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Nobody expects the Spanish inquisition
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Nobody expects the Spanish inquisition
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31 août 2011

Dans le train

Dans le train de mon Demi-belge, il y a des tas d'animaux. Normal, c'est le train du cirque.

"Regarde Maman, il y un ours, une girafe, un smldkfjio et un éléphant."
"J'ai pas bien compris, après la girafe, il y a quoi ?"
"Quoi ça ?"
"Là, l'animal jaune, c'est quoi ?"
"C'est la girafe."
"Non, derrière la girafe, c'est quoi ?"
"La queue."

Son père peut être pleinement rassuré, non seulement il y a une ressemblance physique, mais il est bien belge aussi.

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17 octobre 2011

Ca m'éneeeeeeerve

La semaine dernière, un journaliste – Christophe Hondelatte – a demandé la démission d’Audrey Pulvar du service public en raison de sa relation PRIVEE avec Montebourg. Cette même Audrey à qui iTélé avait retiré son programme politique l’année dernière pour cause de « confusion des genres » - lire les mêmes raisons que Hondelatte. Tout en ne remettant pas en cause son « impartialité journalistique ». Sans blagues, ils arrivent vraiment à se regarder en face ? Comment peut-on oser dire des choses pareilles ? Comme si une journaliste ne pouvait pas faire la part des choses entre sa vie privée et sa vie professionnelle ? Et si, pendant qu’on y était, on n’interdirait pas d’antenne tous les journalistes qui ne sont pas impartiaux ? A mon avis, il ne resterait pas grand monde…On ne peut pas demander la neutralité totale à quelqu’un, c’est impossible. Aurait-on dû interdire à Royal/Hollande de se présenter contre son ex-conjoint aux primaires du PS au vu de leur passé commun ? N’y aurait-il pas là plus de « confusion des genres » ?
Je suis révoltée qu’on dénie le droit à une journaliste de penser par elle-même, et qu’on mélange vie privée et vie publique. N’avait-elle pas le droit de fêter une victoire de son compagnon avec lui ? Parce qu’elle est journaliste, elle aurait dû rester cloitrée à l’abri des caméras, alors qu’elle n’était pas apparue pendant la campagne, qu’elle n’a pas voté à cette élection et que la campagne était justement FINIE ??
Qu’on foute un peu la paix aux gens et qu’on les laisse bosser.


15 novembre 2011

Ou ne pas se vexer pour rien

Oui, je ne le répèterai jamais assez, c'est à des détails qu'on sait qu'on est en Belgique et pas en France.

Nous sommes en automne et les oiseaux migrent. Mon beau-père, qui adore la nature, s'y intéresse de près. Lorsqu'au milieu d'un logorrhée de jolis petits noms à l'adresse de ma fille, il l'appelle "ma petite grue", je tique, mais je ne dis rien.
Au bout de la troisième fois, quand même, je pose la question.

Effectivement, ça n'a pas la même signification en Belgique.
Mon beau-père a promis d'arrêter. 

13 décembre 2011

Oedipe

« Moi, j’aime que les mamans, les mamies, les petites sœurs et les copains à l’école. Moi j’aime pas les papas et les papys. » Nous voilà bien barrés. Mon fils a un sérieux complexe d’Œdipe. Ca s’aggrave d’autant plus que mon Belge n’est pas souvent présent à la maison et qu’il n’aime pas faire respecter les lois en vigueur. Il est plus dans le jeu et les négociations. En cas de crise, nous nous retrouvons donc dans une situation totalement improbable : il me réclame à cors et à cris, en interdisant à son père d’intervenir, de le toucher et même de le regarder, en sachant pertinemment que si c’est moi qui viens, il va se faire punir… Heureusement, ce n’est pas tous les jours comme ça, et il y a des moments où il accepte son père. Mais dès qu’il s’agit de le faire obéir quand il n’est pas disposé à le faire, son père peut danser sur sa tête (j’adore cette expression belge !), il n’arrivera à rien, il n’y a que moi. Par exemple, s’il m’arrive de partir travailler sans le voir le matin, il est ingérable. Mon Belge à toutes les peines du monde à l’habiller et l’emmener à l’école. Récemment, je l’ai réveillé alors qu’il dormait profondément pour lui faire un bisou. Je lui ai dit qu’il pouvait se rendormir, et chose extraordinaire, il l’a fait. Une heure plus tard, il ne s’en rappelait plus et hurlait dans la maison en me réclamant. C’est épuisant, à la longue. Il parait que ça peut durer jusqu’à 7 ans. Super ! J’attends avec impatience que Boulette grandisse et adule son père à tel point qu’il doive tout faire… Juste retour des choses, non ? Vu l’accueil qu’il a quand il rentre du travail (grands sourires et cris de joie) et celui que j’ai quand je vais la chercher à la crèche (c’est clair, elle me snobe. Je n’ai pas droit à un sourire), c’est bien parti !
14 décembre 2011

Doudou(s)

Certains parents stockent les doudous identiques en cas de perte du doudou-en-titre.
Pas moi.

Déjà, c’est un peu de la faute du Demi-belge lui-même : il n’a jamais eu de doudou attitré. Avant un an, peu lui importait ce qu’il avait dans son lit. Ensuite, les doudous changeaient tous les mois. Pris d’une affection soudaine pour Monsieur le Mouton, il l’a ensuite échangé contre l’éfélant ET Didou. Sur une aire d’autoroute, Monsieur Lion lui a fait un effet bœuf, il ne l’a plus quitté pendant quelques temps (je n’ai JAMAIS aussi bien investi 2,99€). A Noël, Hobbes a eu un succès immédiat, et a donc d’office remplacé les intérimaires. Intérimaires qui refaisaient surface occasionnellement. Il n’est toujours pas rare de voir mon loupiot avec pas moins de 5 peluches dans les bras, toutes étant essentielles à son endormissement.
Depuis la naissance de Boulette, c’est Plouplette, son unique poupée (rose) qui tient la dragée haute. Cela fait donc 6 mois, et seul Hobbes avait duré aussi longtemps.
Ceci étant, à cause de cette multitude de doudous (grâce à, plutôt), les oublis sont mieux tolérés. Il nous arrive d’oublier des doudous en déplacement, et le Demi-belge se fait une raison, ou remplace le manquant par un autre. Pour Plouplette, une fois, on a eu un moment de flou, mais les Playmobils sont venus me sauver.
A la grande époque de Hobbes, qui avait pourtant été si difficile à trouver, on était tombés nez à nez dans un magasin avec 5 peluches identiques. J’avais alors demandé à mon Demi-belge s’il n’en voulait pas un deuxième. Sa réponse avait été magnifique (3 ans, je précise) :
- Mais non maman, j’en ai déjà un !
- Oui, mais si tu le perds ?
- Mais je veux pas le perdre !
- Mais si tu le perds quand même ?
- Ben s’il est perdu, alors, tant pis !
La maturité de mon fils m’étonnera toujours.

Boulette semble suivre le même schéma : un doudou à la crèche (il y reste, aucun risque de perte), et des multitudes de doudous dans son lit (majoritairement hérités de son frère, qui avait été inondé). Elle s’en tape, tant que c’est doux, et sur sa tête.

C’est moi qui ai des enfants faciles ou ils sont juste exceptionnels ?


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10 janvier 2012

Mes envies

En ce début d’année 2012, j’ai envie de plein de choses. Envie d’aller au ski. Ca fait des années que je n’ai pas mis un pied sur une piste, et ça me manque. Oui, je sais, c’est pour la bonne cause, on n’a pas de sous, mon Belge monte sa société, de toutes façons les enfants sont trop petits, mon Belge n’a jamais de vacances, les stations sont loin, c’est cher…etc. La liste est longue des excuses pour ne pas y aller. Mais là, j’ai envie. Vraiment envie. Ma forme physique est tout sauf au top, mais tant pis. Mon Belge m’a donné sa bénédiction pour y aller en solitaire, il gardera les enfants le temps d’un grand week-end. C’est pour ça que je l’aime. Envie d’aller chez le coiffeur. Pourquoi ? Pour prendre du temps pour moi déjà. Ensuite pour faire quelque chose de mes cheveux, qui sont toujours attachés. Pour ne plus avoir la tête d’une étudiante. Non pas que je veuille faire mon âge, mais au moins changer de tête. En fait, je regrette justement mes mèches rouges d’étudiante. Et pourquoi pas ? Envie de consacrer du temps à mon couple. Ca, je vais essayer le plus rapidement possible de le faire. Étape 1 : s’inscrire à la ligue des familles pour avoir des baby-sitters. J’ai rendez-vous ce soir. Essayer de se faire une soirée tous les mois au moins en tête à tête avec mon amoureux. Et parler, parler, parler. On en a besoin tous les deux. Envie de visiter des trucs avec les enfants. Déjà, ce week-end, on a failli aller au zoo d’Anvers. Failli. J’en ai marre de faillir, et maintenant je vais faire. Et tant pis si la Pucine est trop petite, le Demi-Belge est assez grand, lui. Il faut arrêter de sans cesse repousser. J’ai envie d’action ! Envie d’acheter une maison. La location, c’est bien, c’est pratique, tous les travaux sont faits par quelqu’un d’autre, mais dès que j’ai envie d’accrocher un tableau au mur (genre, une superbe affiche), je pense au trou que je vais devoir reboucher à l’état des lieux de sortie. Quand mon Belge me propose des aménagements pour notre chambre, ma première pensée est que c’est du temps et de l’argent perdu puisque ces aménagements ne pourront pas être adaptés ailleurs. Alors on ne fait rien et les cartons continuent à s’aligner le long du mur. On avait repéré une superbe maison, bien en ruine comme on voulait, mais elle n’est pas à vendre. Samedi on en visite une autre, moche, mais il faut voir s’il n’y a pas des trésors sous le lino et le béton de la façade. Vu l’emplacement, c’est bien possible… Et comme elle est, elle n’est pas très chère du coup. Même si ça ne convient pas, j’ai l’impression d’avancer. Rien qu’un rendez-vous me met de bonne humeur ! Envie de faire baptiser la Pucine. Ca n’a l’air de rien, mais je suis terrorisée à l’idée de téléphoner. Faut dire qu’en ce moment, on ne rentre dans des églises que pour des enterrements. Je suis moyen motivée, mais c’est quand même important pour moi. Allez, GO !
5 février 2012

*Weekend Update*

Par Amaia

Aloors… weekly update!


J’ai trouvé un appartement, ou plutôt, une chambre dans un appartement ! Je vais emménager dans le quartier de Whitechapel, dans l’est de Londres. Le proprio est Irlandais, un bon point pour lui. Il y a un salon, ce qui est manifestement dur à trouver dans les appartements londoniens… et pourtant capital pour la cohésion d’une coloc ! J’ai visité un appartement, sans salon, pour 5 personnes, avec trois chaises dans la cuisine… ça ne donne pas envie.
J’ai croisé un type dans l’ascenseur du boulot avec le même téléphone que moi ! Ca peut paraitre bizarre, dit comme ça, mais j’ai un petit Nokia tout vieux qui ne reçoit pas les MMS… donc, à l’ère du smartphone, c’est assez rare pour être noté !
La neige est arrivée hier soir, avec quatre petits centimètres sur Londres… qui sont en train de fondre ! Il est supposé reneiger dans la semaine ; j’aime beaucoup la neige, mais j’ai un peu peur qu’elle paralyse toute la ville… D’après les colocs, les Londoniens ne gèrent pas mieux la neige que les Parisiens ! :/
En ce qui concerne le boulot, je commence à m’habituer… et à devenir autonome, ouf ! Les projets ont démarré, et je peux participer un peu plus qu’en écrivant les bilans et rapports pour les clients – qu’il faut bien que je sache faire, mais au bout d’un moment… :) On ne m’a pas – encore – remonté les bretelles alors je suppose que je fais du bon boulot !


Lundi dernier, papa aurait eu 60 ans. Je m’imaginais cette date comme une étape. Un jour à marquer d’une pierre blanche – ou noire.  Au final, j’ai eu plus une impression de soulagement. Comme si, à partir de ce lundi, je n’ai plus à faire référence à mon père malade, mais je peux penser à papa tout court. Avant, c’était un peu se dire : « l’an dernier, à la même époque, papa faisait ça ». Maintenant, je ne peux plus faire ça, mais j’ai le sentiment de faire un pas de plus vers l’avant, de « dépasser » l’an dernier. Enfin, un tout petit pas, mais un pas quand même…


Et pour finir sur une note plus « joyeuse », vendredi soir je suis allée à un vrai concert de hipsters, dans un bar de hipsters. Le premier groupe aurait pu être dans un générique de Buffy (pas nécessairement une mauvaise chose), mais c’était vraiment toujours la même chose. Le deuxième était pas mal, mais on sent peut-être le groupe meilleur en live qu’en studio. Le dernier type était un peu trop confiant, et surtout beaucoup hipster – se prenait bien trop au sérieux avec sa chemise léopard bordeaux…
J’ai donc eu ma dose de pantalons trop courts, coupes de cheveux faites à l’aveugle, pulls portés « ironically » et d’assortiment de couleurs improbables en une soirée.


 

9 février 2012

C’est presque trop facile

Par Maritxu (faut préciser, maintenant qu'Amaia est revenue on-line !)

Comme je l’ai évoqué récemment, j’en ai marre de payer un loyer, marre de penser à chaque clou planté dans un mur qu’il faudra reboucher le trou à l’état des lieux de sortie, bref, marre de ne pas être chez moi.

Alors on visite. Pour être franche, c’était sans réelle optique d’achat, mais c’était le début d’année, mettons que ça faisait partie de mes bonnes résolutions pour ne pas déprimer. A chaque visite, le Belge et moi ne sommes jamais d’accord… Soit c’est l’ampleur des travaux, soit la taille de la maison, soit l’orientation, soit le jardin super en pente, bref, on ne trouve pas.

On nous avait bien parlé d’une maison à moins de 100m de chez nous, mais on nous avait dit aussi qu’elle n’avait pas de jardin, alors on n’était même pas allé voir. Et puis, par hasard, je suis retombée sur elle sur internet. Il était noté 136 m² de jardin. 136m², ce n’est pas beaucoup, ok, mais ce n’est pas rien. Et puis les photos ont vraiment l’air super, et en plus, elle n’est pas chère : où est l’arnaque ?

J’en parle à mon Belge, on décide de prendre rendez-vous.

La standardiste est charmante, on discute, j’apprends qu’il y a déjà une offre moins-disante. Le rendez-vous est fixé pour le jeudi midi, même si ça me pose un petit problème d’agenda. Elle me dit que j’ai raison de le fixer rapidement, parce qu’elle a des demandes, et qu’elle a peur qu’elle nous passe sous le nez. « C’est marrant, je me dis en raccrochant, c’est comme si elle était sure qu’elle sera à nous ».

On visite.

C’est grand, ça a du cachet, il y a des possibilités énormes.
Le toit est à refaire, les fenêtres du second aussi. La salle de bain est minuscule et vraiment naze. C’est peut-être à cause de tout ça qu’elle n’est pas très chère.
La vue est superbe du premier.
On pourrait démolir les annexes pour se créer un jardinet.

C’est la première fois que je vois ce qu’un bâtiment pourrait devenir. Je m’y vois. Vraiment. En posant les questions à la vendeuse, j’en parle comme si c’était déjà à nous.

Et si mon Belge n’était pas d’accord ?

En sortant, j’arrête de respirer pendant 5 secondes : « et alors, t’en penses quoi ? »
« Si c’est bon pour toi, c’est ok pour moi »

Yeepee ! Il dit oui pour des raisons totalement différentes des miennes, mais l’essentiel est qu’on soit d’accord !

Pour lui, le remplacement de la toiture, c’est « les doigts dans le nez », et il a des idées plein la tête… Ouiiiiiii

On envoie une promesse de vente le lendemain matin. Comme on la veut vraiment, on a offert le prix demandé : on sait que sinon les autres acheteurs pourraient surenchérir. Mais on signe avec une clause suspensive, nous n’avons toujours pas demandé aux banques…

Toute la journée, mon Belge fait le tour des banques, et les avis sont plutôt favorables.

Le samedi, la nana de l’agence nous rappelle : il y a une offre au même prix, mais sans clause suspensive. Pour garder notre priorité, elle nous demande de la lever. Je dis non. Sans un accord écrit des banques, il ne faut pas vendre la peau de l’ours, hein. Mon Belge essaie de me faire changer d’avis, mais je tiens bon, je n’ai pas envie de me coller moi-même dans une situation impossible. Si on doit l’avoir, on l’aura. Et sinon, tant pis, on aura au moins fait le travail pour la prochaine occasion.

Le lundi, une banque nous dit oui par écrit. Quand j’en informe – dans la minute ! – l’agence immobilière, elle me répond que de toutes façons ce n’était pas nécessaire, les propriétaires nous ont préféré à l’autre offre. C’était un groupe immobilier qui voulait faire des logements, ils préfèrent une famille. Je pense que le fait qu’on habite déjà le village a joué aussi.

Et voilà…

On a signé aujourd’hui le compromis de vente. Nous sommes plus légers de quelques milliers d’euros, et nous sommes ravis !

 

13 février 2012

Horaires

Par Maritxu

Hier soir, lancement de la procédure de nuit à 19h30. Atterrissage dans le lit à 19h45, fin de l'histoire à 20h05.
Nous sommes dans les temps. C'est qu'il y a école demain madame.

20h10 - "Je veux refaire pipi"
20h15 - "mhouhahahauouuu" (oui, ma fille pleure comme un chat)
20h20 - "Pucine m'a réveillé" (sans blagues)
20h30 - "Maman, j'ai mal au piiiiiiiieed"
20h45 - Recouchage du grand
20h46 - Réveil de la petite
21h02 - On lache l'affaire, elle redescend avec nous. Mon Belge reste avec son fils pour le rendormir.
21h15 - Mon Belge redescend, la Pucine ne manifeste aucun signe d'endormissement. Pire, elle est charmante, fait des sourires et joue avec nous.
21h45 - Bon, on y retourne, elle va bien finir par être fatiguée.
21h50 - J'ai l'impression que ça y est, elle a fermé les yeux.
21h51 - Je me fais (enfin) couler mon bain. Belge va fumer dehors.
22h00 - "Maaaaaamaaaaan !!! J'ai mal au piiiiiied" (mais je suis dans l'eau moiiii)
22h01 - "Whaouuuhahahahahiiiiouuuu" (comme de bien entendu)
22h05 - Le Demi-Belge a un bandage autour de son pied pour son mal imaginaire artisitiquement fait par son père.
22h06 - Fin du bain, faut bien rendormir la monstresse.
22h10 - Tout est calme.
22h30 - Anticipant une nuit des plus grandioses, je vais me coucher, histoire de faire des réserves de sommeil.
23h00 - Mais que fait le Demi-Belge dans mon lit ? Veux-tu bien retourner dans ta chambre ? Ha ? Pucine pleure et papa la console ? Bon, ok, tu peux rester un peu.

5h00 - "Mwawwawhahahhouuuhahwawa"
5h01 - Tétine
6h00 - Mouhouhahahahaouhouhou"
6h01 - Tétine
6h10 - Tétine
6h15 - Bon ok, ça marche pas, on mange, t'as gagné.
6h30 - "Maman, je peux venir avec vous ?"

Mais qu'il est doux de retrouver ses enfants après 3 jours d'absence.
Vous m'aviez manqué.

24 février 2012

Autosatisfaction

Par Maritxu

Ou comment TOUT tourner à son avantage.

C'est un super-pouvoir que je n'ai pas. Moi je suis plutôt du genre à demander pardon au poteau que je viens d'emplafonner et en plus me sentir coupable après.
Par contre, mon mari, lui, il est champion du monde.

Genre, pas plus tard qu'il y a quelques jours, il cale dans un carrefour après un redémarrage au feu.
Sans s'affoler, il reste en roue libre et redémarre en seconde pour ne pas s'arrêter en plein milieu.
Normal.
- houaa, t'as vu comme j'ai bien négocié !
- Comment ça ? T'as calé !
- Oui, bon, mais la gestion de la relance ! Nickel ! Personne n'a rien vu !
- Ben moi j'ai vu. T'as calé.
- Toi ça compte pas. J'ai géré comme un chef.
- Je REVE. T'as calé, et t'arrives encore à être fier de toi ! T'es juste pas possible comme gars...
- C'est ça la classe.

22 février 2012

Coiffeur

Par Maritxu

Dans la série "je voulais faire des choses en 2012", hier j'ai profité de l'absence de mes enfants et d'un demi jour de congé de Carnaval (quoi, vous n'avez pas de jour férié de Carnaval en France ? Comme c'est malheureux, je vous plains), pour aller chez le coiffeur.
Comme je ne vais presque jamais chez le coiffeur, j'aime sortir de là avec une nouvelle tête. Carré très très plongeant avec nuque dégagée, mèches rouges pour me rappeler ma jeunesse. Je suis contente, j'ai changé de tête.

Verdict.

Entre mon mari, un copain passé manger hier et mes collègues de bureau exclusivement masculins, les deux seuls qui ont noté la transformation sont ceux à qui je l'avais dit la veille. Cette constatation appelle deux réflexions :
- le sens aigü de l'observation des hommes n'est pas un mythe
- les hommes ont imprimé le fait qu'aller chez le coiffeur pour une femme, et la complimenter après sur sa nouvelle coupe était important. Et donc, il enregistrent bien l'information.

L'un dans l'autre, je trouve ça positif.

27 février 2012

Une semaine sans enfants

Par Maritxu Samedi soir : Récupération Dimanche soir : Chinois à emporter + film en amoureux Lundi soir : Resto en amoureux (libanais, un délice) Mardi après-midi : Coiffeur, pour me faire du bien. Le soir, un copain à manger à la maison. Mercredi midi : Pot de départ d’un collègue, la suite est tellement prévisible que j’ai pris congé l’après-midi. J’ai bien fait. Jeudi soir : Couple d’amis à manger à la maison, sans enfants eux non plus. Ca fait du bien de parler entre adultes des fois… Vendredi soir : Fête à fracture spatio-temporelle. Ce genre de fête où tu passes une super bonne soirée, et il n’est que minuit, et qu’à peine 10 minutes plus tard il est 5 heures du matin et tu dors sur un banc. Y avait longtemps. Il était temps qu’on récupère nos moutards, ma vie est fatigante sans eux.
1 mars 2012

Aujourd'hui : deux belles !

par Maritxu Aujourd’hui, deux infos me font bondir. En un, Dexia, qui change de nom aujourd’hui. Après deux sauvetages par l’état, ils pensent sérieusement que changer de nom va arranger les choses ? Qu’importe ! Pas de restructuration de fond et pas de remise en question massive de leur gestion, changeons juste de nom, les gens ne verront rien. Mais bien sûr, les erreurs de gestion sont liées au nom qu’on porte, tout le monde sait ça. Allez, ils gagnent de la pub gratuite. Ha ben non, même pas. Vous imaginez les frais pour changer toutes les enseignes, les en-têtes, j’en passe et des meilleurs ? C’est moi ou les banques, non contentes d’être à côté de la plaque, nous prennent vraiment pour des veaux ? Ensuite, l’éthylotest obligatoire dans les voitures à partir du 1er juillet. Et dire qu’il y a des abrutis qui se félicitent de ça au nom de la sécurité routière. Ben voyons. Qui va croire, qu’après une soirée arrosée, le gars qui est assez con pour reprendre le volant va prendre le soin de vérifier son alcoolémie, et surtout, tenir compte du résultat ? D’autant plus que vu le prix, les gens vont se contenter du seul obligatoire dans l’habitacle. Et que donc, s’ils l’utilisent avant de reprendre le volant (soyons fous), qu’ils sont sobres (miracle), hé ben ils se retrouvent quand même en infraction : il est utilisé lors du contrôle. Et va prouver au flic que tu viens de l’utiliser, hein, espère. Non, vraiment, autant les triangles et les gilets j’étais pour, autant là… Je me demande vraiment à qui profite cette loi. Sarko aurait-il des copains directeurs d’usine d’éthylotest ? Ou il veut réduire le budget de la police et fait donc acheter au conducteur l’outil même de sa prune ? Mesdames et messieurs, bonsoir.
14 mars 2012

Mes collègues

Par Maritxu Il y a 2 mois, pendant les vacances de Noël, il y eu un jour de trou entre la fin de mes congés et le début de la plaine de vacances du Demi-belge. Plutôt que de prendre un jour de congé supplémentaire, je l'ai emmené avec moi au bureau. On était équipés : ordinateur portable pour les dessins animés, feutres, coloriages, livres d'activités, "J'aime lire" à écouter, bref, la grosse totale pour qu'il puisse s'amuser tout seul. J'ai un enfant sage, j'étais à peu près confiante. Lui était positivement ravi de m'accompagner, moi je savais que ce ne serait pas une partie de rigolade. Il a été parfait. Il s'est ennuyé à mourir, mais il a à peine moufté. Je l'avais prévenu que ce serait long, ça a été long. Tous mes collègues ont été impressionés par sa sagesse, et sa patience. Pour un mouflet de 4 ans, rester (presque) sans bouger pendant toute une journée de bureau, c'est pas facile. Il l'a fait. Par contre, il n'est pas prêt de le refaire ! Maintenant, il ne me fait plus de crise pour m'accompagner au bureau : il est venu, il a vu, il a vaincu, mais une fois ça suffit. Ce qui est rigolo, c'est que 2 mois après, tous les matins avant de partir (c'est devenu un rituel), il me dit : "et tu embrasseras tous tes collègues de ma part" Esprit corporate, déjà ?
14 mars 2012

9 mois

Par Maritxu

Il y a 18 mois, une petite graine prenait racine dans mon ventre.

9 mois après, le bourgeon germait.

9 mois encore, et la fleur s'épanouit.

Voilà Pucine. Ton temps sur Terre s'est officiellement équilibré avec ton temps à l'intérieur de moi.

Pour fêter ça, la crise des neuf mois vient te rappeler que tu as encore besoin de moi. Dès que j'apparais dans ton champ vision, personne d'autre ne compte, pas même ton père. Mes bras sont ton île de sureté. Et pourtant...

Pourtant je sais que tu n'y restera pas longtemps, dans cette île. Ta curiosité te pousse à tout voir, tout toucher, tout mettre en bouche. Tu es dans cette dualité impossible : tout faire, mais dans les bras de maman. Le choix est tout vu, il faut juste un peu de temps pour que tu te détaches complètement.

Alors je profite pleinement de ces derniers instants où le cordon ombilical est encore palpable...

Je ne laisserai ma place à aucune autre.


4 avril 2012

Présidentielles

Par Maritxu Pas de billet d'humeur ici, pas de politique (ou si peu), juste une constatation. Il y a 15 jours, en ouvrant ma boîte mail, j'ai bondi : je venais de recevoir un mail de campagne de l'équipe de Sarkozy. Avec en intitulé "vous recevez ce mail parce que vous êtes inscrits sur les listes électorales des français à l'étranger, en accord avec la loi". Je suis allée illico vérifier cette information, et j'ai déploré aussi sec d'avoir autorisé la divulgation de mon adresse mail pour des communications officielles. J'ai décidé d'attendre un petit peu pour voir si cette "publicité" était limitée au pouvoir en place (qui a évidemment accès aux fichiers), auquel cas vous m'auriez entendu hurler au favoritisme, ou si les autres candidats allaient eux aussi profiter de ce vecteur. Ce fut le cas dès le lendemain, et depuis, régulièrement, je reçois par mail les injonctions des diverses parties. Aujourd'hui, j'ai reçu celui du Front National. Il est arrivé directement dans ma boîte "spam", sans que j'aie eu besoin de l'y mettre. Bravo Hotmail !
16 avril 2012

Quand la Belgique et l’Angleterre se rencontrent…

Par Maritxu

C’est fatiguant, surtout avec deux enfants !
Et ça donne tout un tas de petites anecdotes :

1. Dormir dans une chambre à 2 adultes dans un lit et 2 enfants par terre, ça marche. Et ça permet de savoir que Pucine adore le dessous des armoires à 1,5 cm de son nez quand elle se réveille.
2. Mon Belge travaille décidément beaucoup trop. J’aurais dû interdire l’ordinateur en vacances.
3. Il vaut mieux avoir une carte d’identité valable pour aller chez ces maudits anglais, ça m’aurait évité de poiteauter 3h à la gare pendant que mon Belge allait chercher mon passeport à la maison.
4. Visiter le musée des dinosaures un lundi de Pâques pluvieux n’est pas une bonne idée. La moitié des familles de Londres a eu la même.
5. Amaia habite une coloc de fantomes. On croise à peine les gens.
6. Le bus est top. Les Anglais sont super courtois.
7. Demi-Belge a passé 4 jours à hurler « HELLO ! » à tous les gens qu’il rencontrait. Et tout le monde a trouvé ça formidable. Braves anglais.
8. Amaia aurait pu continuer de faire prof, elle est super avec les nuls en anglais : elle m’a laissé parler comme j’en avais envie pendant tout le séjour, en corrigeant à peine les fautes les plus énormes que je faisais. Elle n’intervenait que quand j’appelais à l’aide, et ça, c’est top. Du coup, je me suis bien amusée à baragouiner dans mon mauvais anglais et à jouer avec une monnaie différente.
9. L’Angleterre est vraiment très multiculturelle et multiraciale. Une bonne façon d’apprendre à des gosses que tous les gens sont normaux, et qu’ils n’ont pas choisi leur couleur de peau.
Mission complete.
10. Voyager à n’importe quelle heure m’a conforté dans le fait qu’habituer un bébé aux biberons froids, c’est génial. La preuve : elle mange même sa soupe non réchauffée.
11. Londres, c’est beau. Certains déploreront l’hétérogénéité des bâtiments, moi pas, au contraire. (Saviez-vous que hétérogénéité est le mot de la langue française avec le plus d’accents ? Non ? Vous vous endormirez moins bête ce soir)
12. Il n’a (presque) pas plu.
13. Les écureuils des parcs n’aiment pas les barquettes. Mais ils sont curieux quand même.
14. On était crevés le soir, et avec le décalage horaire, il nous est arrivé d’aller au lit à 9h. La honte.
15. Mon Belge n’a jamais aussi bien raté des pâtes que là-bas. C’était infect.
16. J’ai réussi à ne pas dépasser mon budget.
17. Je n’ai trouvé aucun coup de cœur à m’acheter. Et je suis un peu déçue de ça… Mais c’est peut-être aussi pour ça que j’ai tenu mon budget.
18. A cause de la poussette, je n’ai pu monter que 5 minutes à l’étage du bus, alors que mon Demi-Belge y a passé tous ses trajets. Je suis jalouuuuuse !
19. Pucine a fait des sourires incroyables à toute personne croisant son regard dans le bus. Elle a la cote auprès des mamies, des papys, des jeunes, des très jeunes, des marrons, des noirs, des jaunes et des blancs. Et tout le monde l’a trouvée « charming ». Me too.
20. Les vacances en famille, un peu à l’arrache, donc, on peut faire. Et c’est bon à savoir !


26 avril 2012

On se moque de moi

- par Amaia

"On", c'est ma tutrice. Dans un souci constant d'anonymat et puisqu'elle est Irlandaise, appelons-la Siobhan.

Non.

Je vous entends d'ici, si-o-banne. (FYI, [chivonne]) (et ouais)

Alors... Moira. Allez, ce sera très bien.

Moira et moi, on s'entend très bien. Déjà, on est d'accord pour dire que l'Irlande est le plus beau pays du MONDE. Elle est super sympa et elle m'a écrit la trame du premier coup de fil que j'ai eu à passer en Irlande sans que j'ai eu à lui demander (ce que je n'aurais jamais fait même sous la torture), et ça c'était super cool de sa part.

(je n'aime pas téléphoner à des inconnus, mais je me soigne)

Ma candidature lui a plu à cause de grâce à l'Irlande, je lui ai plu grâce à mon accent irlandais.

Seulement, voyez-vous, moi, je suis une éponge. Je prends l'accent de là où je me trouve. Mettez-moi deux semaines en Australie et je finirais toutes mes histoires par "and then the dingo ate my baby".

Alors, du coup, ici, au téléphone, j'ai l'accent anglais. Alors Moira se moque de moi. Elle pouffe alors que je suis en train de parler, ça me déconcentre. Et puis elle pouffe de plus belle parce que l'Irlandaise d'adoption en moi se rebelle et sort deux mots avec un accent bien de Tullamore.

Mes conversations au téléphone, ça donne un peu: "That would be lovely, Wendy, thank you so much"

Listen to Helen Mirren

et je finis par: "oh, no, don't worry, that'll be grand. Thanks a mill', talk to you later".

Listen to Colin Farrell

 

Doctor Jekyll and Mister Hyde much?

19 juin 2012

La vérité aux enfants

Par maritxu

Et pourquoi pas ? Moi, je n’aime pas mentir. Attention, mentir, je sais très bien faire, même que de l’avis général, j’aurais dû faire du théâtre tellement je mens bien, mais à vrai dire, mentir, j’aime pas. Je préfère balancer la vérité, quitte à ce qu’on s’engueule franchement, je trouve ça plus sain.

Avec les enfants, c’est pareil, mentir, j’aime pas. Je préfère qu’ils pleurent un bon coup, j’explique le pourquoi du comment (souvent c’est pourquoi je ne vais pas lui acheter des bonbons/le dernier magazine hors de prix avec un gadget de spiderman dedans qui va avoir 2 jours de durée de vie), et le plus fort dans tout ça, c’est que mon loupiot comprend. Oh, il râle, mais il comprend. « C’est cher. » « Tu en as déjà eu un la semaine dernière. » Ou encore l’ultime « Mais on ne va quand même pas acheter une bêtise à chaque fois qu’on sort de la maison !? Faut être un peu raisonnable tout de même !»

Moi, je suis scientifique. Alors imaginez, dire la vérité, j’attends que ça. Pourquoi le ciel est bleu ? D’où vient la pluie ? Il y a des gens sur la Lune ? Toutes ces questions, j’ai les réponses. Les scientifiques. Alors, quand récemment il m’a fait remarquer que c’était pas normal de voir la Lune le jour, j’ai commencé par lui répondre que bien sûr que si, c’était tout à fait normal, et que s’il voulait, je pouvais lui expliquer pourquoi.
Il m’a répondu non.
VOILA pourquoi il FAUT dire la vérité aux enfants. Ils se forgent leurs propres limites. S’ils sont trop petits pour comprendre quelque chose, ils ne demandent pas, c’est aussi simple que ça.
Deux minutes après son non, il me dit qu’en fait si, il veut savoir.
Je commence simple : la Terre est ronde, elle tourne autour du Soleil, et la Lune tourne autour de la Terre… et bim, je l’avais déjà perdu. Il avait décroché, c’était trop compliqué pour lui.

L’autre jour, il m’a posé une question sur les bébés. J’étais étonnée, il est un peu jeune pour les questions d’ordre sexuel, mais j’étais prête à répondre à tout.
-   Maman, à l’école mon copain m’a dit que les bébés ils venaient des fleurs, c’est vrai ?
-   Bien sûr que non ! Tu as bien vu que Pucine était dans mon gros ventre avant de naitre. Rien à voir avec les fleurs !
J’avoue avoir sauté une respiration, de peur qu’il me demande comment les bébés sortaient, mais non, il était ravi de sa réponse et courait déjà vers d’autres aventures. Pas besoin de mentir. Les enfants n’absorbent que ce qu’ils sont capables d’absorber.

Un dernier contre-exemple et je vous fiche la paix :
J’ai décidé de ne pas lui mentir sur le père Noël. Je voulais qu’il remercie les gens pour les cadeaux, et pas qu’il croie que ça tombe du ciel tout cuit. Je lui ai clairement dit que le Père Noël n’existait pas.
Un jour, il revient de l’école :
-   Killian m’a dit que le Père Noël, il existait.
-   On en a déjà parlé, je t’ai dit que non, c’est une histoire.
*Un blanc*
-   Moi ça m’embête que le père Noël n’existe pas.
Je sens bien que ça le tracasse vraiment. Il faut que je lâche du lest.
-   Pourquoi, tu penses qu’il existe toi ?
-   Oui, moi je crois que oui.
-   Tu sais, si tu as besoin d’y croire, tu peux. On a parfaitement le droit de croire aux histoires. C’est ça qui fait la beauté des histoires.
-   Alors moi je veux que le Père Noël existe !

Voilà pourquoi il faut dire la vérité aux enfants. Quand ils ne sont pas prêts à l’entendre, ils te disent carrément qu’ils ne sont pas d’accord. Je trouve ça génial.

Et MON contre-exemple à moi, comme on ne peut pas être parfait tout le temps, je lui ai raconté que St Nicolas était vrai. Honte à moi. Mais d’un autre côté, St Nicolas il vient chez toi pour t’apporter tes cadeaux, avec ses noirs, alors il c’est dur de lui raconter qu’il n’existe pas !


5 juillet 2012

Bref

Par Maritxu

Un soir comme un autre, on regarde une connerie sur l'ordi. Le téléphone sonne, Chéri décroche, ce sont surement les enfants, c'est l'heure du coup de fil du soir.

Je pige assez vite, à entendre la conversation, à base de "Ouais" "t'es dingue" "put**", et autres joyeusetés, qu'il ne s'agit pas des enfants, mais d'un pote. Une fois qu'il a raccroché, Belge vient se coller amoureusement contre moi et commence à me faire des bisous dans le cou... Je suis RAVIE de ce moment tendresse, mais je m'interroge : quel pote peut bien lui faire cet effet-là ??

- "Dis, mon coeur.... (oui ?) Ya Steph qui va passer ... (donc, c'est Steph. Mais pourquoi ??) ....
....
... Pour regarder le match de foot."

OK. j'ai compris.

 

22 août 2012

Opposer la raison aux sentiments

par Maritxu Tout le monde a entendu parler de l’ignoble affaire Dutroux. La Belgique en est encore toute retournée, et elle a donné lieu à de profonds remaniements dans les services de police. Moi qui suis maman à présent, j’ai du mal à en entendre parler sans éprouver une envie de vomir. Sa femme, Michelle Martin, est elle aussi en prison. Elle y a passé suffisamment de temps pour pouvoir demander une libération conditionnelle. Il est question qu’elle aille vivre dans un couvent. Il y a évidemment une levée de boucliers dans un sens comme dans l’autre. Je suis plutôt dans le camp de ceux qui croient en la seconde chance, qu’un homme (ou une femme en l’occurrence) ne doit pas être défini uniquement sur ses actes passés. Qu’une conditionnelle ne se donne pas à la légère, surtout après des actes aussi dramatiques et médiatisés que ceux dont elle s’est rendue coupable. De plus, un couvent est une situation idéale pour vivre en recluse. Sauf que le couvent en question est dans la même ville que celle où Pucine est à la crèche. Dans la même rue. C’est le numéro à côté. De savoir que ma fille-chérie-prunelle-de-mes-yeux sera à moins de 80m de quelqu’un qui a aidé à enlever, torturer et tuer des enfants, et qui en a laissé sciemment deux mourir de faim, tout mon être se hérisse. Faut que j’arrive à rationnaliser. C’est pas facile.
29 août 2012

Première fois au cinéma

Par Maritxu « Mais non Maman, j’y suis déjà allé avec l’école » Chut. Première fois au cinéma avec moi, donc c’est une première tout de même. De son propre aveu, la salle est beaucoup plus grande qu’avec l’école (YES). C’est un dimanche pluvieux de vacances, la moitié de Namur a eu la même idée que nous. Arrivés avec un quart d’heure d’avance, sans billet, les pubs ont déjà démarré quand on arrive enfin dans la salle. Cela peut sembler court pour un parisien habitué aux salles bondées, mais ici à Namur, c’est exceptionnel de passer 15 minutes dans une queue. D’ailleurs, ici, on dit « file ». Bref. Je m’égare. Quand on rentre dans la salle, donc, l’écran est allumé. On passe devant pour se trouver deux places. Demi-Belge ne lâche pas l’image des yeux : c’est gigantesque. Il est impressionné. Juste le temps de se rendre compte que sa voisine vient de passer une semaine avec lui en stage de vacances (oui, la Belgique, c’est VRAIMENT tout petit), et l’obscurité se fait. Ca commence par un joli court-métrage sans paroles. C’est mignon, et, forcément, court. Quand c’est fini, Demi-Belge se retourne vers moi tout content : « C’était bien ! On s’en va maintenant ? » Non mon chéri. Le film commence. On a choisi « Rebelle ». La scène d’introduction est bien fichue, avec un gros ours qui fait peur. Demi-Belge a eu peur. Mais pas trop. Enfin, si un peu, mais j’ai peur de rien, moi, tu sais Maman. Le film passe. Ca se castagne beaucoup, sur le ton de la rigolade. « T’aimes bien mon cœur ? » « Moi j’aime pas trop la bagarre, ça fait un tout petit peur, mais pas beaucoup » L’ours revient, évidemment. Dès les premières minutes, une petite fille devant nous est sortie, en larmes, dans les bras de son papa. Je sens que le mien n’est pas rassuré. Pourtant, il n’a peur de rien, rappelez-vous. « Finalement si, j’ai peur maman ». Il a terminé la séance sur mes genoux, bien serré contre moi. Il retournera avec plaisir au cinéma, bien sûr, mais on choisira biiiiiien le film. C'est vrai que l'image et le son d'un cinéma, ça change la donne et les sensations par rapport à l'écran de notre ordinateur. (Je rappelle que nous n'avons pas la télé, donc encore moins de 16/9ème) Quant à moi, j’ai passé un excellent moment, merci.
31 août 2012

C'est difficile de garder un lien

Par Maritxu Quand on habite loin. Quand on est à l’étranger et que le téléphone est plus cher. Quand on a des enfants qui vous prennent tellement de temps qu’on n’émerge qu’à 21h30 des obligations, et qu’il est déjà presque trop tard pour appeler. Quand c’est toujours moi qui relance. Quand il faut planifier au millimètre ses vacances pour arriver à caser quoi que ce soit. Quand mon mari travaille trop, et est rarement disponible. Quand, du coup, il faut entretenir son couple dès que l’occasion se présente au lieu d’entretenir ses amitiés. Quand on a besoin de souffler toute seule aussi. Quand on se pose des questions qu’on n’ose pas poser, alors que tout devrait être simple. Quand le lien qui était pourtant si fort se dilue dans l’absence. Quand ça fait tellement longtemps qu’on ne s’est pas vues que proposer une rencontre devient difficile, alors qu’on en a envie. Quand les promesses d’organisation ne tiennent pas. Quand les copains sont dans la merde et qu’ils n’appellent pas. Quand on est prévenus d’une grossesse avec le faire-part de naissance. Quand on est même carrément prévenu d’un mariage par Facebook. Des fois, c’est triste et foutu, des fois, c’est réparable. Cette fois-ci, j’ai tout envoyé baladé, mes enfants ne seront pas si traumatisés que ça si je ne suis pas là quand ils rentrent de vacances, merde, faut bien que leur père serve un peu à quelque chose. Puis ça fait une semaine qu’ils ne m’ont pas vue, ils ne vont pas mourir avec 8 heures de plus. Je rentrerai le soir, et je profiterai des mes copines. Limite, je rentrerai le lendemain. On verra.
6 octobre 2012

Brève

Par Maritxu

 

Dans la voiture avec demi-belge à l'arrière. Il a faim. Je lui conseille de fouiller son cartable à la recherche d'un biscuit oublié. Il y trouve, ravi, les pommes de sa collation.
5 minutes après, il avale de travers et tousse. Je lui demande si ça va :

"Oui Maman, ça va, c'est juste que les vitamines ne sont pas passées par le bon trou"

(je me suis retenue d'éclater de rire)

16 octobre 2012

à quoi sert la médecine du travail ?

par Maritxu En France ou en Belgique, je me pose la même question... - Vous avez ammené un échantillon d'urine ? (évidemment madame, j'étais ravie d'acheter en pharmacie le récipent adéquat, de me trimballer avec toute ma journée de boulot, et puis entre nous, ammener soi-même son échantillon, c'est super fiable, on est sûr à 100% que c'est bien mon urine que je vous donne) - Non - Ha, bon. Bien, de toutes façons, vous n'avez pas de diabète dans votre famille ? - Ben si, une arrière-grand-mère et ma cousine. - Ha. Mais c'est un diabète dû à l'âge ? - Non, elle a été diagnostiquée vers 30 ans, et c'est le plus mauvais diabète, celui à 5 piqûres par jour. - Oh. Quelle malchance. Bonne journée madame. Je ne suis pas médecin, évidemment, mais je vois là comme un petit manque professionnel.
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