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Nobody expects the Spanish inquisition
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Nobody expects the Spanish inquisition
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15 octobre 2010

Convivialité

Par Maritxu

Je ne sais plus qui a dit que la convivialité d'une ville se mesure au nombre de bars que l'on y trouve. (J'ai cherché, et google n'a pas été mon ami.) Si on en croit cette définition, la Belgique est TRES accueillante.

J'ai cette semaine étudié la réfection d'une route dans un bled assez perdu. La route, en plein centre-ville, est, comme il fréquent en Belgique, rectiligne. Et sur ces 875m de ligne droite, il y a 12 bars-tavernes-terrasses de resto. 12. Pour 5200 habitants.

Impressive.

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26 octobre 2010

Ca m'éneeeerve

Par Maritxu

Depuis plusieurs mois, j’essaie d’organiser une activité avec une association. Le président de l’asso avait l’air emballé, il m’a répondu très vite et a proposé plusieurs pistes intéressantes. Mais pour la concrétisation, il m’a refilé à la nana qui gère l’antenne locale.
Je demandais principalement une rencontre pour qu’on en discute. Elle n’a pas cessé depuis juin, de reporter pour cause de ses multiples vacances/occupations. C’est vrai qu’elle doit être surchargée cette brave dame, elle est à la retraite et a deux petits enfants. C’est prenant, hein. En plus, moi qui ai bien cadré mon emploi du temps, elle ne me propose que des choses que je ne peux pas accepter. C’est fou quand même. J’arrive chez moi à 16h30, je ne peux PAS être disponible à 16h ! Quelle partie t’as pas compris ?
Et voilà qu’hier elle a le culot de me renvoyer un message « en me laissant choisir la date compte tenu de mon emploi du temps chargé ». J’hallucine. C’est à te dégouter de te lancer dans le caritatif.

Je vais finir par me débrouiller toute seule.

9 novembre 2010

L'accent

Par Maritxu

En ce moment, mon demi-belge me ramène de l'école un accent honteusement belge.
Il compte avec des "houit", quand il me raconte sa journée c'est "et pouis on a fait de la peinture"... Argg, mes pauvres oreilles de française écorchées ! Je bondis !
"On dit huit ! avec un U !!"

Je râle, je râle, mais c'est une cause perdue : il aura l'accent. Tout ce que je veux, c'est qu'il fasse la différence. Parce que le belge de base ne la fait pas du tout : pour lui, huit et houit, c'est pareil. Damn.

16 novembre 2010

Dialogue

par Maritxu

- Dis mon coeur, avec quoi on regarde ?
- heuuu, les lunettes !
- Ahaha ! Non, moi j'ai des lunettes parce que je ne vois pas bien, mais maintenant - j'enlève mes lunettes - avec quoi on regarde ?
- Les yeux !
- Avec quoi on entend ?
- Les oreilles !
- Avec quoi on sent ?
- Le nez !
- Avec quoi on fait des bisous ?
- Maman !

J'adore mon fils.

24 novembre 2010

L'apparence

Par Maritxu Récemment, j’ai découvert quelqu’un. Dans le mauvais sens du terme. C'est-à-dire qu’à la suite de confidences d’une personne qui n’a aucune raison de me mentir, j’ai découvert qu’on pouvait se tromper du tout au tout sur quelqu’un qu’on croyait connaître. Et que la réalité peut être franchement ignoble. C’est troublant. On en vient à se poser des questions sur tout le monde. Je suis effarée par l’importance du paraître chez certaines personnes. En même temps, si on a quelque chose à cacher, évidemment qu’il faut « faire semblant », et dissimuler. Moi qui suis plutôt (trop) franche de nature, c’est un comportement que j’ai du mal à comprendre. Qu’en fait je n’imaginais même pas avant qu’on me mette le nez dessus. Je fais toujours spontanément confiance aux gens. Je me demande si après cet épisode il ne va pas falloir que je fasse preuve d’un minimum de circonspection. C’est un pan entier de ma naïveté qui vient de s’effondrer. Le monde peut être laid. Sans que ça se voie au premier coup d’œil. C’est triste. Inversement, et heureusement, la grandeur d’âme d'autres n’est pas non plus visible au premier abord. Désolée pour cet article qui ne sert à rien, parce que je n’expliquerai rien de plus, mais j’avais besoin d’exprimer ça. Ecrire est vraiment un exutoire pour moi.
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19 janvier 2011

Papa

Le plus fort, c'est mon père.

J'ai coutume de dire que j'ai eu un père « à l'ancienne ». C'est à dire qu'il était la figure paternelle un peu lointaine, qui ne s'occupait jamais de nous faire à manger, ne vérifiait jamais nos devoirs, qui rentrait tard du travail, et SURTOUT qu'il fallait laisser dormir le matin.

Quand j'étais petite, je lui avais fait un dessin. Je le représentais tel qu’il était dans ma tête de petite fille : assis dans un canapé, avec ses lunettes et ses moustaches, devant la télé allumée.

Sa façon de s’occuper de nous, c’était de nous faire hurler de rire à chaque repas, en racontant des bêtises sans s'arrêter, en faisant voler des petits pois à travers la cuisine et en mettant sa serviette sur la tête et ses lunettes par dessus.

Le plus fort c'est mon père, c'était le seul gars au monde à être capable de raconter une blague, puis d'éclater de rire ensuite en disant « tiens, je la connaissais pas ! ». Seul lui était capable de se demander pendant 5 minutes pourquoi le phylloxera avait bien pu décimer les ignobles français...

Le plus fort c'est mon père, parce quand j'étais en classe de première, il a retrouvé sans aide la formule du déterminant pour calculer les solutions d'un polynôme du second degré. Et en regardant mon cours, il a commenté « ha ben tu commences à faire des trucs intéressants ».

Le plus fort c'est mon père, parce que pour mes 16 ans, il m'a versé d'office un verre de vin à table en me disant « t'as l'âge maintenant, faut connaître les bonnes choses ».

Le plus fort c'est mon père, même s'il était incapable de cuisiner un truc. Quand Amaia est née, il a bien fallu qu'il s'occupe de Blombo et moi : il a raté knackis. Il a traversé la vie avec une décontraction formidable et était de ceux qui ne connaissent pas le prix d’une baguette. Heureusement qu'il t'avait Maman, je ne sais pas ce qu'il aurait fait sans toi.

Le plus fort c'est mon père, parce que grâce à lui, je connais les règles de tous les sports. Même le curling. Même la natation synchronisée. Oui, même l'homme le plus fort du monde. Sauf celles du base ball. Ça l'a toujours tracassé, ça, de ne pas comprendre le base ball.

Le plus fort c'est mon père parce qu'il était fier de nous, ses enfants. Cet été, au détour d'une conversation, il m'a confié qu'il nous avait bien réussis. Que ça avait valu le coup de nous pousser à donner le meilleur de nous.

Voilà l'image que je veux garder de toi papa. L'image d'un gars qui riait beaucoup, qui aimait les bons vins rouges et qui nous aimait nous.

Le plus fort, c'était toi.

31 janvier 2011

La gestion de l'après

Après un passage aux toilettes particulièrement... odorant et liquide, je balance à mon demi-belge, 3 ans : - Ben ça y est, c'est officiel, tu es malade ! - Ha... Ca veut dire que moi je vais mourir ? J'ai éclaté de rire avant de me rendre compte des implications de cette remarque. Il va falloir du temps. Expliquer que la maladie de GrandPa était spéciale. Qu'en général les maladies ne sont pas graves. Je ne regrette pas de lui avoir dit la vérité. Je n'aime pas mentir à mon fils, et je pense qu'il est assez grand pour comprendre, sinon compatir. Il voit bien que je suis triste, et il faut bien que je lui explique pourquoi, et surtout que ce n'est pas de sa faute. Je dois juste m'attendre à d'autres questions comme "il est où ?", à des moments où je ne m'y attend pas, et qui feront mal, forcément.
3 février 2011

Bonne nouvelle !

Bon, il ne doit pas rester grand monde à l'ignorer, mais il faut que j'annonce quelque chose (au moins à toi Salpi, coucou !) Je tricote depuis quelques mois... Mon demi-belge va avoir un petit frère ou une petite soeur au mois de juin ! Ca bouge déjà dans mon bidou, et j'accueille cette nouvelle vie avec un plaisir immense. Enfin une bonne nouvelle au milieu de toutes ces mauvaises ! Ce qui est amusant, c'est que je me suis rendue compte aujourd'hui que moi, j'attends moins ce bébé que je n'attends la réaction de l'aîné à l'arrivée du bébé. Autant j'aimais mon demi-belge avant qu'il ne naisse, autant j'attends la naissance pour aimer ce second. C'est peut-être parce que justement, je me suis sentie tellement coupable de ne pas aimer tout de suite mon premier tout taché ? Ce qui est sûr, c'est que les trois premiers mois, j'étais à la limite du déni. Je ne voulais pas me réjouir, après la fausse joie de l'année dernière. Je ne voulais pas le dire, pas en parler, pas être félicitée. Je m'étais fixé comme limite pour être heureuse - vraiment - l'écho suivante de celle qui avait révélé le problème de l'année dernière. C'était en janvier, mon père est mort le soir même... il a quand même eu le temps d'entendre le sexe du bébé. Merci la vie ! Maintenant, j'ai même ressorti un pantalon de grossesse tellement j'assume !
29 avril 2011

Mots d'enfants

Nous avons une nouvelle étagère, pour accueillir mes BD qui débordent. Elle est grande, elle est belle, elle a été dessinée et réalisée par mon belge, parce que dans le commerce, c'est moche et c'est cher. Tant qu'à faire d'avoir un mari dans la construction, autant en profiter de temps en temps. Donc, nous avons profité du temps de la sieste pour chambouler tout le salon et monter le nouveau meuble. J'avais bien dit à mon demi-belge que quand il se réveillerait, il y aurait une nouvelle bibliothèque dans le salon. Le loustic se réveille et reste planté devant un long moment. On pense qu'il admire, mais non, il cogite : "Mais maman, cette bibliothèque, on peut pas rentrer dedans !"
2 mai 2011

Sortie d'école

Comme chaque soir, à 16h30 (je n'échange mon job contre AUCUN autre), je vais chercher mon demi-belge à l'école. Il est pendu à la grille en train de papoter avec un copain. Il m'aperçoit, me montre du doigt à son copain et lui dit :
"regarde, c'est elle ma maman-ballon"

J'ai tant pris que ça ? Damn, et il reste encore 2 mois...

4 mai 2011

On ressort le pommier

Il y a 15 jours, mon demi-belge a attrapé un vilain eczéma compliqué d'impétigo au bord de la lèvre. C'était assez moche, et on a fini par atterrir chez le médecin. Il se trouve que ce docteur est aussi papa d'un petit garçon qui est dans la même classe que notre loustic. Alors, il sait trouver les mots qui touchent pour faire comprendre à notre suceur compulsif, que la tétine, c'est mauvais. Et puis Papa a proposé un pommier, avec cadeau à la clef, comme pour les couches.

Depuis, il en parle presque tous les jours, avec une vraie volonté de devenir "grand" (comprendre : avoir un cadeau, les enfants ne sont pas fous). Mais à l'heure du coucher, la tétine est toujours réclamée au dernier moment... Je n'ai vraiment pas envie de le forcer, c'est une décision qu'il doit prendre tout seul, sinon ça ne fonctionnera pas.

Et puis, hier soir, il avait l'air plus décidé que d'habitude. Quand nous sommes allés nous coucher, la tétine était toujours à sa place sur la table de nuit (et pas dans sa bouche !). Le réveil de ce matin a été impeccable :

"Maman, moi j'ai dormi sans la tétine, alors il faut dessiner une pomme !"

Et nous avons donc dessiné la première pomme de notre beau pommier tout neuf.

La différence par rapport à l'année dernière, c'est qu'il colorie sa pomme tout seul maintenant ("en dépassant un tout 'tit peu, mais pas boucoup, alors c'est pas 'rave, hein maman ?") , et que j'ai "oublié" de lui rappeler qu'avant, la pomme s'accompagnait d'un bonbon...
Je suis un monstre, je le savais déjà.

 

5 mai 2011

Curieux

Il est amusant de voir le comportement des gens.
J'avais annoncé il y a quelques temps que nous avions le prénom. On était tellement contents d'avoir trouvé, qu'on l'a finallement fait deviner aux membres de la famille, puis carrément donné aux gens qui nous le demandaient.
Je me suis rendue compte que les personnes qui posaient la question étaient justement celles à qui je n'aurais pas eu envie de le donner spontanément. Alors que les amis ne demandaient rien. Faut-il faire le raccourci que je n'aime pas les personnes qui, par leur attitude, confirment leur statut de sans-gêne ?
Oui.

Bon, sinon j'ai préparation à l'accouchement à la clinique tout à l'heure, je suis un peu en retard pour commencer (31 SG), j'espère que je ne vais pas me faire gronder et que j'aurais le temps de finir le cycle... Parce que accoucher d'un garçon, je sais faire, d'une petite fille, non ! (c'est ce que j'ai expliqué à mon demi-belge ce matin)

7 mai 2011

Facebook

Ca fait des années que je suis sur ce réseau social, et je pense en faire une utilisation très raisonnée. Mes données personnelles sont archi-filtrées, mes photos visibles uniquement par mes amis, et je les connais réellement TOUS dans la vraie vie (à l'exception d'une, mais comme elle me l'a déjà dit : "je suis sure que si on se connaissait pour de vrai, on serait copines". C'est vrai).
Je choisis mes statuts, je ne mets pas n'importe quoi, je suis bien consciente qu'il s'agit du reflet que je donne à voir à des tas de gens d'horizons différents.

Hier, mon Belge rentre du boulot avec une mine de 3 pieds de long, et me regarde méchamment.
Que se passe-t-il ?
"Il parait que tu mets en statut facebook qu'on s'est engueulés. Sympa. Si tu as quelque chose à me dire, je préfère que tu me le dises en face."

Oups. Même s'il est lui aussi sur FB, mon Belge n'y va jamais. En fait, c'est moi qui gère son compte. Et voilà qu'on lui répète (mal), un de mes statuts, en omettant la moitié des infos. Alors forcément, je comprends qu'il le prenne mal.

Je ne m'énerve pas, je lui explique le pourquoi, lui dit qu'il n'a pas à juger sur des on-dits, mais qu'il faut qu'il aille voir par lui-même et qu'il se rendra bien compte de l'inutilité de sa colère. C'est le danger des infos de seconde main.

Honnêtement, je m'attendais à y passer la soirée, parce que je dispose d'un modèle de Belge particulièrement buté. Ben non. Il n'a même pas vérifié. Il a décidé de me faire confiance. Je suis fière. De lui, de sa confiance, de moi, qui ai réussi à trouver les mots.

Au final, à peine un dégât collatéral. Juste un "ami" qui n'en est plus un, au moins sur FB. Ca lui apprendra à répéter des statuts à tort et à travers, et à vexer mon amoureux. Facebook, je m'amuse avec. Si ça doit me nuire, je sévis.

9 mai 2011

Un bébé pour mon bébé

Mon loupiot a eu un bébé ce week-end.
Sisi, vous avez bien lu, un beau bébé tout rose, baptisé Plouplette.

Il faut savoir que mon demi-belge, comme tout garçon qui se respecte, est un inconditionnel des camions, tracteurs et autres engins motorisés, mais qu’il a chez ses grands-mères des poupées qu’il adore. Quand il était petit, il prenait plaisir à s’en occuper, mais ces vagues d'affections filiales dépassaient rarement l’heure. Or, depuis que je suis enceinte, tout a changé. En vacances chez Madie, il a passé une semaine complète accroché au poupon parisien, le trimballant partout, et gérant la tétine jusque dans le métro. Or, on a laissé le bébé à Paris, Marraine s’étant proposée pour lui en offrir un à la naissance de la petite sœur.

Sauf que.
Sauf que depuis, il soupire devant chaque poupée croisée dans un magasin. Il est d’accord pour attendre, mais c’est long quand même. Un peu trop long pour un 3 ans et demi ! Alors, dimanche dernier, en (petites) courses au Champion du coin, on a craqué.
Depuis, il ne l’a plus quittée, sa Plouplette. Il la promène, la nourrit, lui parle, la rassure, bref, il est parfait.
Moi, je n’ai vraiment pas peur de l’impact de l’arrivée de la petite sœur… A mon avis, il est archi-prêt.
Par contre, ce qui me plait beaucoup moins, c’est qu’il a tellement bien compris les relations généalogiques, qu’il m’appelle Mamie depuis.
« Si tu es ma maman, et que je suis le papa de Plouplette, alors tu es sa mamie ! »
C’est imparable.

A la question « Et alors, qui est sa maman ? », il a habilement esquivé la question. Faut dire qu'il hésite beaucoup entre Anne-Lise et Claire, ses deux amoureuses. Ha, ces familles modernes…

 

16 mai 2011

Pas d'idée pour le titre...

 Par Amaia

Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit ici… J’avais commencé ce blog quand je suis partie en Irlande, pour faciliter le partage de mes impressions avec mes amis et ma famille. Et j'ai découvert Facebook, et j’ai perdu l’intérêt premier de la chose. Puis Maritxu est arrivée, et elle a pris le relais avec ses histoires de grossesse et de demi-Belge…!

J’ai l’impression d’avoir moins de choses à raconter à présent. Peut-être, en faisant un effort, je reviendrai ici. En attendant, mon esprit tourne autour d’une seule pensée, Papa, évidemment. Ca faisait quatre mois jeudi dernier, et la page de mon calendrier perpétuel Trivial Pursuit était une catégorie « sport », centrée sur l’athlétisme, et je suis certaine qu’il aurait su toutes les réponses. Comme dit Maritxu, on a perdu notre joker sportif pour « Qui veut gagner des millions ».

J’ai récemment découvert « The Late Late Show », par Craig Ferguson, Ecossais exilé de son plein gré aux Etats-Unis. Craig est très drôle et fait n’importe quoi dans son émission, mais ça n’est pas pour ça que je vous en parle.

En naviguant sur Youtube et au milieu des extraits de l’émission que je regardais, je suis tombée sur une vidéo vieille de deux ans, où Craig rend hommage à son père, décédé la veille. Cela pourrait paraître déplacé en France, ou dans une autre émission, je ne sais pas ; tous les soirs, Craig fait un monologue avec ce qui lui occupe l’esprit, et plutôt que faire semblant que tout va bien, il admet qu’il préfère extérioriser, même si c’est à la télévision. Il explique donc qu’il rentre d’une semaine à Glasgow, qu’il lui a fait ses adieux et que dans la tradition celtique des veillées, il voudrait rendre hommage à son père en racontant les souvenirs qu’il a de lui. C’était très émouvant, très touchant.

Et donc, depuis, j’ai un document word sur mon bureau, rempli de souvenirs en vrac. Un texte dont je ne sais pas trop quoi faire, maintenant. Pourrais-je le poster ici ? C’est long, quand même. Pas si long, non, mais jamais vraiment fini, heureusement.

23 mai 2011

On a eu chaud (ou froid)

Samedi midi, nous partons en week-end chez mes beaux-parents.
Comme ma silhouette commence vraiment à fleurter avec celle du Bidendum Michelin, c'est mon Belge qui se cogne toutes les valises. Comme il est flemmard, il prend tout d'un coup, et racle les murs.
Dimanche, nous rentrons dans la soirée... sans lumière. Oups. Le disjoncteur en bas dans l'entrée a dû prendre un coup. Bingo.

Sans réfléchir, on ouvre le frigo : et m*********de ! Tout est liquide.
En réfléchissant, on N'OUVRE PAS le congélateur (modèle familial, au moins une semaine de bouffe dedans), pour lui laisser une chance de sauver ce qui est à l'intérieur.

Je ne suis pas inquiète, car j'ai mon ARME SECRETE, un moyen pour savoir si je dois tout manger en urgence, ou pas. Vous voulez savoir et vous trépignez d'impatience ? Et voilà :

Pour savoir si votre frigo a degelé (ou pas) :
- Remplir préalablement à moitié un récipient transparent d'eau (un pot de confiture par exemple)
- Congeler le dit récipient. L'eau va donc se figer dans la moitié inférieure du pot.
- Faire basculer le récipient congelé dans le frigo. Votre eau se retrouve donc à la verticale, c'est à dire hautement instable en cas de dégel.
DONC, en cas de doute, il suffit de regarder le bocal :
Soit l'eau est toujours verticale et vous pouvez soupirer de soulagement : votre congélo n'a pas dégelé.
Soit le niveau de l'eau est repassé en mode normal, et là, vous êtes partis pour manger en urgence cette fichue poêlée de légumes qui vous attend déjà depuis quelques semaines...

Et voilà. Magic, isn't it ?

Quoi ?
Vous voulez savoir l'état de mon congélo ?
Vous êtes bien curieux...

On a un frigo super bien isolé !! Mon pot de confiture n'a pas bougé !!
(Pour une fois qu'on du bol)

30 mai 2011

9 mois (attention, glamour inside)

Voilà, j’entre dans le neuvième mois de cette grossesse. Ca sent la fin. Je suis énorme, j’ai gonflé, et pourtant, je savoure ce dernier trimestre qui est de loin le plus agréable des trois. Faut dire qu’entre l’angoisse d’une mauvaise nouvelle au premier trimestre, le décès de papa à 3 mois, les nausées, les coups de fatigue qui ont perduré jusqu’à la fin du second, et cette gamine qui est beaucoup plus active in utero que son grand frère, j’étais gâtée. Les grossesses sont vraiment toutes différentes, j’en ai eu la preuve. J’espère maintenant que les accouchements seront aussi différents ! En France, je n’avais pas droit à la péridurale, alors qu’en Belgique, j’y ai droit 12h après ma dernière injection de Clexane (l’équivalent de Lovenox ici). Cette porte de sortie m’offre la bouffée d’air dont j’ai besoin. Je ne dis pas que je vais l’utiliser, mais juste savoir que cette possibilité existe me rassure. Que, dans le pire des cas, j’aurais 12h à souffrir. Alors que j’ai tenu 18h pour le premier, sans savoir qu’au bout du compte, on m’autoriserait tout de même la péri. Du coup, c’est pour le post partum que j’ai peur… Sans avoir aucun hémorroïde durant toute ma première grossesse, j’ai découvert cette horreur à l’accouchement, avec en prime un déplacement du coccyx. Et pour celle-là, je me coltine des hémorroïdes depuis le 2ème mois… Ravie, je suis ravie. J’avais dit glamour, ne vous plaignez pas, j’avais prévenu.
30 mai 2011

Indicateur de saturation

Comment savoir si vous regardez trop de séries ? C'est quand votre fils de 3 ans sifflote "docteur Whoo, Doooocteur Whoooo" en jouant aux Legos et quand il vient vous demander un tournevis sonique pour réparer sa grue. Exactement de la même façon, un peu plus petit, qu'il avait de me tuer dans ses jeux de guerre en criant "twing, twing" (et non "pan pan") comme les zat'nik'tels de Stargate. Hier soir, je me suis (re)mise à Kaamelott. Vu la connerie (jouissive, cela dit) de certains personnages, et le nombre de gros mots à la minute, je sens que je vais les regarder le soir, moi.
31 mai 2011

Peter Pan

Une vieille anecdote de mon Demi-belge, mais elle me revient en tête maintenant : Il est fan du dessin animé Peter Pan, et c'est celui qui tourne le plus en ce moment. Il m'a même fait démonter un cintre pour avoir le crochet du capitaine. Les histoires qu'il se raconte sont truffées de pirates, fées, et autres indiens. "Toi maman, tu es Wendy, Papa c'est Peter Pan (ou Mouche, ça dépend de son humeur), et moi je suis le capitaine Crochet !" "Mais pourquoi ce n'est pas toi Peter Pan ? Peter c'est un gentil, et le capitaine Crochet, c'est un méchant." Il me regarde de travers, et, en ayant l'air de m'expliquer la vie : "Oui, mais le capitaine Crochet, c'est un PIRATE"
6 juin 2011

Antidote

Hier soir, comme tous les soirs, bain pour mon demi-belge. Il joue à faire la cuisine, touille, fouette, transvase, et au bout d'un moment, il me tend une petite fiole. "Tiens maman, j'ai fait un médicament pour toi" "ha bon ? et il guérit quoi ?" "c'est pour que tu meurs jamais" Chouette ! Un médicament comme ça se doit d'être partagé, et du coup, toute la famille a eu droit au flacon, qu'il fallait (faire semblant d') avaler intégralement. Papa a même dû s'y reprendre à plusieurs fois, parce qu'il faisait TROP semblant : il fallait quand même avoir de l'eau plein la bouche pour que ça marche. On a bien rigolé. On vous tient au courant si on meurt, du coup. Et si ça marche, et qu'on ne meure jamais, n'oubliez pas l'ingrédient principal, essentiel (et unique) : eau du bain.
7 juin 2011

Je craque

Je n'ai pas encore arrêté de travailler, puisqu'en Belgique on peut aller jusqu'à une semaine avant terme et donc cumuler du congé maternité pour après. C'est tellement dans les moeurs que tout le monde le fait, à la différence de la France ou j'ai l'impression que tout le monde a droit à des congés pathologiques (moi la première). Je me ménage donc mon petit congé jusqu'en octobre, mais ça commence à devenir très dur. C'est que j'accouche dans 20 jours moi. Le soir, c'est dur. Après la fatigue de la journée, aller chercher mon Demi-belge à l'école, me farcir son irritabilité - et la mienne - et ses demandes incessantes (Maman viens voir, maman donne-moi ça, maman s'il te plaiiiiit...) subir des contractions qui se suivent en permanence, même si elles ne me font pas mal à proprement parler, je sais qu'elles ne sont pas agréables pour le bébé... Ben j'ai besoin d'aide. Hier soir, après avoir donné le bain, j'appelle mon Belge pour savoir quand il va rentrer pour préparer le diner. Il ne rentre pas. Il est au milieu d'une réunion capitale, il est désolé, mais il ne peut vraiment pas m'aider ce soir, il va rentrer tard. Les hormones ou la fatigue, je ne sais pas, mais je pleure doucement sur mon sort de femme très très enceinte abandonnée... "Maman, moi je veux papa" "Moi aussi mon coeur, mais papa travaille tard ce soir, tu ne le verras pas" "Hooo, mais je veux papa quand même !" "Je sais bien, tu sais, je suis sure qu'il aimerait être là, mais il a beaucoup de travail, il doit rester à l'entrepôt" "Bon. Alors c'est moi qui doit te faire un câlin ?" (Ouiiiiiiiiiiiiiii) J'ai un fils formidable. Mon Belge est rentré à 22h, en se confondant en excuses. J'ai aussi un mari formidable.
8 juin 2011

Ca va mieux

Petite frayeur la semaine dernière... Mercredi, l'écho de contrôle a montré que le coeur de Cacahuète battait vraiement trop vite. Du coup, la gynéco m'a fait passer un monitoring après la consultation. Il était très clair qu'elle n'aimait pas les contractions : d'un rythme normal (130-160), elle passait à 180 voire 190 à chaque spasme, avec force coups de pieds. Pas excessivement grave donc, puisque c'est uniquement pendant les contractions, mais du coup, il faudrait que j'en ai moins. Plus facile à dire qu'à faire... Déjà, j'arrête le café. Je colle mon fils à l'école alors que j'ai congé. Je me repose tout le week-end. Je bannis ce pantalon de grossesse qui me serre trop. Et qui de toutes façons descendait tout le temps. Vivent les jupes. Mardi suivant, monitoring à l'hôpital. TOUT VA BIEN. Même pendant les contractions, elle reste en dessous de 170, ce qui est acceptable. Encore une fois, merci la science et la surmédicalisation de faire flipper les mamans déjà angoissées pour rien. Du coup, je continue le boulot. C'est que je veux mon congé jusqu'à début octobre moi ! (Il est quand même temps que ça s'arrête bientôt, parce que j'ai rêvé cette nuit que j'étais à la maternité, et que je n'avais pas ma valise, c'était la grosse panique. En vrai, je l'ai toujours pas faite)
10 juin 2011

Préparation à l'accouchement

Hier, j'avais préparation à l'accouchement : la poussée. Juste le cours que je n'avais jamais eu, et que j'étais super contente d'avoir. Même si j'ai déjà fait ça une fois, avoir des techniques de respiration est déjà un énorme pas en avant pour moi, et j'étais impatiente de savoir ce que la sage-femme disait de la gestion des contractions. On refait les différentes techniques de respiration déjà vues aux précédents cours : l'abdominale, la pulmonaire et la complète. C'est vraiment tout bête, mais je suis sure que ça va m'aider. Je suis contente de partir au combat avec de nouvelles armes. Puis elle explique les respirations de poussée. Bon, ça, ok, c'était presque naturel pour moi la première fois, je n'ai rien appris. Et puis ? C'est tout ? Et les contractions, la douleur, toussa toussa, on en fait quoi ? Ben rien. A part respirer, pas de remède miracle. Quand j'ai posé franchement la question, elle a répondu qu'on pouvait mettre de la musique, essayer l'homéopatie avant, les huiles essentielles, les fleurs de Bach... Bref, je ne dirais pas "des conneries" pour ne pas choquer les gens qui y croient dur comme fer, mais justement, à mon avis, il faut y croire pour que ça marche. Et moi je suis plus que sceptique. Et si la musique adoucit la douleur, le pourcentage de réduction doit se situer vers 0,5%. Quand on est à une douleur de 250%, le gain est pas terrible.
25 juin 2011

Echéances

Mon premier accouchement a été long. Très long. Ce grand moment de souffrance, je l'ai déjà raconté ici. Le post-partum a été le moment de la découverte des hémorroïdes et de la conscience aigüe d'avoir un coccyx (déplacé). Je n'ai pas pu m'assoir pendant un mois.

J'étais donc en droit d'avoir quelques angoisses, à mesure que le terme se rapprochait, le 27 juin.

Déjà, j'avais des échéances.

Je voulais travailler jusqu'à la fin, 17 juin, parce que je voulais terminer mes dossiers en cours, et qu'une réunion indéplaçable se tenait ce jour-là. Bon, bien sûr, personne n'est irremplaçable, mais bon, c'était mieux que ce soit moi.
Et j'ai réussi à me trainer...

Le dimanche suivant, 19 juin, c'était la kermesse (- fancy-fair pour les belges) de mon fils. 3 semaines qu'il me bassinait avec sa danse, impossible de rater ça.
Je suis arrivée, énorme, sous une pluie battante, à essayer de nous caser, moi et mon gros bide, sous une tente prévue pour la moitié des personnes présentes. J'ai eu ma chaise, je vous prie de le croire (Quoi, je suis SI énorme que ça ?) (Ben oui).

A partir de là, je suis en congé maternité imposé, elle peut arriver quand elle veut.
J'ai perdu les eaux quelques heures à peine après : à minuit, dans mon lit.

 

La suite demain...

20 août 2011

GPS

Moi qui suis une adepte des cartes, me voilà avec un GPS pour rejoindre mon Belge sur chantier. Bien contente en plus, parce qu'imprimer des cartes avec une bébé hurlante et un demi-belge qui m'assomme de "Maman, Maman" à longueur de temps, c'est fatiguant.

Dans la voiture, je règle le machin et on se lance.

"Tout droit après 300m"
"Tournez à gauche immédiatement"
"Au feu, tournez à gauche"

Petite voix derrière moi :

"Oh, mais on doit encore tourner à gauche ? Mais ça sert à rien, on l'a déjà fait, ça maman, hein ?
On doit quand même le faire ?"

 

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