girafes !
Il a raison !
Dialogue
par Maritxu
- Dis mon coeur, avec quoi on regarde ?
- heuuu, les lunettes !
- Ahaha ! Non, moi j'ai des lunettes parce que je ne vois pas bien, mais maintenant - j'enlève mes lunettes - avec quoi on regarde ?
- Les yeux !
- Avec quoi on entend ?
- Les oreilles !
- Avec quoi on sent ?
- Le nez !
- Avec quoi on fait des bisous ?
- Maman !
J'adore mon fils.
Sidérant
Par Maritxu
Les enfants réservent des surprises.
Et des fois, ils nous sidèrent.
Commençons par le commencement : nous allons à la bibliothèque toutes les semaines. Encore un héritage familial : je n’ai aucun souvenir de la première fois où je suis rentrée dans une bibliothèque. Aussi loin que je me souvienne, j’y ai toujours été. J’avais envie de faire la même chose avec mon demi-belge, l’habituer à lire dès son plus jeune âge, le familiariser avec le prêt, lui élargir son horizon. Et moi j’en profite pour me mettre aux classiques, sans trop de réussite d’ailleurs. Bizarrement, je reviens toujours au rayon science-fiction.
Je m’égare.
Bref, nous étions donc à la bibliothèque, et mon demi-belge fouille le rayon enfant pour dénicher les trois livres que je lui accorde toutes les semaines. Il s’arrête devant une couverture et s’exclame : « Ho ! C’est comme le chien bleu ! » C’est à cet instant que j’ai été sidérée.
Je conçois qu’une explication ou deux s’imposent :
Le chien bleu est un livre que nous avions pris 15 jours avant et qui lui avait beaucoup plu, avec raison :
Celui sur lequel il est tombé en arrêt est celui-ci :
C’est bien la même dessinatrice.
Mais qu’un moutard de 3 ans ai pu faire le rapprochement me laisse sans voix. Je vous laisse juge.